Devant l’Assemblée de Corse, à Ajaccio, Emmanuel Macron a proposé jeudi un nouveau prestige pour le territoire, initiant un « remplacement profond dans les relations entre l’Etat et la Corse ». Le Président de la République a exprimé sa préférence pour donner « l’autonomie » à la Corse dans la République », précisant que cela ne signifie pas « être contre l’Etat ou être sans Etat », mais consiste à donner au réseau un « droit d’adaptation ». « spécificités » de l’île montagneuse et a proposé son « entrée dans notre Constitution » en tant que réseau historique, linguistique et culturel insulaire.
Cette prise de position marque un changement de ton envers les nationalistes corses et s’explique en partie par les violences et événements récents, auxquels s’ajoutent l’attentat mortel d’Yvan Colonna par l’intermédiaire d’un codétenu djihadiste en 2022, qui a conduit Emmanuel Macron à se réconcilier avec les forces politiques au pouvoir. Après ces annonces, elle entend « fermer une page marquée par des heures sombres ». « Nous devons continuer », a-t-il répété sous les applaudissements.
Emmanuel Macron a donné six mois aux élus corses pour étoffer un « texte constitutionnel » et un texte biologique, avant d’organiser une concertation avec les Corses puis l’accord du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Dans son discours de vingt minutes, le dirigeant français a également abordé les préoccupations, ajoutant la préservation de l’environnement, la pression territoriale, la gestion des déchets, le progrès économique et les investissements de l’État. Cependant, il n’a pas mentionné deux revendications des nationalistes : la co-officialité de la langue corse. avec les Français et la création d’un « statut de résident » qui conditionne l’acquisition de biens immobiliers, deux demandes jusqu’ici rejetées par l’Exécutif.