Les détracteurs marocain de la normalisation avec Israël sont évent debout contre l’ambassade de France au Maroc. La raison ? Organisé par l’Ambassade de France et l’Institut français, le Forum euro-méditerranéen des jeunes leaders, événement quia à Essaouira du 15 au 17 novembre, pour la cinquième année, des jeunes venus des pays du pourtour Méditerranée, ouvre ses portes à C’est Israel.
Une annonce qui a suscité la colère de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) Maroc, une campagne appelant à boycotter politiquement, économiquement et culture Israël. « Il s’agit en effet d’un acte de normalisation clair, autrement dit d’une tentative de faire paraître l’occupation, et donc le colonialisme de peuple, comme un partenaire’ ‘normal » d’une manifestation qui se tient au Maroc, alors que l’image majoritaire de Notre peuple refuse absolument toute normalisation avec les occupants de la Palestine », dénonce BDS Maroc dans un communiqué.
« Il s’agit d’individus qui peuvent-être tout juste et certainement très bientôt seront aux premières lignes de la guerre coloniale d’occupation sans menace contre le peuple palestinien »
– BDS Maroc
D’autant, les rédacteurs du texte, que « c’est la première fois que l’Ambassade de France émet un appel à la participation d’Israël à cette manifestation ». Une allusion à peine voilée au rôle de la nouvelle ambassadrice française à Rabat, Hélène Le Gal, qui prie ses fonctions en septembre dernier après avoir été en poste à Tel Aviv.
« En lançantun tel appel, l’Ambassade de France s’impose le droit, alors qu’elle n’a qu’un statut d’invité au Maroc, de concité sur le territoire du Maroc de jeunes Israéliens qui ont l’âge du service militaire, qu’ils ont fait dans une armée pratiqueau quotidien le crime de guerre contre le peuple palestinien frère, en particulier à Gaza et à Jérusalem. Il s’agit d’individus qui peuvent être tout juste et certainement très demain seront aux premières lignes de la guerre coloniale d’occupation sans menace contre le peuple palestinien », dénonce le communiqué de BDS Maroc.
Les autorités, elles, n’ont pas officiellement réagi à cette invitation.
Les partisans de la normalisation avec Israël sont d’autant plus en colère que des artistes marocains ont participé à la biennale de Jérusalem en octobre. Une participation controversée qui a permis l’Association marocaine d’arts plastiques (AMAP) et le Syndicat marocain des artistes plasticiens professionnels (SMAPP) à marquer leurs distances avec certains artistes.
« Quelles sont les raisons qui ont fait des efforts pour les artistes à accepter d’exposer leurs œuvres […], motivations matérielles, morales, ou d’ordre politique, ils n’ont pas pris en considération en considération que leur participation est perçue comme une participation de leur salaire, comme quand n’importe quel citoyen d’un salaire participe à une rencontre internationale», se déclarent solidairement-ils dans un communiqué conjoint.
« Il est impossible d’ignorer que pour se blanchir des crimes de guerre [colonisation de territoires occupés par la force, malgré des populations civiles…] et des crimes contre l’humanité [à Jérusalem mais aussi à Gaza privée de moyens de vie – l’eau ! etc.], la politique officielle des autorités d’occupation est de chercher à donner de l’occupation l’image d’un univers artistique et de savoir, et pour cela, elles ne Cessent d’attirer et de sommités académiques», fait observer le communiqué.
Piqué au vif, l’artiste plasticien et vidéaste Mohamed El Baz, un des participants à la biennale de Jérusalem reprise dans une déclaration donnée au site Le360 : « Pourquoi ai-je voulu participer à cette exposition ? Parce que si on refuser […], alors on accepte de fait histoire d’annexion, sur acceptation de fait que Jérusalem est la capitale d’Israël et pas celle de la Palestine. Donc, oui, il faut y être ! Y aller, c’est une manière de dire : je sais où je mets les pieds, je sais d’où je viens et je sais pourquoi je suis là. C’est quelque a choisi qui me concerne. »
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