Reportages, journaux, éditorialistes, articles sur son site internet : la chaîne de télévision RT France a poursuivi son activité ce lundi à midi comme si de rien n’était. La veille, dimanche 27 février, plus de 3 jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le président de la Commission européenne a annoncé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, ajoutant l’interdiction de certaines chaînes de télévision. « Les médias d’État Russia Today et Sputnik et leurs affiliés [. . . ] ils ne seront plus là pour répandre leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et semer le département dans notre Union. Nous créons donc des équipes pour interdire leur désinformation toxique et destructrice en Europe », a déclaré von der Leyen.
Russia Today (RT) a lancé sa première chaîne de télévision en 2005. Différentes antennes nationales apparaissent, toutes émettant depuis Moscou, la capitale de la Russie. Seules les antennes britanniques, américaines et Français sont diffusées depuis les sites situés respectivement à Londres, Washington et Paris. Sur son site internet, RT France dit traiter l’actualité « sous un angle destiné au public qui a besoin d’en savoir plus, soulevant des questions ignorées par les médias grand public pour produire du contenu hors des sentiers battus. RT offre un choix de point de vue à chaque grande occasion dans le monde. »
La chaîne de télévision RT et Spoutnik sont des « organes de propagande », notamment à travers Emmanuel Macron. En 2017, le président Français a battu son homologue russe, Vladimir Poutine, à Versailles. Il est interrogé par l’intermédiaire d’un journaliste de RT France. Elle lui raconte la difficulté de sa rédaction à accéder au siège de la croisade en marche! lors des élections présidentielles. Emmanuel Macron a répondu : « Quand les médias répandent des mensonges notoires, ils ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d’influence. »Aujourd’hui, la filiale Français de RT compte 176 employés, soit une centaine de journalistes.
Lorsque la sanction a été annoncée, la filiale Français de Russia Today, RT France, a publié un communiqué. La chaîne de télévision dénonce « une violation de l’État de droit et s’oppose aux principes mêmes de la liberté d’expression et d’information ». Les médias comptent 176 employés, auxquels s’ajoutent une centaine de journalistes.
« L’interdiction d’un média n’a aucun fondement juridique », a-t-il poursuivi. « Il y a une loi qui s’applique aux médias. RT France a toujours respecté ses obligations légales et est soumise aux obligations qui lui incombaient en vertu de son contrat de transmission. Aucune violation n’a été constatée pour justifier une censure pure et simple. »
Aucune bannière, aucun message à l’écran lundi n’indiquait l’interdiction de diffusion de la chaîne. A quinze minutes de journal, la chaîne revient sur cette annonce à travers la voix d’Alexis Poulin, éditorialiste. il n’y a pas de règles ou de probabilités pour que la Commission fasse de telles choses. C’est assez incroyable de voir où nous en sommes arrivés. »
Je n’ai jamais fait de propagande. Avec mes collègues de la maison d’édition RT France, nous faisons nos devoirs de journalistes. C’est-à-dire, dire d’une autre manière, compter simplement. »
Le présentateur se souvient : « Est-il légal de censurer une chaîne dans toute l’Union européenne ? »Le chroniqueur Alexis Poulin répond : « Aujourd’hui, il n’y a pas de loi, un précédent va être créé. Tous les législateurs nationaux tenteront de s’en tenir à Ursula von der Palabra de Leyen. Ils vérifieront pour localiser les trous sur la droite. [. . . ] Je n’ai jamais fait de propagande. Moi qui suis beaucoup de chiens dans le milieu éditorial de RF France qui n’ont jamais fait de propagande. Nous faisons nos devoirs comme des chiens, c’est-à-dire compter d’une autre manière, compter avec simplicité. Le présentateur prend le terrain et conclut par ces mots : « J’insiste beaucoup sur ces mots. »
Il n’y a pas de directives européennes. Il appartient au pays qui a délivré l’autorisation de transmission de prendre des mesures. En France, cette force appartient à Arcom, l’ancien Conseil supérieur de l’audiovisuel. Isabelle Wekstein de WAT, avocate spécialisée dans les droits des médias, pointe les principaux points de la procédure à suivre. Normalement, il y a un rapporteur qui est nommé et qui fait la recherche. Si les manquements sont avérés, Arcom sanctionnerait éventuellement le Conseil d’État pour ordonner dans l’abstrait la cessation de la diffusion de la chaîne par l’intermédiaire de l’opérateur.
Pour le moment, Arcom ne se prononce pas. La chaîne RT France poursuit ses transmissions. Cette antenne est dans les attractions de l’Union européenne, mais aussi du Canada. Le pays envisage de retirer la licence de diffusion de Russia Today.
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