Défilé, pique-nique à travers le pays, concert et cercle royal de parents sur le balcon : le Royaume-Uni célèbre la semaine prochaine les 70 ans du règne d’Elizabeth II, un record de tous les temps détenu dans une ère de transition pour la monarchie.
• Lire aussi: IN shots | Une merveille de la reine Elizabeth II
• Lire aussi : EN | La reine Elizabeth II a applaudi à la première occasion principale de son jubilé
• Lire aussi : Elizabeth II souriant une rare apparition publique
Mis à l’épreuve par les divisions du Brexit, fatigués par la pandémie et ses confinements et désormais étranglés par la hausse des prix, les Britanniques profiteront à partir du jeudi 2 juin d’un week-end prolongé.
Si les récents troubles physiques et de mobilité de la reine de 96 ans ont fait craindre qu’elle soit en retraite, le souverain a multiplié les apparitions d’étonnement ces derniers jours, pour inaugurer une ligne de métro qui porte son nom, assister à une exposition équestre ou se promener dans les couloirs d’une occasion horticole primaire dans une voiturette de golf avec chauffeur.
Mais signe de la transition en cours, son fils, le prince héritier Charles, l’a remplacée pour le discours annuel marquant le début de l’année parlementaire. Il la représente déjà depuis plusieurs années.
Jeudi, devant les députés, le Premier ministre Boris Johnson rendra hommage au chef de l’Etat, « rock » auquel les Britanniques sont « ancrés » depuis sept décennies, une « femme remarquable » qui a « consacré sa vie à son peuple ». », au Commonwealth et « au concept même de ce qu’une monarchie constitutionnelle peut et peut être », selon des extraits de son discours.
Elizabeth II monte sur le trône à l’âge de 25 ans, le 6 février 1952, lorsque son père, le roi George VI, meurt d’un poumon à l’âge de 56 ans.
Le plus ancien souverain vivant s’est récemment hissé à la troisième place en termes de longévité parmi les monarques des États souverains, devant le roi de France Louis XIV, décédé en 1715, et le roi Bhumibol Adulyadej (Rama IX), décédé en 2016.
À Londres, d’Oxford Street au Mall, une rue à l’ocre macadam menant au palais de Buckingham, des drapeaux sont fièrement affichés, préfigurant l’ampleur des festivités.
Ils commenceront jeudi avec Trooping the Colour, qui marque l’anniversaire officiel de la reine, avec plus de 1 500 soldats et musiciens, 240 chevaux et un survol de la Royal Air Force.
L’apparence classique sur le balcon sera limitée aux membres actifs de la famille royale. Le prince Harry et son épouse Meghan, en exil en Californie, ainsi que le prince Andrew, qui a dû payer des millions de livres sterling pour éviter un procès aux États-Unis pour agression sexuelle, ont été exclus.
Également au programme, rite à St. Paul le vendredi et les courses de chevaux et la grande fête au palais de Buckingham le samedi.
Au total, plus de 200 000 événements sont prévus et les organisateurs prévoient la participation de 10 millions de personnes supplémentaires aux pique-niques du jubilé le dimanche 5 juin.
Ce jour-là, un défilé géant rendra hommage au monarque et à la diversité du peuple britannique. Il réunira 10 000 soldats, artistes et bénévoles. En comptant toute la bureaucratie de la radiodiffusion dans le monde, l’exposition devrait être vue par un milliard de personnes, selon les organisateurs.
« L’échelle est monumentale », a récemment déclaré à l’AFP Adrian Evans, l’hôte du défilé, promettant un affichage « très, très britannique, très excentrique ».
Parmi les peintures du défilé, un hommage plus privé sera rendu à la reine, ajoutant des corgis et des chevaux, animaux auxquels le souverain est particulièrement attaché.
Pour l’occasion, les pubs ouvriront jusqu’à une heure du matin, soit deux heures de plus que d’habitude. La British Beer and Pub Association estime que 90 millions de pintes de bière seront vendues pour le jubilé et que le secteur bénéficiera d’une relance de 105 millions de livres sterling (124 millions d’euros).
Selon une étude publiée par le think tank britannique Future, les deux tiers de la population s’intéressent au jubilé et la plupart le considèrent comme une opportunité d’unir d’autres personnes. 58% veulent garder la monarchie, tandis que 25% pensent que la fin du règne d’Elizabeth II serait le bon moment pour que le Royaume-Uni devienne une République.
Mais, selon l’étude, le déclin des jeunes et des minorités ethniques reflète la nécessité pour la monarchie de se moderniser si elle veut rester dans le cœur de tous les Britanniques.
Vous devrez être connecté pour commenter. Connexion
Bienvenue dans la section des commentaires! Notre but est de créer un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d’utilisation.