Là, la cheminée et Emmanuel Macron ont tenté d’éteindre la cheminée en réaffirmant publiquement leur confiance en Elisabeth Borne. Cependant, malgré cette précision, de nombreux épisodes ont déjà donné l’impression que la relation entre le Président de la République et son Premier ministre était dans une impasse. Zone de turbulences. Quand Elisabeth Borne a déclaré qu’elle ne cherchait plus à utiliser les 49,3% en dehors des textes budgétaires, le président l’a attaquée dans la presse. Lorsque le chef du gouvernement a tenté de calmer le jeu avec les syndicats sur la réforme des retraites en parlant d’une « période de convalescence » obligatoire, l’équipe du chef de l’Etat – alors en Chine – ne l’a pas apprécié et l’a fait savoir immédiatement. Quand Elisabeth Borne a cherché à reporter le projet de loi migratoire à l’automne, Emmanuel Macron l’a remis à l’ordre du jour des 100 jours.
Malgré les efforts de l’Elysée et de Matignon pour envisager de faire le changement, un haut responsable de la majorité estime que le président est « contrarié » parce qu’il voit que cela « ne fonctionne pas ». Pour preuve, affirme-t-il, « il a soumis sa démission au président pour qu’il ne fasse que la reconduire. Il a dit non », signe qu’Emmanuel Macron n’avait pas besoin de lui donner un nouvel élan après la réforme des retraites. Pour l’entendre, ça dure et le compte à rebours a commencé pour Elisabeth. Pris.
Mais d’autres voix se font entendre pour protéger le Premier ministre, seul capable selon eux d’assurer l’équilibre de la majorité pour le moment. Et, surtout, il s’interroge sur l’intérêt politique du président à accélérer son départ de Matignon. Il aurait tendance à avoir besoin de « pousser les limites ».
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