Été comme hiver, quel avenir pour le site de plein air de Pessade ?

Publié le 26/10/2019 à 08h00

Dans la plupart des polémiques, il y a toujours un parti qui semble tirer profit de la situation. Une forme de logique, même inique. Passe ici. Ici, il n’y a que des perdants. Et une victime collatérale : Pessade.

Quand Saulzet-le-Froid décide, en mai dernier, de quitter la communauté de communes de Mond’Arverne pour rejoindre Dômes Sancy Artense, ce n’est que logique. Une logique historique, géographique, économique. Mais personne n’a alors pensé à Pessade. La gestion du site incombe à la communauté de communes. Que va devenir ce site au 1er janvier prochain, lors du déménagement officiel?? Et bien rien, justement.

Le matériel reste propriété de l’ancienne communauté de communes.  

» Nous ne nous faisons plus d’exercer notre compétence sur un territoire qui n’est plus le nôtre, tout simplement », résume Pascal Pigot, président de Mon’Arverne. « Pour que nous prenions la gestion, il faut électrique la modification des statuts du site. Et légalement, nous ne pouvons pas le faire avant le 1er janvier. Et après il y a un changement de fiscalité… Ce n’est pas une mince affaire », se désole Alain Mercier, fils homologue à Dômes Sancy Artense.

Au 1er janvier, le site sera donc orphelin. Pourtant, Pessade a bénéficié de nombreux investissements. Reconnaissance Station Pleine Nature par la Région en 2012 puis Pôle de Pleine Nature par l’Europe en 2015, et récemment l’un des 21 Territoires d’excellence Pleine Nature de la grande région.

Et selon la référence nationale France nordique, Pessade est le site le moins passe le Massif central

 L’homme qui assure le biathlon, le running et les cours d’orientation a lancé une pétition avec les autres prestataires de services du site. Une pétition qui a déjà recueilli plusieurs milliers de signatures.

L’un prochain, le parcours devra être démonté.

Dimanche 3 novembre, à partir de 14 heures, les prestataires de services du site de Pessade invitent les curieux à tester toutes les pratiques de ce site multi-activités (découverte du milieu naturel, initiation au biathlon loisirs, au quadbike, au funcross, à la marche nordique, balade en calèche, VTT…), gratuitement.

Les prestataires auraient aimé un passage de témoin en douceur au 1er janvier. Compliqué. D’un point de vue légal, d’abord, mais pas seulement. « On ne peut pas embaucher des gens pour deux mois seulement », avance Pascal Pigot. Pour l’instant, la fermeture ne doit être que temporaire. Même si « pour une telle structure, quelques mois de fermeture, c’est catastrophique », selon les prestataires. Surtout que l’AcroFun devrait fermer l’an prochain pour des raisons de sécurité. Mais le bâtiment d’accueil et le matériel appartiennent – et appartiendront encore après le 1er janvier – à Mond’Arverne. « Il y a cinq porteurs de projets qui se sont montrés intéressés. Nous attendons juste l’évaluation du prix selon France Domaine. » Mond’Arverne n’abandonne pas donc.

De moins en moins de neige à Pessade. Ce dernier a déjà pointé les difficultés à faire vivre une station à 1.100 mètres d’altitude. « Sur de l’onu, de l’ue trente jours de neige l’an dernier. Deux week-ends d’ouverture. « Un argument balayé par Didier Pradon. 

La neige ne représente qu’un niveau des activités de Pessade. Ce n’est pas une station de ski, c’est un centre multi-activités. La neige est la cerise sur le gâteau.

De son côté, Dômes Sancy Artense se veut tout aussi impliqué. « Une gestion indépendante n’est pas envisageable. Mais nous pourrions regrouper l’activité avec le site du lac de Guéry. D’ailleurs, cela aurait dû être le cas depuis le début, c’est juste parce que Saulzet-le-Froid n’était pas dans notre communauté de communes que ce n’était pas le cas », explique Alain Mercier. En attendant, le collectif « Sauvons le centre de pleine nature de Pessade » et des prestataires, maintiennent la pression. « Nous avons envoyé un cahier de doléances à une quinzaine d’élus et à la préfète. Et puis, une journée d’action est prévue. » Et puis, surtout, tout le monde regarde les élections municipales de mars prochain avec anxiété. « S’il y a de nouveaux élus, ce sera facile pour eux de dire : “ce n’est pas nous”. » 

Ce sont certainement les plus inquiets des utilisateurs de Pessade. Les plus alarmistes aussi. « Le site ne doit pas fermer cette saison. Sur sait qu’un site qui ferme un ne rouvre jamaisouvre », résumé le vice-président du Club Nordique Aydat Pessade, Wilfried Martin.

A deux pas de Clermont, avec vue sur la chaîne des Puys. Ils sont une petite centaine de licenciés. 70 enfants et 20 adultes exactement, à utiliser le site toute l’année. Leur sport, ils le pratiquent aussi ailleurs. Ce n’est donc pas la survie du club qui est en jeu. « Non, c’est pour le site en lui-même et surtout pour le grand public. » Pessade est souvent présenté comme la cour de recréation des Clermontois. Ici, c’est le jardin de Yannick Bourseaux, le triathlète handisports multimédaillés. « Même si il y a peu de neige, on sait que les équipes font le maximum pour qu’on ait les meilleures conditions possibles. Cette convivialité avec l’équipe, ce sera difficile de la retrouver ailleurs. » Si le site ferme, Yannick Bourseaux s’orientera vers le lac de Guéry. « J’y vais déjà de temps en temps, mais il y a souvent du vent. C’est plus compliqué à skier. » Une proximité et une facilité de pratique qui ont séduit aussi un public particulier.

Verra-t-on encore des skieurs à Pessade ?

« Sur ne compte plus le nombre d’écoles et de centres de loisirs qui viennent à Pessade. La parution de ils iront où après?? « , s’inquiète le vice-président du club. Wilfried Martin a d’ailleurs multiplié les propositions pour maintenir l’activité du site dès cet hiver. 

On s est proposé de verser animer les montées scolaires. Il suffirait qu’on nous autorise à utiliser le matériel qui appartient à mon Arverne Communauté. Pessade ne doit pas fermer. Même s’il tourne à minima, sans restaurant, juste les week-ends.

Pour le Club Nordique Aydat Pessade, le projet de fusion des sites de Pessade et du lac de Guéry reste le plus prometteur pour l’avenir. 

Simon Antoine

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