Royaume-Uni : les options d’expansion reculent et dépassent même les attentes au premier trimestre

C’est un chiffre qui pourrait influencer les élections britanniques. L’expansion du pays au premier trimestre s’est établie à 0,7%, a annoncé ce vendredi l’Office national des statistiques (ONS). Il s’agit d’une révision légèrement à la hausse « par rapport à une première estimation de 0,6% », a commenté l’ONS.   La révision à la hausse de l’expansion du premier trimestre est une surprise : les économistes s’attendaient parfois à ce que la première estimation soit maintenue.

Ces données confirment que le pays est sorti au premier trimestre de la récession dans laquelle il est tombé fin 2023 et voit son économie plus rapide que prévu, une bonne nouvelle pour le Premier ministre conservateur Rishi Sunak, à quelques jours d’une élection qui ne chasse pas intelligemment son groupe.

Pour rappel, le PIB britannique s’était contracté de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir chuté de 0,1% au dernier trimestre. Cependant, les économistes considèrent que deux trimestres consécutifs de contraction économique sont la définition d’une récession dite « technique ».

À lire aussiRoyaume-Uni : nouvelle gifle électorale aux conservateurs

C’est une nouvelle qui, de toute façon, doit être bien méritée par le gouvernement britannique. Et à juste titre, elle intervient juste avant les élections législatives. Le 4 juillet, l’électorat britannique devra se rendre aux urnes pour renouveler les membres de la Chambre des députés. Les Communes, l’espace rétréci du Parlement.

« Quel que soit le Premier ministre (élu) la semaine prochaine, il pourrait récolter les fruits d’une reprise économique plus forte que prévu », a déclaré Paul Dales, analyste chez Capital Economics.

En plus de cette reprise, l’île a également connu un fort ralentissement de son inflation, revenant à son objectif de 2 % en mai après 2,3 % en avril. Après avoir longtemps été une épine dans le gouvernement conservateur de Rishi Sunak, l’inflation est désormais l’un de ses arguments de croisade, Downing Street s’attribuant en grande partie le mérite de la chute des prix.

Mais cette reprise de l’activité n’est pas seulement l’apanage du Royaume-Uni. Après une baisse de 0,1 % au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) des 20 pays partageant l’euro a augmenté de 0,3 % au cours de la période janvier-mars. au cours des 3 derniers mois, selon l’estimation publiée début juin par Eurostat.   En termes annuels, l’expansion a même atteint 0,4 %.

L’information est conforme aux prévisions des économistes interrogés par Reuters et aux estimations précédentes. Il corrobore les prévisions de la Banque centrale européenne (BCE) d’une expansion de 0,6 % en 2024, contre 0,8 % prévu en décembre, dans la zone euro. L’expansion américaine devrait rester à 2,1 % en 2024, selon la Réserve fédérale américaine. « L’économie reste fragile » en Europe, a déclaré Christine Lagarde lors de la réunion d’avril.

Cependant, en Europe comme au Royaume-Uni, tout est gagné. Sur l’île, le PIB a stagné en avril – selon les prévisions – en raison de conditions météorologiques exceptionnellement pluvieuses qui ont pénalisé les secteurs de la structure et du commerce de détail, a annoncé l’ONS début juin.

L’indice PMI Flash de la semaine dernière à S

« Jusqu’à ce que le budget (de la prochaine administration) rende transparents ses plans fiscaux et de dépenses, les entreprises investiront à grande échelle, retardant encore toute accélération significative de la croissance du PIB », a déclaré Lindsay James de Quilter Investors.

En outre, la Banque d’Angleterre a tiré la sonnette d’alarme jeudi.   « Les doutes politiques liés aux prochaines élections dans le monde s’accumulent », a déclaré le Comité de politique financière (FPC) de la Banque d’Angleterre dans un rapport.   Il s’agit d’une référence directe aux élections législatives anticipées qui se sont tenues en fin d’année en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.   Ces réunions de politique monétaire suffisent à « rendre les perspectives économiques mondiales plus douteuses. . . l’augmentation de la pression sur la dette souveraine (ou l’accentuation) des risques géopolitiques », qui influencent à leur tour la stabilité monétaire du Royaume-Uni, a détaillé le comité de politique financière de la Banque d’Angleterre. .

Une prudence qui n’est pas sans rappeler celle de la Banque centrale européenne. En mai, le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a déclaré que « les tensions géopolitiques constituent une source importante de risque » pour la stabilité monétaire « au niveau mondial ».   Ce contexte renforce les dangers de mauvaises surprises économiques et monétaires et les perspectives restent « fragiles » pour la stabilité monétaire, a ajouté le vice-président de l’institution.

La Banque d’Angleterre est réticente à baisser ses taux d’intérêt

Lors de sa réunion de juin, la Banque d’Angleterre (BoE) maintiendra son taux d’intérêt directeur inchangé, malgré le retour de l’inflation britannique à l’objectif de 2 %. L’établissement financier doit veiller à ce que l’expansion de la valeur reste modérée à long terme.   « L’ajustement à un environnement de taux d’intérêt maximum » dans le monde n’est pas non plus terminé, a déclaré jeudi le FPC.

Cependant, la Banque d’Angleterre a laissé entendre qu’elle pourrait également simplement réduire les taux dans les mois à venir, adoucissant ainsi une décision qui pèse sur la finance spatiale et les entreprises, et donc sur l’économie. Mais pour ce faire, il doit attendre d’avoir « plus de preuves ». « Cette inflation est revenue, autour de son objectif, de manière durable.   Peut-être pas pour l’instant.   « L’inflation des services ne ralentit que légèrement, ce qui rend notre prévision selon laquelle la Banque réduira les taux pour la première fois en août un peu plus fragile », note l’espace de recherche Capital Economics.

(Avec AFP)

Dernière étape : Vérifiez votre abonnement dans l’e-mail que vous avez reçu.

N’oubliez pas vos spams.

Un e-mail a été envoyé avec votre identifiant.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *