ménurubriques
Créé fin 2012, la chaîne Chouf TV bat tous les records, au point de devenir médiatique pour une bonne partie des Marocains. Qu’est-ce qui alimente cette machine à buzz ? Eclairage.
Née il y a presque sept ans, la chaîne Chouf TV est un phénomène médiatique sans précédent. Avec un public perceptible et une couverture quasi instantanée des événements, partout au Maroc, elle s’est vite transformée en une incroyable machine à buzz.
« Nous sommes les premiers à l’échelle arabe. Nous n’avons pas concomitatif s’au Maroc », s’enorgueillit son patron Driss Chahtane. Si bien que cette machine bien rodée est capable de propulser un parfait anonyme vers la « célébrité ». Ou de détruire une réputation. Commentaire une chaîne at-elle pu s’imposer aussi vite ? Quelle est son histoire et sa recette ? Quels sont ses revenus ?
Début 2013, une vidéo filmant des scènes d’affrontements entre supporters de clubs de foot fait le tour du Maroc. En deux heures, elle est vue 200.000 fois. Une « fierté » signée Chouf TV, créée un mois plus tôt mais encore inconnue ou presque.
Driss Chahtane, fils fondateur, pousse un ouf de gestion car son pari ne semble pas perdu. « L’idée au départ était d’offrir quelque chose de nouveau parce que j’avais constaté que le lectorat de la presse écrite s’érodait. La transition était le numérique. A l’époque, les journaux du numérique mais d’une très classique », se souviennent Driss Chahtane, par ailleurs directeur de publication d’Al Michâal.
Autre argument qui plaide en faveur du projet: « Avec la désaffection pour la télé publique, pourquoi ne pas démocratiser l’information ? Que le Marocain ait l’information avec le fils et l’image.
Sur le papier, le projet a de quoi séduire mais comment le mis sur pieds et avec quels moyens ? Driss Chahtane, qui en est l’unique actif affirme avoir mis un million de dirhams pour lancer la boite. « Aller dans une conférence ou dans la rue avec des caméras, c’était une première. Un entretien de dix minutes nous coûtait cher. Cela n’a rien à voir avec aujourd’hui », poursuit-il.
Qu’en est-il du modèle économique ? Commentaire convaincre les annonceurs de suivre un tel projet ? Avec indicateurs ? Tout cela était flou pour lui mais une chose choisie était sûre à ses yeux : « j’avais déjà un soutien qui marchait bien, Al Michâal. Pour Chouf TV, l’idée était de réussir un nouveau projet médiatique. Avec Al Michâal, je savais comment e des annonciateurs. Je n’avais pas la crainte de ne pas avoir de publicité. Il faut juste avoir la base: l’audience, des gens qui vous suivent. L’aspect commercial hne venu après », dit-il.
Six ans plus tard, les chiffres n’ont pas défini les ambitions de Driss Chahtane, tant s’en faut.
Sur les différents canaux, l’audience de Chouf TV est en réalité difficile à quantifier. Sur le site lui-même, Chahtane revendique 2 à 3 millions de visites quotidiennes. Il obtient aussi une audience plus forte sur chaîne Youtube qu’il quantité à quelque 16 millions de visites/jour, et par sa page Facebook qu’il évalue à 6 à 7 millions. Des chiffres qui donnent le tournis. Mais seul le premier, celui du site, apporte réellement des revenus correspondants au média. Les deux autres peuvent fonctionner sur un autre modèle, avec des revenus officiels bien moins élevés.
Quels moyens sont-ils, mobilisés versez atteindre de tels dossiers ?
La rumeur publique attribue à Chouf TV l’achat de vidéos et expédiées par de simples citoyens. Voire par des policiers. « C’est faux ! », bondit notre interlocuteur. A en croire sa version, il dispose d’une équipe de 107 journalistes, don’t une bonne partie de correspondants diffusés partout dans le royaume.
