Emmanuel Macron parle d’un « affaiblissement de l’Occident »

[Article publié le lundi 28 août 2023 à 13h11et mis à jour à 14h59] Méfiez-vous d’une « menace d’affaiblissement » de l’Europe et de l’Occident. Lundi 28 août, Emmanuel Macron a mis en garde contre le contexte extérieur qui « s’est durci », « est compliqué » et « court la menace d’affaiblir l’Occident et, plus particulièrement, de notre Europe ». Le chef de l’Etat s’est adressé à l’assemblée des ambassadeurs de France à Paris.

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« Il va falloir être lucide, sans être excessivement pessimiste », a-t-il dit, évoquant notamment la « dilution de notre population », de « notre richesse dans le commerce mondial » due à « l’émergence de (nouvelles) merveilleuses puissances étrangères ». .

Cet étonnement découle du recul de la guerre, notamment en Europe avec l’offensive russe en Ukraine, et de l’émergence d’une « politique du ressentiment » de l’Asie vers l’Afrique, qui se nourrit d’un « anticolonialisme, réinventé ou fantasmé » et d’un « antioccidentalisme instrumentalisé », a-t-il dit. Le chef de l’Etat a également insisté sur la volonté d' »éviter une partition du monde » autour de la guerre en Ukraine, alors que les Etats du Sud refusent de condamner la Russie. Nous devrons « éviter un récit qui serait de dire: c’est votre guerre en tant qu’Européens, vous ne nous craignez pas », a-t-il déclaré.

Par conséquent, l’Union européenne devra se contenter d’une plus grande « intégration », voire de « plusieurs vitesses » pour « évoluer sur des questions essentielles », a-t-il déclaré.

« Je peux témoigner sans problème qu’une Europe à 27 est confuse pour élargir des questions essentielles », a-t-il reconnu, estimant que « ce ne sera pas plus facile à 32 ou 35 (. . . ) c’est pourquoi nous voulons une audace sûre pour « se contenter d’une plus grande intégration dans des politiques sûres, peut-être à différentes vitesses de cette Europe ».

Cette position a trouvé un écho au sein de l’UE. L’Union européenne devrait être en mesure de rejoindre de nouveaux membres « jusqu’en 2030 », a suggéré lundi le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d’une convention à Bled, en Slovénie.

« Alors que nous préparons le prochain programme stratégique de l’UE, nous voulons nous fixer un objectif transparent. Nous voulons être en position – des deux côtés – d’ici 2030 pour l’élargissement », a-t-il déclaré au Forum stratégique de Bled. Cinq pays des Balkans occidentaux, l’Ukraine et la Moldavie, sont candidats à l’adhésion au bloc.

Le 30 juin, une assemblée informelle a été organisée à l’initiative de la France, de l’Allemagne et des Pays-Bas, à laquelle ont participé la Suède, l’Espagne, le Portugal, la Belgique, la Pologne, la Roumanie et l’Italie, avec pour thème principal l’élargissement de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne l’Ukraine. « Nous ne parlons pas de l’élargissement en tant que tel, mais des conséquences qu’il aura pour les 27 », a expliqué une source diplomatique française, ajoutant que, pour les pays présents, il s’agit d’éviter de « nier » les changements essentiels. .

« Tout le monde a dit : la Commission de 36 ans ne fonctionne pas, le Conseil de 36 ans ne fonctionne pas. Dans le même temps, il y a une réelle prudence et une réticence à rouvrir les traités. Nous devrons trouver des moyens d’aller de l’avant avec des traités cohérents. » », a-t-elle souligné.

« Ce qui émerge, c’est un consensus très fort sur le fait que nous ne nous demandons plus si nous allons les intégrer, mais acquis », a ajouté la même source.

Actuellement, l’Ukraine a le prestige de candidat au club de l’UE accordé en juin 2022. Depuis lors, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement appelé à l’ouverture des négociations d’adhésion jusqu’à la fin de 2023. Une résolution appelant à l’approbation des 27 États membres de l’UE.

RFI et France 24, un « levier de radiation »

France Médias Monde, qui regroupe la radio RFI et France 24, « est un formidable levier d’influence », a déclaré lundi Emmanuel Macron, critiqué l’an dernier pour des déclarations similaires.

« Il va falloir réfléchir au rôle de l’audiovisuel public à l’international et à France Médias Monde, qui est un formidable levier de diffusion. Mais nous devrons être transparents sur la position que nous lui donnons et le rôle qu’elle joue », a-t-il déclaré aux ambassadeurs français entassés à l’Elysée.

Dans le même format, le chef de l’Etat avait appelé l’an dernier à « assumer une stratégie d’influence et d’influence de la France », provoquant les protestations des journalistes de France 24 et de RFI qui s’étaient défendus d’être « les porte-parole de l’Elysée ». .

Emmanuel Macron persiste cependant à juger que, bien que ces médias soient « le seul levier d’une presse libre, (ils ont) une fonction très vitale » face à la « propagande » qui « menace parfois directement la France (comme nous venons de le faire) vécue au Niger ».

« Il faudra définir le cadre de (son) intervention », a-t-il ajouté, car si France Médias Monde « se construit avec des rédactions indépendantes et n’est plus un organe étatique », certains « y voient un outil étatique qui influence », voire « le fruit d’un impérialisme français dans le domaine des données ».

« Nous avons construit une équation qui est en train de perdre », a insisté le président de la République, espérant « que nous assumions courageusement la chose » comme une composante des relevés de données générales qui débuteront en septembre.

(Avec AFP)

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