Le Top 14 va aider le Japon à lancer son nouveau championnat

Envoyé spécial à Japon,

L’organisation de la neuvième Coupe du monde au Japon a permis au rugby de changer de dimension au pays du Soleil-Levant. Le parcours des «Brave Blossoms», qui se sont arrétés en quarts de finale contre les Springboks, a suscité un engouement sans précédent auprès du grand public nippon. La fédération japonais, la JRFU (Japan Rugby Football Union), doit désormais capitaliser sur ce succès et faire sortir le ballon ovale de son relatif anonymat dans un pays où le baseball est le numéro un. Le deuxième ligne japonais Luke Thompson espère que ce Mondial «va servir de tremplin au rugby japonais. La Fédération japonaise a su exploiter les opportunités qui se sont ouvertes et le rugby se porte vraiment bien.»

Le rugby japonais va devoir se refaire dans les années qui viennent. La franchise des Sunwolves, à Tokyo depuis 2016, va disputer sa dernière saison dans le Super Rugby, avant de quitter la compétition. Un coup dur, aussi bien sportif qu’économique. Mais la JRFU a l’intention de lancer un nouveau championnat (la Pro League) pour remplacer l’actuel Top League, qui regroupe actuellement 16 équipes qui dépendent de grandes entreprises (Toyota, Panasonic, Toshiba, Suntory).

Le vice-président de la JRFU, Katsuyuki Kiyomiya, a révélé récemment au journal Nikkei qu’un nouveau championnat regroupant 12 équipes devrait être lancé à l’automne 2021. Une compétition qui devrait générer un chiffre d’affaires annuel de 50 milliards de yens (41 millions d’euros) grâce aux droits télé et aux contrats de sponsoring. Les détails de ce projet devraient être précisés le 18 novembre à l’occasion d’une conférence de presse de la JRFU.

Lire AUSSI – Commentaire le rugby a change de dimension au Japon

Cet intérêt croissant pour le rugby au pays du Soleil-Levant trouve un écho particulier en France. La Ligue nationale de rugby (LNR) va en effet soutenir la création et le développement de la future Pro League. A l’occasion du Sportel, la convention dédiée au sport business organisé à Monaco, Alain Tingaud, le vice-président de la LNR, a expliqué au site sportspromedia.com que la ligue française va s’impliquer dans la mise en place du nouveau championnat nippon. Les Japonais «travaillent aujourd’hui pour changer l’organisation de leur championnat et ils doivent changer la façon dont les clubs sont structurés. Ils doivent ressembler davantage aux clubs français». Les formations japonaises doivent s’émanciper des grosses sociétés qui les financent et trouver leurs propres modèles économiques indépendants. 

Dans le cadre ce partenariat franco-japonais, plusieurs clubs – Lyon, Toulouse, Toulon sont évoqués – seraient intéressés pour échanger «des idées, des joueurs et des partenariats». Les interactions ont déjà commencé. L’ailier international japonais Akihito Yamada (33 ans, 25 sélections), non retenu pour le Mondial, a fait une courte pige de deux mois au Lou. Illustration d’un partenariat signé entre club rhodanien et le club japonais NTT Communications Shining Arcs. Autre exemple : après une période d’essai, le talonneur nippon Takeshi Hino (29 ans, ancien des Sunwolves) a réussi à s’intégrer dans les rangs du Stade Toulousain, champion de France en titre. Après leur beau parcours lors de «leur» Coupe du monde, les rugbymen japonais, qui ont proposé l’un des rugbys les plus athlétiques et alertes, ont désormais la cote. De nouveaux transferts en vue ? 

Dommage, l’équipe du Japon était prometteuse….

Cela étant dit, c’est brillant de notre part : avec un top 14 sauce nippone, sur s’assurer que les japonais ne nous surprendront pas de si tôt.

Dommage, l’équipe du Japon était prometteuse….

Cela étant dit, c’est brillant de notre part : avec un top 14 sauce nippone, sur s’assurer que les japonais ne nous surprendront pas de si tôt.

S’inspirer des clubs français, est-ce vraiment une bonne idée ?…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *