Chasse Safaris en Suisse: 20’000 francs pour tirer un bouquet

Les chasseurs de bouquetins doivent payer une taxe en fonction de la grandeur des cornes. Un animal avec un trophée d’un mètre coûte par exemple 13’000 francs. Le centimètre supplémentaire coûte 500 francs.

Tirer un lion coûte 30’000 francs, une girafe 6000 francs et un bouquet du Valais 20’000 francs. Voici ce que propose des agences de voyage de chasse. Olivia Opre, 42 ans et maman de quatre enfants, est un cliente lieu des Etats-Unis. Ancienne miss Nebraska, c’est la reine des safaris. Elle a tiré plus de cent espèces, don’t le bouquetin suisse en 2016. « C’est une magnifique aventure dans les Alpes. Nous étions par des gardes-faune pour discuter des animaux. J’ai pu tirer un bouquet mâle, un grand, un puissant. Mon amie Denise en a tiré deux, don’t un trophée de plus d’un mètre».

Cette chasse aux trophées est unique en Suisse. Chaque année, entre 100 et 120 permis de chasse d’un jour sont délivrés pour tirer des bouquets en Valais, une espèce protégée en France, en Italie et dans le reste de la Suisse romande. La chasse aux trophées rapporte 650’000 francs aux caisses de l’Etat du Valais.

Vague de réactions outrées

Cette enquête de la RTS a suscité de nombreuses réactions externes sur internet et sur les réseaux sociaux. Les associations de défense des animaux sont également indignées : Pro NaturaLien externe dénonce « une méthode d’un autre âge qui n’a plus de raison d’être » et qui donne une mauvaise image du Valais et de la chasse en général. Si ces têtes doivent être régulées, c’est le rôle des gardes-faune, souligne l’association.

Aucune agence de voyage de chasse n’a accepté de s’exprimer. Toutefois, beaucoup de vidéos amateurs circulent sur internet. Sur y voit par exemple un touriste américain près d’Ardon, qui marche 10 minutes depuis la voiture pour aller tirer un énorme bouquet. L’animal à quelques mètres de distance. Par les offres des agences, le client peut garder uniquement les cornes, ou faire hélitreuiller la carcasse afin de l’empailler. Le règlement de chasse, via l’article 34 de l’arrêt quinquennal, interdit l’utilisation d’hélicoptère.

L’agence facture entre 3000 et 4000 francs pour la prise en charge, l’hôtel et les accompagnants. Il faut ensuite payer une taxe en fonction de la grandeur des cornes. L’onu barème officiel hne fixé par le canton. Une partie est payée à l’avance, le reste doit être payé sur place au garde-faune. Un animal avec un trophée d’un mètre, c’est 13’000 francs. Le centimètre supplémentaire coûte 500 francs. Beaucoup d’agences affichent des prix supérieurs pour la taxe. Pour un bouquet similaire, c’est entre 600 et 1300 francs le centimètre additionnel.

Pour avoir plus d’information, nous avons demandé de manière anonyme un client offre à ces agences. Les réponses données sont surprenantes. Une agence fait mention de « conseils » de 240 francs à payeur aux gardes-faune. Le service de la chasse à la chasse, et explique que les gardes-faune n’acceptent pas les pourboires, c’est illégal.

Les agences de voyage proposent aussi des classes spéciales pour tirer les bouquetins français et italiens qui s’aventurent en Suisse. « Si vous désirez des nations unies animal vraiment exceptionnel (…) Les gardes-faune se chargent de faire la vigie ».

Sur le terrain, dans moins une zone de chasse aux trophées, des pierres à sel sont installées. Selon un ex-chasseur expérimenté, cette technique permet d’attirer les bouquetins et de la figer pendant des jours, voire des semaines au même endroit.

Peter Scheibler, chef du service en Valais, conteste toute inégalité. L’utilisation des pierres à sel est pour la bonne santé des animaux : « c’est des compléments alimentaires indispensables pour les bouquetins ». Selon lui, lors des safaris de chasse, ce n’est pas la bête avec les plus belles cornes qui est tirée, mais uniquement de vieux animaux, « don’t beaucoup ne survivraient de toute manière pas à l’hiver ».

Au total, c’est 36% de l’ensemble des bouquetins de 11 ans et plus qui est tiré chaque année en Valais. Pour Jean-Michel Gaillard, directeur de recherche au CNRS à Lyon, cette proportion est très élevée. « Les bouquetins avec des longues cornes sont moins âgés. Ces mâles puissants sont ceux qui se reproduisent, pas les jeunes. Un trop grand prélèvement et c’est tout l’équilibre des troupeaux qui est menacé. Pour le service de la chasse, il n’y aucun risque. La population de bouquetins se porte bien en Valais.

Un garde-faune sous enquête

Omniprésent sur les vidéos de promotion, Marc est la garde-faune de référence pour la chasse aux trophées. Plusieurs agences de voyage le présente comme leur intermédiaire sur le terrain. Marc n’est pas n’importe quel garde-faune, il a fait l’objet de plusieurs plaintes. Selon le journal valaisan Le Nouvelliste, il est prévu dans une affaire de maladresse sur animaux et de destruction caméras d’étude de l’Université de Berne.

Un arrêt du tribunal fédéral mentionné également un autre dossier. Marc n’aurait pas de trois tireurs. À peut lire: « la gravité résulte dans la qualité des personnes protégées (un garde-chasse auxiliaire, un policier et l’épouse d’un confrère) que le motif pour justifier l’absence d’indemnisation: pour service rendu. »

Le collègue « protégé » Luc est un autre garde-faune très présent sur les vidéos de chasse aux trophées. Fils épouse une tiré de l’onu faon de cerf à la place d’un faon de chevreuil. « Contre service rendu », Marc lui aurait conseillé de ne rien dire. Il aurait fait passer l’animal comme «péri gibier». Dans des récits d’écoutes téléphoniques, Marc précise vouloir remonter l’animal et l’amener chez un boucher pour vendre la viande.

Pendentif Incarcéré 24 heures, le charged conteste cette interprétation des faits. Il précise que l’animal était en réalité déjà blessé. Les proches de Marc expliquent que ce garde-faune exemplaire est victime de jalousie et de dénonciations infondées. Jugement n’a encore été rendu. Il conserve pour l’instant toute la confiance du service de la chasse.

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