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Le 8 février 1890, les lecteurs français du Quotidien du Peuple apprirent cette brève dénonciation dans le journal : « Le paquebot Pharos, qui vient d’arriver à Liverpool, en provenance d’Alexandrie, a déchargé une cargaison destinée à l’espace de Levington et Cie et comprenant une vingtaine de tonnes de chats momifiés. » Le court texte se termine par ces mots : « Les 180 000 chats momifiés [. . . ] Ils seront utilisés comme engrais. »
Damné! Deux jours plus tard, le journal politique parisien publiait un article plus long sur l’événement, intitulé « L’ascension et la chute du chat ». Le journaliste s’est étonné, dans un style lyrique et ludique, du sort de ces félins « embaumés il y a 40 siècles ». » : « Isis, la pâle déesse, se couvrit le visage avant cette profanation, et les pharaons enfermés dans les vitrines du British Museum sautèrent avec horreur dans leur prison de verre. » Il poursuit : « Par quelles vicissitudes des choses humaines ces momies furent-elles déchirées ? » éloigner les félins de son œil fermé vieux de 4 000 ans pour les transformer [. . . ] en un véritable engrais extensif, et servir de vulgaire guano pour faire pousser des choux ? »
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L’histoire est vraie : « En 1890, 180 000 chats momifiés arrivèrent dans le port de Liverpool », confirme Ashley Cooke, conservatrice principale des antiquités au National Museum de Liverpool. « Quatorze morceaux de chats (et de mangoustes !) ont été donnés au musée via Leventon
Revenons en arrière. Les animaux momifiés ont été découverts vers 1888 à Istabl Antar (également connu sous le nom de Speos Artemidos), en Égypte, près du site archéologique de Beni Hassan. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’une fosse géante entièrement recouverte de ces. . .
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