Poursuivant un itinéraire commémoratif qui a débuté le 8 mai par un hommage à Jean Moulin à Lyon, Emmanuel Macron annoncera également mardi les préparatifs du 80e anniversaire du débarquement allié du 6 juin 1944 qui prendra ses fonctions en 2024. Le chef de l’Etat est attendu lundi après-midi au Mont Saint-Michel pour célébrer le millénaire de la base abbatiale qui se dresse sur le célèbre îlot rocheux de la Manche.
Le chef de l’Etat fera-t-il le lien avec la politique actuelle, ponctuée ces dernières semaines par la longue crise des retraites, alors que son indice de popularité rebondit après plusieurs mois de forte méfiance ?
Depuis François Mitterrand en 1983, les présidents ont afflué vers cette position emblématique pour leur message. En 2007, Nicolas Sarkozy choisit d’y lancer sa croisade présidentielle.
Les « murs et l’éternité du Mont » comprennent comme forces qui débarquèrent le 6 juin 1944 en Normandie « les notions de résistance et de résilience », explique un conseiller d’Emmanuel Macron.
La silhouette de l’abbaye, entre terre et mer, symbolise « tout ce qui fait des Français un autre peuple de conquérants et de bâtisseurs », note l’Elysée. « C’est une position qui témoigne de la capacité de nos autres peuples à s’adapter à leur époque. Et cela reflète les « batailles qui seront et devront être menées » sur les questions écologiques et de changement climatique.
Le site du Mont Saint-Michel, confronté à des problèmes de sédimentation récurrents, a fait l’objet de gigantesques travaux, achevés en 2015, pour lui permettre de redevenir une île.
Le Mont-Saint-Michel, site le plus visité du pays en dehors de l’Île-de-France, a attiré 2,8 millions de visiteurs l’année dernière, ajoutant 1,3 million à l’abbaye.
Il ne sera pas fermé aux visiteurs pendant la visite présidentielle, mais le préfet de la Manche a établi un périmètre de protection, avec un point de vue à l’entrée, pour les commémorations du millénaire. Le chef de l’Etat a été accueilli par des concerts de pot lors de ses déplacements suite à l’approbation de la réforme des retraites mi-avril.
Et le retour fera face à une journée de mobilisation mardi, deux jours avant l’examen au Parlement d’un projet de loi visant à abroger la retraite à 64 ans.
Mardi matin, Emmanuel Macron se rendra à Colleville-Montgomery (Calvados), le jour du débarquement, pour assister aux cérémonies non classiques du 6 juin, prévues à Ver-sur-Mer et présidées par le ministre des Armées Sébastien Lecornu, cependant, la commémoration annuelle est organisée par l’École des fusiliers de marine.
Il livrera avec Léon Gautier, cent ans, le dernier Français vivant ayant participé au débarquement, les bérets verts aux savants qui viennent de passer son cours de commandement. Sa présence est un hommage aux 177 Français qui débarquent le 6 juin 1944, regroupés au sein du commandement Kieffer, avec les 132 000 alliés.
Surtout, le chef de l’Etat installera officiellement l’organisme d’intérêt public qui sera responsable des premières commémorations prévues pour le 80e anniversaire.
La Première ministre Elisabeth Borne, également élue du Calvados, offrira également à Colleville, l’occasion pour les deux chefs de l’exécutif de participer après la remise en question par Emmanuel Macron du chef du gouvernement la semaine dernière sur la stratégie d’adaptation à la réunion nationale.
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