« Quand il y un événement, on reçoit un coup de fil, parfois d’un simple citoyen. Ceux qui suivent la chaîne nous donne l’info, c’est alors qu’on envoie notre correspondant. S’il n’y a pas de correspondant, impossible de publier quoi que ce soit. Commentaire s’assurer qu’il n’y a pas de manipulation de la vidéo, que c’est la bonne date, que c’est authentique ? Pour éviter les s et les instrumentations, sur ne publie que nos vidéos », affirme-t-il.
10 millions de DH, c’est le chiffre d’affaires réalisé par S W Media, une SARL à associé unique qui détient Chouf TV, selon son bilan de l’année 2018 consulté par Médias 24.
Le résultat net, lui, s’élève à 815.000 DH, en progression de 310% par rapport à 2017.
Le patron de Chouf TV revendique, lui, un chiffre d’affaires de 25 millions de dirhams, refusant de nous parler du bénéfice net, argumentant « qu’il réinjecte tout dans l’investissement ». Ce qui est sûr, c’est qu’en plus des recettes publicitaires, la chaîne Youtube aussi dope le chiffre d’affaires avec 500.000 à 600.000 DH par mois.
« C’est modeste vu notre public », réagit Chahtane. Sur son chiffre d’affaires publicitaires, il ne dira rien non plus. Quid des commandes ? Par la charge dans une agence de communication casablancaise, il n’est pas rare que Chouf TV soit sollicitée, après une polémique, pour « éteindre l’incendie ».
« Nous ne faisons pas d’interviews sur commande. Nous travaillons dans le respect de la déontologie et de l’éthique journalistiques, nous n’acceptons pas les commandes », dément encore Driss Chahtane. Pourtant, lorsque nous nous faisons passer pour un « client » auprès du service commercial, cela ne semble pas poser le moindre problème. « Bonjour, je voudrais que vous fassiez une vidéo avec mon client, un politique, et je voudrais connaitre les tarifs », annonçons-nous à la commerciale au bout du fil. « Pour ce genre de dossiers, ce n’est pas moi qui donne les tarifs, il faut que je voie avec la direction », nous explique-t-elle, nous invitant à lui faire parvenir un mail pour détailler notre demande.
Souvent adressé à Chouf TV, le reproche lié à la violation de la vie privée est, selon Driss Chahtane, informé.
« A-t-on le droit de parler de la vie privée d’un personnage public ? Chacun peut avoir de fils d’analyser là-dessus. Sur peut traiter mais d’une manière professionnelle », réplique-t-il. « Notre souci est de travailler dans le respect du Code de la presse tout en élargissant les marges de liberté. Notre principale valeur est d’être les porte-voix de ceux qui n’ont pas voix au chapitre (sawt man la sawta lah), ceux qui sont négligés et qui souffrent de drames humains « , affirme-t-il, précisant que « des problèmes de ces gens ont pu être réglés à Chouf TV. »
« On est le miroir de la société », ajoute Chahtane. Mais le rôle des médias n’est-il pas de produire du sens, de tirer le lecteur vers le haut ?
« Notre objectif premier est de nous avec ces gens. Il faut savoir qu’il s’agit de personnes parfois qui et qui ont besoin d’un soutien. Au lieu qu’un citoyen fait un scandale dans un hôpital, il parle à un média en espérant que son problème. Un citoyen qui vous dit qu’il est malade et qu’il n’obtient pas de rendez-vous, si son problème est sur ne peut que s’en réjouir « , conclut le patron de Chouf TV, qui aspirent à couvrir des capitales européennes et arabes grâce à ses correspondants.
Créé fin 2012, la chaîne Chouf TV bat tous les records, au point de devenir médiatique pour une bonne partie des Marocains. Qu’est-ce qui alimente cette machine à buzz ? Eclairage.
Née il y a presque sept ans, la chaîne Chouf TV est un phénomène médiatique sans précédent. Avec un public perceptible et une couverture quasi instantanée des événements, partout au Maroc, elle s’est vite transformée en une incroyable machine à buzz.
