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« Ce que le président Rohani a annoncé n’est pas acceptable », a déclaré Heiko Maas lors d’une conférence de presse à Berlin. Il a appelé « l’Iran à revenir sur toutes les mesures qu’il a prises depuis juillet et à respecter à nouveau pleinement ses engagements » internationaux.
Le président iranien Hassan Rohani a annoncé mardi la relève, dans l’usine de Fordo (à environ 180 km au sud de Téhéran), d’activités d’enrichissement d’uranium jusqu’à présent gelées. Une décision qui a été condamnée par Washington, Paris et l’Union européenne. De son côté, le Kremlin a dit « observateur avec préoccupation le développement de la situation ».
« Notre objectif reste de maintenir l’accord nucléaire », a annoncé le chef de la diplomatie allemande, précisant la situation avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ainsi que les autres pays signataires de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. « L’Iran doit maintenir ceder d’urgence pour réduire les tensions », a averti Heiko Maas.
L’accord conclu à Vienne entre la République islamique et le groupe « 5 1 » (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) après 12 ans de négociations, autorise Téhéran à développer des programmes nucléaires uniquement dans une vision civile en échange de la levée de sanctions économiques internationales son économie asphyxiante.
Délai épuisa
La décision de Hassan Rohani a été rendue publique au lendemain de l’expiration d’un délai donné par Téhéran aux autres États-Parties au texte pour qu’ils l’aident à surmonter les conséquences du retrait unilatéral des États-Unis de ce pacte en 2018.
Elle marque la quatrième phase du plan de réduction des engagements iraniens lancés en mai, en riposte au retrait américain. Par cette politique, Téhéran entend faire pression sur les autres parties pour qu’elles l’aide à la fin des sanctions imposées par Washington après sa sortie du pacte.
Autoriser les sanctions
Emmanuel Macron a qualifié mercredi de » graves » les décisions prises par l’Iran. « J’aurai des discussions dans les prochains jours, aussi avec les Iraniens, et nous devons collectivement en tirer les conséquences », a ajouté le président français au dernier jour de sa visite en Chine.
« Les semaines prochaines seront pour nous à une pression accrue de tous pour que l’Iran revienne « dans le cadre de l’accord, » ce qui doit s’accompagner aussi d’allégement de certaines sanctions », a déclaré Emmanuel Macron.
Pour lui, « le retour à la normale ne peut se faire que si les Etats-Unis et l’Iran acceptent d’une forme d’agenda de confiance, d’élargir le dialogue et d’avancer avec des gestes », a-t-il ajouté, en précisant qu’il va en discuter avec Donald Trump. Sinon, » quel est le scénario alternatif? L’onu crescendo permanent de ne pas l’issue ne peut être qu’une crise », at-il charged.
« Convergences de vues » avec Xi
Emmanuel Macron a fait preuve des « convergences de vue réelles » sur ce dossier avec le président chinois Xi Jinping, La Chine étant l’un des cinq pays de l’accord sur le nucléaire iranien.
Le président français s’est diplomatiquement imposé ces derniers mois pour tenter de rapprocher Washington et Téhéran, ayant tenté en vain de faciliter une rencontre entre Trump et Rohani en septembre. (ats/nxp))
Créé: 06.11.2019, 19h52
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