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Une demande d’origine déposée mardi au tribunal de Québec.
Il a également participé à plusieurs séries telles que Watatatow, Fortier, Toute los angeles vérité et 30 vies.
Jeudi dernier, lors de son débat avec Donald Trump, le président américain a donné l’impression d’être très confus.
Cette actualité liée aux réseaux de désinformation russes a été vue des millions de fois sur X.
Les manifestants ont jusqu’à mercredi à 18 heures. d’enlever leurs tentes et de quitter les lieux.
Pour répondre à cette question et comprendre pourquoi la frontière administrative entre les deux régions est ce qu’elle est aujourd’hui, il faut remonter dans le temps.
Dans les années 1960, la Gaspésie accuse un retard par rapport aux autres régions du Québec.
Les gouvernements fédéral et provincial créent le Bureau d’aménagement de l’Est du Québec (BAEQ) pour tenter de revitaliser l’économie de la région.
Une nouvelle entité géographique est alors créée : l’est du Québec, ou officiellement la région du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, à laquelle s’ajoutent également les Îles-de-la-Madeleine.
Le pouvoir centralisé dans la ville la plus peuplée : Rimouski.
Certaines municipalités de la Gaspésie sont très loin du pouvoir administratif, affirme Michel Barriault, ancien directeur général de la MRC de Matane.
Les autres habitants de la Gaspésie sont loin du siège administratif. Quand vous vouliez parler à une direction régionale [. . . ] vous quittiez Gaspé et vous conduisiez entre quatre et cinq heures.
Dans les années 1980, le mécontentement grandit en Gaspésie. La région avait son mot à dire sur son propre avenir.
Rimouski avait acquis une grande force en matière de préparation des budgets et des projets. La Gaspésie a été forcée de crier un peu plus fort, explique André Beaudin, député libéral de Gaspé à cette époque.
L’un des élus qui a fait entendre sa voix est Jean-Guy Poirier, alors préfet de la MRC de Bonaventure et maire de Saint-Siméon.
Les fonctionnaires de la ville se disputaient sur le fait que l’argent passait par Rimouski avant d’arriver chez nous et nous semblions dire que nous n’avions pas notre juste part », se souvient-il.
En 1985, les libéraux de Robert Bourassa reviennent en force et annoncent des sommets socio-économiques régionaux. Chaque administration soumettrait probablement une liste de projets antérieurs au gouvernement pour financement.
Selon l’ancien journaliste de Radio-Canada en Gaspésie, Hervé Gaudreault, c’est à ce moment que la motion de transfert d’une région autonome a pris de l’ampleur.
Il a donné l’essence voulue au mouvement sécessionniste, appelons-le ainsi, pour dire : « on ne peut pas faire cet exercice avec le Bas-Saint-Laurent », rappelle-t-il. Ils sont plus nombreux que nous, il y a plus de MRC « S’il y a plus de gens, nos projets seront noyés dans les priorités de cette merveilleuse région. »
Cette préférence des élus régionaux arrive à point nommé, alors que la direction de Bourassa doit redéfinir les barrières des régions administratives du Québec pour les adapter à celles des MRC avant la tenue des sommets.
Originaire de Sainte-Anne-des-Monts et député de Matane entre 1973 et 1976, Marc-Yvan Côté, alors ministre du Développement régional et ministre des Transports, appuie le mouvement. Le très influent Gérard D. Lévesque, député de Bonaventure et ministre des Finances, est plus hésitant.
Sans que ce soit une guerre ouverte entre Marc-Yvan Côté et Gérard D. Lévesque, on sentait que M. Côté tirait très fort en tant que locomotive du mouvement sécessionniste. Nous pensons que M. Lévesque, sans tirer dans la direction opposée, [. . . ] est beaucoup moins susceptible de passer dans la même direction », a déclaré M. Gaudreault.
Cependant, c’est Marc-Yvan Côté qui, malgré tout, a pris une décision après une conversation avec M. Lévesque. Il explique qu’il a accepté de prendre en charge les régions en 1985 à condition d’avoir un pouvoir de décision.
À un moment donné, je me suis dit : « Si ce n’était pas pour les gens intelligents de la Gaspésie, ma résolution irait dans cette direction, voulez-vous vous joindre à moi? »Il m’a dit : « C’est toi le patron, alors c’est toi qui décides. »comment cela a été résolu, dit Marc-Yvan Côté.
Si tout le monde veut créer une région autonome, un défi demeure : où tracer la frontière entre la Gaspésie et le Baix Saint-Laurent?
Cette résolution a été laissée aux élus de la Gaspésie, réunis à Sainte-Anne-des-Monts en juin 1987. Au cours de cette réunion, ils débattent jusqu’aux petites heures du matin.
Marc-Yvan Côté leur a posé un ultimatum.
