Au milieu de l’offensive russe en Ukraine, Emmanuel Macron est toujours à la recherche d’une fenêtre d’opportunité pour officialiser, avant 18h00 vendredi. m, sa candidature à l’élection présidentielle. Jamais sous la Ve République une crise extérieure n’avait été d’une telle ampleur. avoir un effet sur une croisade présidentielle face à la menace d’éclipser d’autres problèmes de peur de la Français, tels que le pouvoir d’achat, la forme physique ou la sécurité.
Alors que la Russie intensifiait son offensive, l’évolution de la crise ukrainienne a ponctué la croisade sur une base. Mais pour Emmanuel Macron, qui a convoqué un conseil de défense mercredi matin, le troisième depuis le début de l’invasion, le temps presse. Le candidat doit, comme les autres prétendants, fournir au Conseil constitutionnel avant 18h00 . m vendredi, en plus des plus de 500 parrainages validés d’élus, une déclaration de patrimoine et une lettre indiquant leur consentement à être candidat.
Concrètement, la déclaration de candidature doit avoir lieu entre ce mercredi et ce vendredi. Quant à la forme, sobriété et solennité sont les maîtres mots pour la majorité, des valeurs considérées plus que jamais comme « impératives » compte tenu du contexte. « Gravité, dignité, constance » : un invité de nuit recommande à Emmanuel Macron de s’accrocher à ces piliers de la sagesse ancienne, rapporte franceinfo.
« Un document de nomination est un moment historique », insiste une source au sein de l’exécutif, alors que l’entourage du candidat à long terme commence à distiller habilement que le mandat de cinq ans aura été décidément « extraordinaire » à tous égards, poursuit la nouvelle. lieu.
Le chef de l’Etat peut ainsi formaliser sa candidature à la demande d’une intervention dans un journal télévisé, comme François Mitterrand en 1988 33 jours avant la première circulaire ou Nicolas Sarkozy en 2012 67 jours avant les élections. Face à ces préoccupations, l’exécutif se veut rassurant, soulignant qu’il fait « tout son possible pour que la campagne se développe le plus souvent possible ».
« Personne ne sait quand et comment Emmanuel Macron va se justifier. Et en attendant son annonce, ses partis en conflit sont presque contraints de « s’enfermer dans le vide », craignant que le scénario extérieur n’échappe aux débats nationaux de l’élection présidentielle.
« Il va falloir être vigilant » 40 jours après la première circulaire car, « s’il n’y a pas de débat, s’il n’y a pas d’équilibre, il n’y a pas de projet, estime le président de la République réélu, alors il sera dans une forme d’omission du débat démocratique, avec un risque » sur « la légitimité pendant le mandat », a averti le président du LR du Sénat Gérard Larcher à propos d’Europe 1.
Pour Gérard Larcher, la candidate de LR Valérie Pécresse « est la seule à pouvoir défier Emmanuel Macron » car, selon lui, Eric Zemmour et Marine Le Pen, « les candidates pro-Poutine, ne peuvent pas espérer être dans la ronde du moment aujourd’hui ». Cependant, dans plusieurs sondages récents, la candidate de droite a chuté de manière significative, rarement face à ses rivaux d’extrême droite, voire Jean-Luc Mélenchon.
A gauche aussi, il y a la crainte d’une croisade gelée par la crise ukrainienne. Le débat n’aura pas à être « anesthésié » car il est temps de « dire: un autre global est possible », a insisté Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, seul candidat de gauche ayant dépassé les 10% d’intention de vote, dans RFI.