Les propriétaires en Chine de maisons en construction, dont la peinture est inachevée en raison de la situation précaire de certains promoteurs, refusent de payer leurs mensualités, face à la menace d’affaiblir davantage un secteur immobilier en crise.
L’immobilier a longtemps été un pilier de l’expansion en Chine, stimulé par des critères de vie émergents et une frénésie d’épicerie, dans un pays où l’acquisition de biens est une condition préalable au mariage.
Mais des incertitudes comme le Covid-19, qui pénalise l’activité et pèse sur le revenu familial, refroidissent les acheteurs, à un moment où de nombreuses équipes immobilières en Chine sont en difficulté économique.
En raison du manque de liquidités, certains promoteurs ne sont pas en mesure de poursuivre leurs peintures et de livrer les maisons vendues en temps opportun avant qu’elles ne soient construites.
En conséquence, les propriétaires d’actifs, dans au moins une centaine de projets immobiliers en Chine, refusent désormais de payer leurs mensualités, selon les données de la société immobilière CRIC publiées mercredi.
Ces projets sont plus de 50 autres villes.
Certains connaissent des retards importants, tandis que dans d’autres cas, les propriétaires n’avaient pas encore obtenu les clés à la date prévue.
« La liste (des projets concernés) a doublé au cours des 3 derniers jours », ont déclaré les analystes de la banque d’investissement américaine Jefferies, qui ont estimé le manque à gagner pour les développeurs à 388 milliards de yuans (57,5 milliards d’euros).
Les préventes sont le moyen le plus courant en Chine de vendre une propriété.
L’immobilier et la structure représentent plus d’un quart du PIB de la Chine et ont servi de moteur à la reprise post-pandémique en 2020.
Mais pour réduire l’endettement du secteur, Pékin a resserré les situations d’accès au crédit pour les promoteurs. De nombreuses équipes manquent de liquidités, ajoutant le numéro un du secteur, Evergrande.
La piètre aptitude financière de ce champion chinois de l’immobilier pénalise ses concurrents, les acheteurs hésitent à investir dans la pierre.
Dans ce contexte, la grève des factures mensuelles est « particulièrement inquiétante », car elle menace d’accentuer la contagion du secteur immobilier au système monétaire, prévient ce jeudi la banque nomura.
Inquiet, le gouvernement a tenu plusieurs réunions d’urgence cette semaine, a-t-il écrit jeudi, citant des sources, la société d’information monétaire Bloomberg.
Selon Bloomberg, le ministère chinois du Logement a rencontré les régulateurs monétaires et les grandes banques du pays.
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