Diplomatie: la Suisse à la table du Conseil de sécurité de l’ONU

Elue en juin dernier par l’Assemblée générale de l’ONU, la Suisse devient le 1er janvier l’un des dix membres non permanents du Conseil pour deux ans.

La Suisse rejoint le cercle des puissances au siège de l’ONU à New York.

Alors que la guerre se poursuit en Ukraine et que les tensions montent en Iran, en Chine et ailleurs, la Suisse entrera dimanche dans la ligue étrangère. En fait, il le fera au Conseil de sécurité de l’ONU le 1er janvier. Pour une période de deux ans, il sera l’un des dix membres non permanents aux côtés de puissances telles que les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne.

La présidence du Conseil étant assurée à tour de rôle par ses membres pendant un mois, la Suisse aura l’occasion de la présider pour la première fois en mai prochain, puis pour un moment en octobre 2024.  On s’attend à son tour, à connaître les questions humanitaires.

Quant aux sessions « normales », la première à laquelle Bern participera est déjà prévue pour le cinquième janvier. Le thème sera Siria. La l’ambassadrice suisse auprès de l’ONU à New York, Pascale Baeriswyl, constituera les intérêts de Berne. Il siégera entre les électeurs des Émirats arabes unis et de la Russie.

La diplomate de 54 ans, ainsi qu’une vingtaine de membres suisses du projet, ont été formés ces dernières semaines pour être prêts, avec son équipe, à faire face au volume de données et au calendrier chargé du Conseil. Il a déjà pu assister à toutes les réunions et prêter attention à ce dont parlent les représentants des pouvoirs primaires en l’absence de caméras, a déclaré Pascale Baeriswyl à la Radio Suisse Italienne (RSI).

« Les relations humaines intelligentes que nous avons au Conseil ne m’ont pas surpris, mais je les ai découvertes plus puissantes que je ne le pensais. Cependant, il sera difficile d’élargir des positions non inhabituelles », a-t-il déclaré. Mais beaucoup de pouvoir positif et beaucoup de motivation », a-t-il conclu.

Pour rappel, la Suisse a élu au scrutin secret le 9 juin pour devenir membre non permanent du Conseil de sécurité. Il a reçu 187 voix de 192 pays votants. Berne a souligné les atouts de la Suisse: « neutralité, concertation et recherche de consensus, savoir-faire et bonne fortune dans le cadre du règlement non violent des différends ». La Suisse a également expliqué les priorités qui seront défendues à New York, à savoir la couverture des populations civiles, l’action pour la sécurité climatique et la structure d’une paix durable.

Bien que le siège de la Suisse ait été acclamé internationalement, il a suscité de vives plaintes au Parlement. Fondamentalement, l’UDC s’est opposé à ce président. Les membres du parti ont manifesté devant le Palais fédéral le 9 juin pour exprimer leur crainte de neutralité. « La Suisse est définitivement partie à la guerre », ont-ils déclaré.

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