Après le second tour des élections législatives, le score de confiance d’Emmanuel Macron reste à l’un de ses plus bas niveaux depuis 2017. Après une baisse de cinq points le mois dernier, il a regagné un petit point ce mois-ci à 25%, selon le baromètre Elabe pour « Les Echos ». Un vote effectué avant la publication, mercredi après-midi, de la lettre du Président de la République aux Français.
Pourtant, Emmanuel Macron conserve la confiance des trois quarts de son électorat dans la première circulaire des élections présidentielles de 2022. « Il est retranché dans sa base », explique Bernard Sananès, président d’Elabe. C’est unanime, mais le point de confiance reste élevé, à 74%. Signe de tristesse et d’incompréhension face à la dissolution, le chef de l’Etat a fait tomber 15 questions en deux mois parmi les exécutifs, soit jusqu’à 30%.
Dans les verbatim recueillis, dominent les expressions négatives qui continuent de témoigner de l’incompréhension face à la dissolution : « Une étrange réaction après les élections européennes dont les effets étaient pourtant prévisibles », « Elle a failli amener l’extrême droite au pouvoir » – que d’un pays paralysé – « Pas de majorité, plus de réformes » mais aussi la plainte d’un chef de l’Etat qui « décide tout seul », « seulement », est « trop personnelle ». , il est toujours identifié comme ayant une « compétence » et une « stature ».
« Les échos »
DESCRIPTION – Quel est le refus d’Emmanuel Macron de se contenter de la démission de Gabriel Attal ?
Quant aux effets des élections législatives, certains sondés se sont dits « soulagés que le RN ne soit pas en vigueur au Parlement » mais « inquiets pour la France ». Une autre composante des personnes interrogées – en particulier l’électorat du RN – critique les « associations de hasard » et, cependant, une dernière pointe l’aspect « catastrophique » de la situation, pointant « un risque énorme », à travers le chef de l’Etat, « l’incertitude » de la situation, « sans savoir quel gouvernement il y aura à la rentrée ».
Bien que Gabriel Attal n’ait pas un score très élevé, il fait tout de même mieux, avec deux points à 31%. C’est 6 numéros de plus qu’Emmanuel Macron. Gabriel Attal n’est pas sorti complètement épuisé de cette période, la croisade électorale lui a permis non pas de progresser, mais de s’identifier dans l’électorat », observe Bernard Sananès. De toute évidence, il est affecté par la dissolution, mais il semble moins affaibli que le président. »
Dans l’électorat d’Emmanuel Macron, celui qui reste Premier ministre obtient encore plus de confiance que le chef de l’Etat lui-même : il a obtenu cinq victoires supplémentaires parmi son électorat lors de la première des élections présidentielles de 2022 (à 79 %) et jusqu’à six victoires supplémentaires. plus que celui du moment (59%).
« La croisade a permis à Gabriel Attal de se renforcer ; il n’est plus aligné sur le président, ce qui constitue une vraie différence par rapport aux précédents premiers ministres d’Emmanuel Macron », analyse l’enquêteur. Il constate aussi, textuellement, que les Français reconnaissent en lui une forme de « sincérité », de « proximité ». Ils disent que « ce n’est pas en surface », « concret », qu’« ils en parleront ». «On donne des crédits pour l’avenir», précise Bernard Sananès. Discret depuis dimanche soir, Gabriel Attal est très actif en coulisses, auprès des députés Renaissance et pas seulement. Bien sûr à peser.
Chaque mois, l’évolution du score de confiance d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal et du score de popularité des personnalités politiques.
Voici tous les effets du baromètre politique d’Elabe pour « Les Echos »
Isabelle Ficek
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