Un employer de la France des Jeux fait actionner la loterie pour le jeu de l’Euromillion, le 9 avril 2019 ( AFP / JOEL SAGET )
Des anciens combattants, une PME marseillaise, une mutuelle de fonctionnaires : au C T s de l’Etat, des petits historiques de la France des Jeux au profil clectique se partager chaque an e pr s de 40 millions d’euros de dividendes.
A lui seul, l’Etat d’Etat 72% du capital de l’op rateur de jeux, et doit descendre aux alentours de 20% l’émission de la privatisation.
Les ventes de la FdJ représentent 5% du capital, et les courtiers-distributeurs de jeux (Soficoma) sont pr sents hauteur de 3%. Le reste, soit 20% du capital, est tenu par sept actionnaires historiques, tous des anciens « metteurs de billets » de loterie.
En 1933, lors du lancement de la Loterie Nationale, divers organismes se lancent sur un mars secondaire (mais nanmoins officiel): ils ach sentent des billets de loterie vendus 100 francs, et les revendent en « dixi mes » pour proposer un prix plus abordable et toucher un plus grand nombre de joueurs.
Le premier de ces actionnaires originaux, avec 9,2% du capital de la France des Jeux, est l’union des Bless s de la Face et de la T te (UBFT) et sa Fondation des « Gueule casses ».
Initialement di e aux soldats de figur s lors de la guerre de 1914-18, « l’association est encore bien vivante aujourd’hui et une assistance aux militaires bless s en op rations extérieures, aux gendarmes, pompiers, et policiers. Le dividende de la FdJ, entre 8 et 12 millions d’euros bruts par an, est notre ressource seule », souligne aupr s de l’AFP Olivier Roussel, directeur de l’UBFT.
Environ un millier de personnes par an b n ficient d’aides sociales directes, des rentes mais aussi « des allocations pour accéder à une maison de retraite, ou un versement ponctuel pour adapter un logement. Sur aide aussi les conjoints survivants et les veuves des pensionsn s de guerre », d taille-t-il.
– statu quo attendu pour les dividendes –
Au-del de son « devoir de m moire », l’Association des Bless s de la Face et de la T te aide aussi les h pitaux militaires s’quiper et d die des fonds la recherche sur le cerveau et la traumatologie CR nio-maxillo-faciale.
A ses C t s, avec 4,2% du capital, La F D ration Maginot des Anciens combattants regroupe des vans de la deuxi me guerre mondiale, de la guerre d’Algérie ou de conflits plus r cents.
Cette association participe des actions » caract re moriel « , comme des voyages scolaires Verdun ou sur les plages du d barquement, finance des hôpitaux militaires et un Ehpad, et g re un centre de vacances prix r duit.
Certains petits actionnaires de la FdJ ont encore aujourd’hui un privilège avec le secteur des jeux, comme la Comalo (Compagnie marseillaise de loteries, 0,6% du capital), ou encore les Emissions Berger (0,4%), entreprise spécialisée dans les jeux d’argent et de hasard.
Les buralistes-qui détiennent 2% du capital via la conf d ration des bureaux de tabac – sont aussi impliqués dans le réseau de distribution de la France des Jeux, une grande partie des points de vente tant situ s dans des bars-tabac.
Mais d’autres porteurs de titres ont aujourd’hui un privilège moins vident avec les jeux d’argent et de hasard, comme la Mutuelle du Tr sor – celle des fonctionnaires du Tr sor public, aujourd’hui int gr e la Masfip (Mutuelle d’action sociale des finances publiques) qui dit 1%, ou encore une petite société familiale marseillaise, IDSUD, qui pointe 2,62%.
IDSUD tait initialement sp cialis e dans le change mais s’est ensuite diversifié dans les nergies renouvelables et le voyage. Elle per oit en moyenne 3 millions d’euros de dividendes chaque année, qui « constituant l’essentiel » de ses produits financiers, selon ses comptes.
Apr s l’entrée en Bourse, ces actionnaires historiques continuent de toucher des dividendes.
Leur participation ne devrait pas non plus changer. Une partie pour ceux qui veulent profiter de l’occasion pour renforcer leur présence au capital.
L’union des Bless s de la Face et de la T te souhaite ainsi passer de 9,2% 10%, a-t-elle indique l’AFP.
kd / soe/az