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Suite à la mort en mars 2022 du militant indépendantiste Yvan Colonna, à la suite de son agression criminelle à Arles, où il purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour le meurtre du préfet Erignac, de violentes manifestations ont éclaté sur l’île. Pour calmer la situation, le gouvernement ouvre l’option de débats qui peuvent « atteindre l’autonomie ».
Dans le cadre de ces 18 mois de discussions sur l’évolution institutionnelle de l’île, Emmanuel Macron répète fin février qu’il est en mesure de réaliser des avancées imaginables vis-à-vis de la Corse dans son projet de réforme constitutionnelle. Il appartient aux élus corses et au ministère de l’Intérieur de présenter « une proposition (. . . ) avant le 14 juillet. Il rappelle cependant ses deux lignes rouges : maintenir la Corse dans la République et refuser de créer deux catégories de citoyens.
L’Assemblée de Corse, où le parti autonomiste de Gilles Simeoni dispose de la majorité absolue et où les nationalistes détiennent les trois quarts des sièges, n’a pas réussi le 5 juillet à se mettre d’accord sur une mission d’autonomie unique rassemblant l’ensemble du spectre politique insulaire. Le texte a été suivi par presque tous les nationalistes (majorité autonomiste, opposition autonomiste et séparatistes du Noyau en face).
Ce texte appelle à la « popularité juridique du peuple corse », « à un prestige de co-officialité de la langue corse » et à la popularité du « lien entre le peuple corse et sa terre », « un prestige de résidence ». Il demande que l’Assemblée de Corse soit dotée d’une force législative dans tous les domaines, à l’exception des forces souveraines, et d’un nom dans la Constitution pour la Corse.
Un second texte, issu de l’opposition minoritaire de droite, appelle à un « pouvoir d’adaptation » de la législation française aux spécificités corses, sans contrôle autonome de la scolarité et de l’aptitude physique et sans mouvement fiscal.
Sur l’île mi-septembre, Gérald Darmanin rappelle qu’une éventuelle inscription de la Corse dans la Constitution et l’octroi de pouvoirs supérieurs devraient faire l’objet d’un « compromis politique » réunissant la droite et les nationalistes de l’île et d’un large « consensus » au niveau national.
Pour que la réforme soit suivie par les trois cinquièmes du Congrès, il faudra, notamment, convaincre la droite sénatoriale : « S’il y a évolution institutionnelle, ce n’est pas pour se faire plaisir, insiste le ministre, c’est parce qu’« ensemble nous voulons que sans elle nous ne puissions pas améliorer la vie des Corses ».
« Ce qui est évident (. . . ) c’est que, du moins dans son cerveau, le précepte d’un statut d’autonomie et d’une politique globale s’acquiert », a déclaré Gilles Simeoni, à l’issue de la visite du ministre.
Déterminé à « construire le consensus le plus large imaginable pour un statut d’autonomie de la Corse », il appelle à trouver « un point d’équilibre » qui permette « de prendre en compte et non de prendre en compte ce que chaque partie considère comme ‘essentiel’ ». », avec la délibération du 5 juillet comme « document de référence ».
Il considère « l’arrivée du Président de la République (. . . ) et ce qu’il dira à la Corse et aux Corses, mais aussi à tous les autres Français, sur sa vision (. . . ) du prestige envisagé pour la Corse » comme « un moment important et décisif ».
Dans un communiqué du 1er août, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a dénigré les négociations en cours avec Paris, dénonçant « une colonisation disproportionnée des implantations » et un « processus de destruction du peuple corse ». « possible » aux Corses « d’aider à la lutte » contre les « actes de résistance ».
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