Pour convaincre Donald Trump de suspendre de 30 jours l’application de ses tarifs douaniers de 25%, le Canada a promis de nommer un «tsar responsable de la question du fentanyl» (ou «tsar du fentanyl», pour les intimes). Mais ça mange quoi en hiver, un «tsar du fentanyl»? On vous explique.
Lundi, Justin Trudeau a annoncé de nouvelles mesures de sécurité à la frontière américaine, en plus du « plan frontalier de 1,3 milliard de dollars » déjà annoncé par le gouvernement fédéral.
L’une des mesures est de nommer un «tsar du fentanyl».
L’expression, peu connue dans le contexte de la politique canadienne, a de quoi faire sursauter. Elle est surtout utilisée pour dialoguer avec Donald Trump et ne devrait pas apparaître dans l’offre d’emploi officielle du gouvernement canadien.
Aux États-Unis, le terme «tsar» fait référence à un haut fonctionnaire d’un pouvoir exécutif pour établir une politique. Cela n’a rien à voir avec les anciens monarques de la Russie.
Ces fonctionnaires ne sont pas élus, mais nommés par le président, comme le reste du personnel de la Maison Blanche. Ils peuvent prendre leurs positions plus rapidement, sans l’accord du Sénat.
Donald Trump a inventé les Tsares: il y en avait plusieurs dans l’administration d’Obama, prenant habilement un rythme de secteurs tels que le pouvoir et l’environnement, l’industrie automobile ou la présence américaine en Afghanistan. George W. Bush.
La force des travailleurs non élus de l’État a été critiquée par les républicains et les démocrates au fil des ans.
Même si les travaux officiels quotidiens du tsar du fentanyl « à long terme » « n’ont pas encore été révélés, nous pouvons croire qu’il sera coupable de superviser les efforts pour éviter le trafic d’opioïdes à la frontière canadienne-américaine.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a déjà annoncé la nomination de tsars au sein de sa nouvelle administration.
En novembre dernier, il a désigné Tom Homan, l’ancien directeur du United States Immigration and Customs Enforcement (ICE), comme «tsar des frontières». Ce dernier serait responsable de «toutes les déportations d’immigrants illégaux vers leur pays d’origine», selon Trump.
En décembre, Donald Trump a aussi déclaré sur Truth Social que l’ancien directeur des opérations chez PayPal David Sacks deviendrait son «tsar de l’intelligence artificielle (IA) et de la cryptomonnaie». Il aurait le mandat d’établir le cadre juridique permettant aux entreprises de ce secteur de prendre de l’expansion selon les dires du président.
-AVOIR CBS, RUTETERS ET AL-JAZEERA