[Marc-Yvan Côté] a dit : « Je vous donne la soirée et demain, vous devez prendre une résolution entre vous parce que je prendrai la résolution si vous ne la prenez pas. »
Selon toutes les personnes interviewées pour ce reportage, il est clair qu’à cette époque, les MRC de La Mitis et de La Matapédia faisaient partie du Bas-Saint-Laurent en raison de leur proximité géographique avec Rimouski et de leur sentiment d’appartenance. appartenant à cette région.
Selon l’ancien directeur Jean-Guy Poirier, le dilemme touche certaines municipalités situées plus à l’ouest du CMR d’Avignon, dans la région de Matapédia-et-les-Plateaux, comme Saint-Alexis-de-Matapédia et Saint-André-de-Restigouche, qui hésitent à se joindre au Bas-Saint-Laurent.
Quant à Matane, les archives du journal La Voix gaspésienne, datant de 1986, suggèrent que les maires de la MRC préfèrent être au Bas-Saint-Laurent. Une position qui convient aux autres élus de la Gaspésie.
Gaspé avait besoin de voir le CRM de Matane arriver dans sa nouvelle région administrative, de peur qu’il y ait une centralisation des directions régionales dans le plus grand CRM de la Gaspésie, qui aurait été celui de Matane, explique l’ancien directeur général de la MRC de Matane.
Cette édition des faits est présentée par l’intermédiaire de M. Poirier. On craignait que si Matane demeurait en Gaspésie, au lieu de prétendre que certains budgets empêcheraient Rimouski, il y aurait probablement qu’il aurait tout simplement empêché à Matane aussi. un peu émotif, à tort ou à raison », admet-il.
Souvent en Gaspésie, on disait : « Matane fait partie de la Gaspésie quand ça lui convient et quand ça ne lui convient pas, il préfère rester dans le Bas-Saint-Laurent. »
Les représentants de Gaspé ont malgré tout convenu d’exclure les MRC de Matane, de La Mitis et de La Matapédia de la nouvelle région. Il en reste donc six ; Denis-Riverin, La Côte-de-Gaspé, Pabok, Bonaventure, Avignon et Les Îles-de-la-Madeleine.
Les 3 MRC ont été incorporées au Bas-Saint-Laurent dans le décret qui a officialisé les nouvelles barrières des régions administratives du Québec le 22 décembre 1987.
Depuis, la MRC de Matane a été rebaptisée MRC de La Matanie, la MRC de Denis-Riverin a la MRC de Haute-Gaspésie et la MRC de Pabok a la MRC de Rocher-Percé.
Décret délimitant les régions administratives du Québec en 1987 (Source : BAnQ) via Radio-Canada sur Scribd
Malgré la séparation de la région, il est impensable pour les Gaspésiens de tronquer l’excursion à la péninsule gaspésienne, qui est au centre de la promotion de la randonnée pédestre dans la région depuis des décennies.
De plus, les régions touristiques du Québec, dont la Gaspésie, qui a débuté à Sainte-Flavie, avaient déjà été officialisées par décret en 1979.
Le souci, tant à Matane qu’en Gaspésie, de différencier la région touristique de la région administrative, explique M. Beaudin.
L’industrie opte pour le quo de prestige. La région touristique débutera et se terminera à Sainte-Flavie.
Avec la redistribution des régions et la mise en place de sommets socio-économiques, le gouvernement provincial cherche à décentraliser la force de Québec vers les régions.
Une partie de cet objectif a été atteinte en Gaspésie, où plusieurs bureaux régionaux ont été établis à travers le territoire, comme Sainte-Anne-des-Monts, Gaspé, Chandler et New Carlisle.
Le sommet socioéconomique de la Gaspésie tenu à Carleton-sur-Mer en 1988 a également donné lieu à de nombreux petits projets. Selon Marc-Yvan Côté, la région du Québec se voit allouer entre 100 et 150 millions de dollars dans le cadre de ce sommet. exercice.
Mais tout est gagné. Même après le département de la région, la décentralisation des forces dans les projets et les budgets est encore très difficile, rappelle l’ancien député André Beaudin.
Nous avons eu des nominations, la création de directions régionales, mais des directions régionales qui avaient nécessairement tous les pouvoirs que nous pensions, déplore-t-il.
Il décrit la dynamique comme un combat entre la force politique et la force administrative de l’État, où les hauts fonctionnaires lèguent leur pouvoir de décision aux élus régionaux. Une dynamique qu’il observe encore aujourd’hui.
De plus, bien que la région ait pu faire certaines choses plus facilement grâce à son autonomie, Michel Barriault estime qu’elle a perdu une partie de la force d’influence de la grande région de l’Est du Québec.
La région administrative de l’Est du Québec est l’une des régions les plus puissantes du Québec.
Il croit qu’une plus grande domination de la région lui a donné une plus grande force de frappe et une plus grande présence à Québec.