Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Détermination à protéger Taïwan du côté américain, détermination à protéger ce que la Chine considère comme « sa souveraineté », chaque mot compte dans ce bras de fer diplomatique entre les deux plus grandes puissances qui pendant des années a repoussé la question taïwanaise, ou du moins s’était contenté de rester dans l’ambiguïté de l’accord de 1979 lorsque les États-Unis ont identifié la Chine de Mao comme la seule Chine, alors qu’il se rendait à Taipei.
Pékin s’attendait à ce que Taïwan revienne sur le continent avec la progression de l’économie chinoise. Mais les années n’ont rien fait à ce sujet et la démocratie taïwanaise démontre à chaque élection qu’elle n’a pas besoin de remplacer le système. Le discours s’est ensuite durci du côté chinois. La préférence de réunir les deux côtés du détroit de Formose à la place des combats opposés aux séparatistes taïwanais dans le discours des dirigeants.
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De leur côté, les États-Unis ont augmenté leurs exportations d’avions militaires vers l’île, certains sans hésiter à faire des parallèles avec le scénario en Ukraine. (Taïwan) peut être prise par la force, ce n’est tout simplement pas approprié », a averti Biden à Tokyo. « Personne ne sous-estime la détermination de l’entreprise, la forte volonté et la capacité des autres Chinois à protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale », a déclaré le porte-parole diplomatique chinois lors de son point de presse quotidien.
Washington « joue avec le feu », a même réagi lundi l’agence de presse officielle chinoise, à la suite des remarques du président Joe Biden. Les Etats-Unis « sont la ‘carte de Taiwan’ pour engager la Chine et elle va brûler là-bas », a déclaré Zhu Fenglian, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d’Etat.
Rencontrant son homologue pakistanais à Guangzhou dimanche 22 mai, Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, avait déjà déclaré que les États-Unis et leur « petite clique » ne parviendraient pas à contenir la Chine. Pékin réagit fortement à la proposition de Joe Biden en Asie, mais sur le front économique, les négociations semblent être sur la bonne voie pour réussir. Le président des États-Unis Un moyen pour les États-Unis, par la réactivation du commerce, d’essayer de réduire les pressions inflationnistes.
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