La mémoire des crimes Nazis est « inséparable » de l’identité allemande, la Chancelière Angela Merkel a déclaré vendredi dernier (le 6 décembre) dans l’ancien camp Nazi d’Auschwitz en Pologne. Sa première visite sur le site, un symbole de l’Holocauste, vient à un moment où l’extrême-droite AfD partie, qui a été au Bundestag depuis deux ans, militant pour la fin de la culture de la repentance. « Se souvenir des crimes, en nommant ses auteurs et de rendre hommage aux victimes est une responsabilité qui ne s’arrête jamais. Il n’est pas négociable. Et il est inséparable de notre pays. Être conscient de cette responsabilité fait partie de notre identité nationale », a déclaré le chef de file, le premier chef de gouvernement allemand à Auschwitz depuis 1995.
Avec sa voix altérée, elle a insisté qu’il était « important » pour donner Auschwitz son « nom complet ». Situé dans la Pologne d’aujourd’hui, le camp était dans une région « annexé au mois d’octobre 1939 par le Reich » et était « administré par les Allemands ». « Il est important de nommer clairement les criminels. Nous Allemands, nous le devons aux victimes et à nous-mêmes, » dit-elle. Dans son discours, elle a mis en garde contre « la montée du racisme et de la propagation de la haine », ainsi que contre l’anti-Sémitisme qui menace les communautés Juives en Allemagne, Europe et partout dans le monde. En Allemagne, les autorités s’inquiètent d’une forte augmentation des actes Antisémites.
Un don de 60 millions d’euros dans le camp d’Auschwitz-Birkenau Fondation
Le Chancelier était accompagné lors de la visite effectuée par le Premier Ministre polonais Mateusz Morawiecki et un survivant d’Auschwitz, Bogdan Bartnikowski, 87, ainsi que des représentants de la communauté Juive. Prenant la parole devant Merkel, Bogdan Bartnikowski a donné un témoignage émouvant. Déporté à l’âge de 12 ans avec sa mère, il se sent humilié quand il a été forcée à se déshabiller au milieu d’une foule de femmes, aussi nue. Il rappelle en demandant au camp d’Auschwitz prisonniers quand ils seraient libérés. Et il a accepté la réponse de la kapos, les prisonniers promu auxiliaire gardes: « il y a ici un seul chemin vers la liberté, celle qui passe par les cheminées des fours crématoire.
À la veille du voyage, Angela Merkel a annoncé l’octroi de 60 millions d’euros pour Auschwitz-Birkenau, de la Fondation pour la maintenance de ce site où certains de 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs ont été assassinés entre 1940 et 1945.
Aidez-nous à améliorer notre site en répondant à notre questionnaire.
France Télévisions traite vos données personnelles afin d’améliorer franceinfo produits et plus précisément de répondre à vos besoins. Pour exercer vos droits sur vos données, contactez-nous. Pour plus d’informations, cliquez ici.