[Mis à jour le 6 novembre 2019 à 11h17] Doit-on s’attendre à de nouvelles perturbations sur le réseau de la SNCF ce mercredi 6 novembre ? Alors que les menaces de grève SNCF se font de plus en plus ressentir à l’approche de la date fatidique du 5 décembre, après la grève au technicentre de Châtillon, le centre de révision du Landy à Saint-Denis a pris le relais. En charge de la maintenance des TGV Nord, du Thalys et de l’Eurostar, le centre a en effet vu une grève et des débrayages se mettre en place depuis lundi. Mais si Fabien Monteil de SUD-Rail a assuré auprès de l’AFP que l’établissement était « à l’arrêt complet », la direction s’est, elle, montrée plus rassurante, affirmant que « la production n’était pas affectée » par ces arrêts de travail. « Pas d’annonce de perturbation du trafic mercredi », a déclaré un porte-parole de la SNCF.
Dans un communiqué, le syndicat SUD Rail s’est confié sur une montée en puissance de la mobilisation ce mercredi. Selon lui, des agents au travail auraient affirmé vouloir « rejoindre le mouvement ». « L’engagement social s’amplifie dans les ateliers d’entretiens TGV et plus particulièrement D’Ile-de-France », estime Fabien Monteil. Des propositions à prendre avec précaution ? En attendant, une grève avec préfixe illimité se profile jeudi 5 décembre sur le front des cheminots de la SNCF comme ceux de la RATP, contre la réforme des retraites.
L’appel à la grève du 5 décembre initié par cinq syndicats de la RATP (Unsa-RATP, la CFE-CGC RATP, Sud-RATP, Solidaires-RATP et FO-RATP) a été depuis rejoint par d’autres organisations syndicales : la CGT RATP, SUD-Rail, qui n’est autre que le troisième syndicat à la SNCF, ainsi que le 5e syndicat de la SNCF FO-Cheminots. « Pour obtenir des résultats, il faut vraiment partir dans un conflit plus dur », car « on voit bien que les grèves saute-mouton de 24 heures, ça ne marche pas », a expliqué à l’AFP Thierry Babec, secrétaire général de l’Unsa-RATP, en faisant référence à la grève RATP du 13 décembre. La CGT-Cheminots décidera quant à elle en fin de semaine si elle appelle à une grève illimitée à partir du 5 décembre. Quant à la CFDT-Cheminots, elle attend des réponses à ses revendications d’ici le 22 novembre.
La CGT des services publics a aussi annoncé qu’elle rejoignait le mouvement du 5 décembre, souhaitant également le « retrait du projet de réforme » des retraites voulu par le gouvernement. Enfin, plusieurs organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, UNEF) ont lancé l’appel à une « première journée de grève interprofessionnelle » contre la réforme des retraites, toujours le jeudi 5 décembre. Du côté des transports routiers et inter-urbains (bus de ville), la troisième fédération des routiers FO Transports et Logistique ainsi que l’Unsa Transport appellent les salariés du secteur à une grève illimitée et nationale en même temps que la RATP et la SNCF, dès le 5 décembre.
Les perturbations illimitées de la grève du 5 décembre pourraient paralyser toute la France jusqu’aux fêtes… A Paris, Le secrétaire général adjoint de L’Unsa-RATP Laurent Djebali a lancé à Actu.fr cette phrase qui fait le tour des réseaux sociaux : « zéro métro, zéro RER et très peu de bus ». Contacté par le Parisien, s’il n’est pas certain de l’information qu’il a lancé, il assure du moins que le nombre de lignes fermées sera « au moins aussi important que le 13 septembre ». Il faudra s’attendre à ce que les bus, Noctiliens, métros, RER A et B et Tramway.
En attendant, l’entreprise de la RATP anticipe déjà cette grève en lançant un « appel à candidatures pour la sélection des partenaires proposant des services de mobilité complémentaire » (VTC, vélos, trottinettes, voiture en free-floating, covoiturage, autopartage et parkings) et « autres services hors mobilité » (coworking, hôtellerie, consignes et transport de bagages. Dans une interview exclusive sur RTL, le président de la République Emmanuel Macron a dit qu’il ne ferait preuve d’aucune « forme de faiblesse ou de complaisance ». Mais les syndicats ont prévenu : « Tant qu’on n’aura pas de certitudes de la part du gouvernement sur l’avenir pour un service public qui fonctionne, la grève sera reconduite « , a indiqué Laurent Djebali. « On s’attend déjà à manger la bûche de Noël ensemble. »
Côté SNCF, les perturbations devraient toucher le trafic des petites et grandes lignes des régions métropolitaines de France, des TGV au Transilien en passant par les Ouigo, TER, Intercités, Lyria, Thalys, Eurostar, mais aussi les RER A, B, C, D, E et T4 du Tramway en Ile-de-France, par la SNCF.
Les perturbations de trafic à la grève à la RATP et à la SNCF commenceront mercredi 4 décembre à 22 heures pour une durée illimitée.
Pour connaître l’état du trafic RATP (métro, RER, bus, tram en temps réel), cette page. Pour le RER, vous avez aussi suivi les comptes Twitter @RERB, @RERA, @RERD ou @RERE pour suivre le trafic des trains en temps réel, www.sncf.com/fr/prevision-trafic.
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Plusieurs outils sont disponibles sur le Web pour prendre connaissance des prochaines perturbations de trafic. Pour le réseau transilien, il suffit de se rendre sur la plateforme dédiée (http://www.transilien.com) pour vérifier si son trajet est assuré par la SNCF. Sur mobile, il est aussi très pratique de se rendre sur le compte Twitter @SNCF_infopresse, et @SNCF. Les usagers de la SNCF peuvent rapidement vérifier l’état du trafic et savoir si un train en particulier a été supprimé ou s’il part avec du retard. Pour les informations concernant les TGV, le numéro de téléphone mis à disposition est le 0 805 90 36 35. Pour les informations concernant les Transilien, il faut appeler le 0 805 90 36 35. Rappelons qu’en période de grève, toute personne souhaitant annuler son voyage peut le faire au guichet sans aucun frais, quel que soit le tarif du billet.
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