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Ici, tout le monde est un peu particulier», sourit Sylvain, bénévole. Talonné par un coq « jeté au refuge par-dessus le portail, comme ça, à l’arrache » et un chien à trois pattes, il charrie une brouette de pleine foin.
Le bénévole, bénéficiaire du RSA, est arrivé à la ferme pédagogique « il y a quelque temps », par le Plie, plan local pour l’insertion et l’emploi.
Celui qui « ne pensait pas pouvoir être si proche des animaux » a trouvé, à la ferme de Saint-Cézaire-sur-Siagne, un port d’attache. Au point d’y faire office de gardien et de dormir dans une des yourtes, au milieu du site.
Apprendre à surmonter les accidents de parcours. Rendre plus douces les existences difficiles. Réparer les êtres brisés, redonner confiance aux rescapés. Chez Terre de Soleil, sur sait faire. Sur pratique à longueur de journée.
Joyeux bestiaire
Aude Roux camoufle derrière son phrasé « cash » et ses cheveux noirs de jais ourlés de bleu, une grande sensibilité. Depuis le portail bricolé en bois recyclé, celle qui a créé le refuge en 2013, retrace le chemin parcouru.
« J ai eu un décès dans ma famille. A m’a donné l’occasion d’acheter ce terrain en 2011 », entame-t-elle. Un hectare et demi aux portes de la forêt de Saint-Cézaire-sur-Siagne. Une maison au milieu. Celle de sa famille. Autour, des oliviers et de la place. « On n’était pas forcément parti pour faire un refuge. »
Avec son ex-compagnon, l’assistante vétérinaire de formation, qui a « 25 ans d’expérience en animaux », une bête abandonnée, puis, trois puis…
Aujourd’hui, plus de 150 animaux ont trouvé refuge à Terre de Soleil et s’y épanouissent. Joyeux bestiaire de laissés-pour-compte. Trop vieux, trop encombr ants, trop souffr ants, trop handicapés, trop traumatisés, les protégés de Terre de soleil ont connu le malheur, le désespoir, la maltraitance sévère. Stupeur et aboiements.
Aux gamins curieux, aux familles, aux jeunes autistes, aux amoureux de la cause animale, aux journalistes qui peuvent jusqu’au village du haut pay e posois pour médiatiser son combat, Aude personnellement présente chaque « pensionnaire ». Inlassablement.
Ici, Trash, la mascotte, le fameux chien à trois pattes, mais qui semble monté sur ressorts. « Il souffre d’une malformation à la naissance, il a été jeté à la poubelle alors qu’il a trois jours. C’est là qu’on l’a trouvé.
Gorem, berger d’Anatolie de 9 ans, qu’Aude a retrouvé lors d’un long voyage d’un en camion à travers « la Mongolie, tous les pays en « -stan » et l’Europe de l’est ».
Cabot destiné aux combats de chiens, souffrant aujourd’hui de cardiomyopathie. « Son traitement coûte 250 euros par mois, nous avons lancé une cagnotte sur leetchi pour le finance. »
Plus haut, des chèvres, des poules, un mouton, nourri au biberon « toutes les trois heures » quand il est arrivé. Quignon, l’âne à une oreille, victime de mauvais traitements.
Malabar, le » petit cochon »
Près de la route, des poneys se laissent toucher par des lamas qui ne crachent pas. Ex-bébés, donnés par un parc animalier parce qu’ils sont trop grands. Il y a encore Malabar, le « petit cochon d’appartement » qui pèse aujourd’hui 300 kilos. Un paon qui vit sur un balcon dans le centre-ville d’Antibes. Incongru. L’impensable.
Car il faut, pour cette ménagerie, payer la nourriture (foins, croquettes, grains…) les interventions et produits vétérinaires, l’électricité puisque certains animaux ont besoin de chauffage que la (re)construction du matériel (abris, clôtures…).
Afin de financer en partie tout ça (lire ci-contre), Aude s’est inspirée de Christine, qui a une chèvrerie en face du refuge. Et recevait régulièrement les écoliers. Petit à petit, Terre de soleil s’est aussi ouvert au public.
Aude ou un autre bénévole chargé de diriger le groupe insiste sur la pédagogie. Ils martèlent: non, les animaux ne sont pas des jouets; oui, les poussins des poules; oui, les cochons d’Inde vivent une dizaine d’années. Verser que les minots savent.
Que les adultes se rendent compte qu’avoir un compagnon à quatre pattes, ce n’est pas anodin. Qu’ils prennent conscience qu’un animal est un être vivant, avec des besoins, important.
Terre de soleil véhicule ces valeurs. La Ferme du bonheur. La Ferme du bon sens.
Et si on s y rencontré?
Pour la survie de tous ces réfugiés, il faut s’assurer les services d’un vétérinaire et acheter de grandes quantités de nourriture adaptée à toute la ribambelle de petits et grands animaux qui font le bonheur des visiteurs.
Car les visites des familles, des jeunes autistes, sont, avec l’organisation d’événements, les principales ressources de cette ferme pédagogique qui prône l’écologie. Notamment par la limitation du plastique, l’utilisation de toilettes sèches et la récup ».
Aude pourrait se dégager du temps pour mettre en œuvre des projets générateurs de gains pour le refuge. Comme l’accueil d’hôtes dans le gîte en pierres ou sous la deuxième youte. Mais aussi la récolte d’olives de l’oliveraie.
« En vendant l’huile, sur un jeu d’entrée de l’argent pour les animaux. »Alors, elle remue ciel et terre pour trouver des fonds. Elle » rafistole », elle » bricole » une roue de trottinette de sa fille Lou, sur un portail, pour faire quelques économies.
Mais n’oublie pas d’en appeler aux donateurs, à toutes les bonnes volontés et aux mains habiles – « maçon, électricien, il y a toujours quelque chose a choisi à faire ici! »
« On peut adhérer aussi à l’association. Sur peut encore passer par le parrainage d’un animal », souligne-t-elle. Son coût oscille entre 25 et 50 euros par mois, suivant sa taille (et son appétit!). Si le parrain ne peut venir sur place pour rendre visite à son filleul, Aude envoie des nouvelles par mail.
Les têtes qui sont sur le site ne peuvent pas être adoptées. En revanche, des annonces d’animaux à adopter sont relayées sur la page Facebook de Terre de soleil. « Les gens sont ainsi mis en relation directe. »
le point sur les visites
De l’onu, l’espace pour la différence
« Là, c’est un espace qu’on a créé pour les enfants attistes. C’est leur espace », pointe Aude. Dès les prémisses de l’aventure Terre de Soleil, elle a voulu ouvrir le lieu aux instituts médicaux éducatifs et aux enfants différents.
Guirlandes de pompons à frôler, espaces sur lesquels allonger s’, le recoin tout matériel de récup’, s’inspire du concept Snoezelen, une stimulation multisensorielle dans une ambiance sécurisante.
« Et le contact avec les animaux est aussi bénéfique, ajoute Aude. Ici, ils ont le choix, ils vont vers les animaux qui les inspirent le plus… »