24 Heures du Mans : 18:29, mort !Le 11 juin 1955, le pire drame du sport automobile

La belle aventure imaginée par Charles Durand, secrétaire général de l’Automobile Club de l’Ouest en 1920, s’est peut-être arrêtée là après vingt-trois éditions et une notoriété grandissante. Le samedi 11 juin 1955, à 18 h 29, au moment des premiers rafraîchissements, l’Anglais Mike Hawthorn est invité à s’inscrire aux stands. Après la Maison Blanche, il passe Austin-Healey de Macklin avant de tomber « dur » vers la droite. Surpris par la force de freinage des disques de son compatriote, Macklin tente de ralentir et fait un écart sur la gauche alors que les Mercedes de Levegh et Fangio arrivent.

Il dépasse miraculeusement l’Argentin, le Français qui entre en collision avec l’arrière de l’Austin avant de voir sa voiture décoller puis s’écraser contre les barrières séparant le public de la piste. Le pilote meurt comme. . . 83 spectateurs, touchés par le moteur de la voiture qui tombe dans la tribune ou l’Austin de Macklin dans la misère aussi. . . Cent quarante blessés sont également regrettables dans la pire crise de l’histoire du sport automobile.

La course se poursuivra (250 000 personnes supplémentaires étaient sur place, un arrêt intempestif aurait provoqué des embouteillages massifs et perturbé l’impressionnant ballet ambulancier) s’est débarrassé de l’anglaise Hawtorn-Bueb chez Jaguar. Mercedes a retiré ses voitures en signe de deuil et a entravé les carrières pendant plusieurs années.

La vague de surprises entraînera de nombreuses annulations, comme les Grands Prix de France, d’Allemagne et de Suisse (le pays ne lèvera l’interdiction du sport automobile qu’en 2007 !) et ouvrira une image miroir indispensable des mesures de protection à prendre en compétition. , il faudra une quinzaine d’années pour voir l’émergence de rails et de grilles efficaces sur les circuits.

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