Le président chinois Xi Jinping a ordonné lundi de « construire un rempart » contre le COVID-19 et de « protéger » la vie en Chine, à un moment où son pays connaît une flambée des infections suite à l’abandon des restrictions en matière d’activité physique.
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Depuis 2020, la Chine a imposé des mesures strictes, dans le cadre de la politique dite « zéro COVID-19 » qui a permis de protéger les personnes les plus à risque et celles qui sont peu vaccinées.
Le 7 décembre, le gouvernement a mis fin au maximum aux mesures sans préavis, dans un contexte d’exaspération croissante de la population et d’impact fort sur l’économie.
Depuis lors, le nombre de cas a grimpé en flèche, faisant craindre une mortalité plus élevée chez les personnes vulnérables, les personnes âgées.
De nombreux crématoires interrogés par l’AFP ont fait état ces derniers jours d’un afflux inhabituellement élevé de corps à incinérer.
Un scénario largement ignoré par les médias chinois.
Les hôpitaux sont également débordés, tandis que les médicaments contre la grippe doivent être placés dans les pharmacies à mesure que le pays apprend à vivre avec le virus.
« La prévention du COVID-19 en Chine est confrontée à un nouveau scénario avec de nouvelles tâches », a déclaré lundi M. Xi via la télévision publique CCTV.
Il s’agit du premier commentaire public de l’homme fort de Pékin depuis l’abandon des mesures de remise en forme maximale.
« Nous voulons mener une croisade patriotique plus spécifique. . . et construire un rempart forgé qui s’oppose à l’épidémie », a déclaré M. Xi, expliquant M. Xi.
Cette levée des restrictions pourrait entraîner la mort d’environ un million de personnes dans les mois à venir, selon les estimations de plusieurs études occidentales.
La Chine a annoncé dimanche qu’elle ne publierait plus de statistiques sur la COVID-19. Ils ont été largement critiqués en raison de leur désaccord général avec la vague épidémique existante qui balaie le pays.
Enregistrement litigieux
Auparavant, les tests PCR quasi obligatoires permettaient de suivre de manière fiable l’évolution de l’épidémie. Mais d’autres personnes en colère procèdent maintenant à des auto-évaluations chez elles et signalent rarement les effets aux autorités, ce qui rend impossible d’avoir des chiffres fiables.
Selon les chiffres officiels, le pays le plus peuplé du monde n’a enregistré que six décès dus à la COVID-19 depuis la levée des restrictions. Un chiffre largement sous-estimé selon de nombreux experts.
Les Chinois ont détecté ces derniers jours un décalage flagrant entre les statistiques officielles et la contamination d’une grande partie de leurs proches, voire leur mort.
La ville de Guangzhou (sud), peuplée de 19 millions d’habitants, a annoncé le report « après le 10 janvier » des cérémonies funéraires.
Autre source de controverse : selon une nouvelle méthode gouvernementale, seules les autres personnes décédées d’une insuffisance respiratoire semblable à la COVID-19 sont désormais comptées comme mortes de la maladie.
Cependant, certains gouvernements locaux commencent à faire des estimations de l’ampleur de l’épidémie.
Le gouvernement de la santé du Zhejiang, au sud de Shanghai, a déclaré dimanche que le nombre d’infections dépasse désormais la barre du million dans la province peuplée de 65 millions de personnes.
Un demi-million de citoyens sont également enflammés à Qingdao, une ville de 10 millions d’habitants, a déclaré un responsable municipal cité par les médias officiels.
Dans la capitale, Pékin, le gouvernement a parlé samedi d’un « nombre géant de personnes enflammées » et a appelé à « tous les efforts pour rétablir le taux et réduire le taux de mortalité ».
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