Un h licopt re fran ais de l’op ration Barkhane, dans le nord du Mali, en 2015 (illustration). PHILIPPE DESMAZES / AFP
Il sagit de la neutralisation dun personnage tr s influent . Le djihadiste Ali Maychou, considère comme l’un des piliers du Groupe de soutien l’Islam et aux musulmans (GSIM), une organisation djihadiste reli e Al-Qaida,
a t tu par les forces françaises au Mali D mais octobre, a annonc
la ministre française des armes, Florence Parly, ce mardi.
Selon le ministre des armes, lhomme a t tu au Mali par les forces françaises de lop ration Barkhane, dans la nuit du 8 au 9 octobre , en coordination avec les forces maliennes et un soutien am ricain.
Sur la liste noire des terroristes mondiaux
Ali Maychou, tant T appel Abou Abderrahmane Es-Sanhadji ou Abou Abderrahmane Al Maghrebi, est n le 25 mai 1983 Taza au Maroc, selon le département d’Etat am ricain, qui la place sur la liste noire des terroristes mondiaux en 2017. En 2012, ce Marocain de 36 ans
Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), avant den devenir le leader spirituel.
Selon les informations de RFI, lhomme a ensuite T imam en Libye de 2014 2015, avant de partir pour le Sahel. En 2017, Ali Maychou participant, avec le Touareg malien Iyad ag Ghali, la fondation
du groupe Jamaat Nosrat al-Islam Wal-Mouslimin (JNIM) (ou GSIM pour le soutien de lislam et des musulmans en France), une alliance de plusieurs mouvements islamistes armés du Sahel. Iyad ag Ghali, un pr t tout geance au chef
d’Al-Qaida, L’Egypte Ayman al-Zawahiri, le successeur de Ben Laden.
L’onu r le de premier plan
Il a t un des chefs principaux d’Al-Qaïda au Sahel et le num ro deux du groupe Jamaat Nosrat al-Islam Wal-Mouslimin , explique Abdelasiem El Difraoui, politologue et expert de la propagande djihadiste 20 Minutes, ajouté : Cestun qui a un grand reau et qui poss tait beaucoup de contacts parmi les différents groupes islamistes, au-del des contacts de sa propre organisation .
Cerveau de expansion dAl-Qaïda au Sahel, Ali Maychou a t lun des artisans de lunification des katibas du sud, cest- -dire des groupuscules islamistes, au sein du JNIM. Selon le département dEtat am ricain, Ali Maychou, qui tait lun des plus proches fid les dIyad ag Ghali, a occupation un r le de premier plan au sein du JNIM depuis sa création en 2017 . Les autorités am ricaines estiment quil tait lun des qadi de lorganisation, cest–dire, un juge musulman. Selon Abdelasiem El Difraoui, le Marocain tait dans le radar des renseignements français depuis au moins deux ou trois ans, si ce nid plus .
Le JNIM est capable de nouer des alliances locales, avec des tribus, des clans
Ce Marocain tait le deuxi me terroriste le plus recherché au Sahel y compris par les Américains , confirme Florence Parly, la ministre des armes. Il sagit de la neutralisation dun personnage tr s influent , a-t-elle d clar . Il est important de d sorganiser ces mouvements en profondeur , a souligné la ministre, mais cela ne signifie pas que ces mouvements sautod truisent en entier le . Il faut continuer ce travail de contre-terrorisme mais ce nest quun l ment de la t che accomplir pour s curiser les pay du Sahel, a-t-elle rappel en mentionnant limportance daccompagnement les forces armées locales pour ce qui est en autonomie.
« Le groupe Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin, ce sont des gens qui sont capables de nouer des alliances locales, avec des tribus, des clans. Cest pour ça que lélimination de ces chefs, comme Ali Maychou, est très importante », explique Abdelasiem El Difraoui. « Il y a beaucoup de jeunes qui sont séduits par ces organisations islamistes. Mais ils ne sont pas capables de créer ce genre dalliance dans une zone géographique aussi vaste que le Sahel », poursuit le politologue. En février dernier, les forces françaises avaient déjà tué l’Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame, lancien numéro deux du groupe JNIM. Lémir du groupe, Iyad Ag Ghaly, a déclaré publiquement que le principal ennemi de la Jamaat Nusrat al-Islam wal-Muslimin est « la France, qui a été lennemi historique des musulmans dans cette partie du monde ».