« Nous sommes les premiers à l’échelle arabe. Nous n’avons pas concomitatif s’au Maroc », s’enorgueillit son patron Driss Chahtane. Si bien que cette machine bien rodée est capable de propulser un parfait anonyme vers la « célébrité ». Ou de détruire une réputation. Commentaire une chaîne at-elle pu s’imposer aussi vite ? Quelle est son histoire et sa recette ? Quels sont ses revenus ?
Début 2013, une vidéo filmant des scènes d’affrontements entre supporters de clubs de foot fait le tour du Maroc. En deux heures, elle est vue 200.000 fois. Une « fierté » signée Chouf TV, créée un mois plus tôt mais encore inconnue ou presque.
Driss Chahtane, fils fondateur, pousse un ouf de gestion car son pari ne semble pas perdu. « L’idée au départ était d’offrir quelque chose de nouveau parce que j’avais constaté que le lectorat de la presse écrite s’érodait. La transition était le numérique. A l’époque, les journaux du numérique mais d’une très classique », se souviennent Driss Chahtane, par ailleurs directeur de publication d’Al Michâal.
Autre argument qui plaide en faveur du projet: « Avec la désaffection pour la télé publique, pourquoi ne pas démocratiser l’information ? Que le Marocain ait l’information avec le fils et l’image.
Sur le papier, le projet a de quoi séduire mais comment le mis sur pieds et avec quels moyens ? Driss Chahtane, qui en est l’unique actif affirme avoir mis un million de dirhams pour lancer la boite. « Aller dans une conférence ou dans la rue avec des caméras, c’était une première. Un entretien de dix minutes nous coûtait cher. Cela n’a rien à voir avec aujourd’hui », poursuit-il.
Qu’en est-il du modèle économique ? Commentaire convaincre les annonceurs de suivre un tel projet ? Avec indicateurs ? Tout cela était flou pour lui mais une chose choisie était sûre à ses yeux : « j’avais déjà un soutien qui marchait bien, Al Michâal. Pour Chouf TV, l’idée était de réussir un nouveau projet médiatique. Avec Al Michâal, je savais comment e des annonciateurs. Je n’avais pas la crainte de ne pas avoir de publicité. Il faut juste avoir la base: l’audience, des gens qui vous suivent. L’aspect commercial hne venu après », dit-il.
Sur les différents canaux, l’audience de Chouf TV est en réalité difficile à quantifier. Sur le site lui-même, Chahtane revendique 2 à 3 millions de visites quotidiennes. Il obtient aussi une audience plus forte sur chaîne Youtube qu’il quantité à quelque 16 millions de visites/jour, et par sa page Facebook qu’il évalue à 6 à 7 millions. Des chiffres qui donnent le tournis. Mais seul le premier, celui du site, apporte réellement des revenus correspondants au média. Les deux autres peuvent fonctionner sur un autre modèle, avec des revenus officiels bien moins élevés.
Quels moyens sont-ils, mobilisés versez atteindre de tels dossiers ?
La rumeur publique attribue à Chouf TV l’achat de vidéos et expédiées par de simples citoyens. Voire par des policiers. « C’est faux ! », bondit notre interlocuteur. A en croire sa version, il dispose d’une équipe de 107 journalistes, don’t une bonne partie de correspondants diffusés partout dans le royaume.
10 millions de DH, c’est le chiffre d’affaires réalisé par S W Media, une SARL à associé unique qui détient Chouf TV, selon son bilan de l’année 2018 consulté par Médias 24.
Le résultat net, lui, s’élève à 815.000 DH, en progression de 310% par rapport à 2017.
Le patron de Chouf TV revendique, lui, un chiffre d’affaires de 25 millions de dirhams, refusant de nous parler du bénéfice net, argumentant « qu’il réinjecte tout dans l’investissement ». Ce qui est sûr, c’est qu’en plus des recettes publicitaires, la chaîne Youtube aussi dope le chiffre d’affaires avec 500.000 à 600.000 DH par mois.
« C’est modeste vu notre public », réagit Chahtane. Sur son chiffre d’affaires publicitaires, il ne dira rien non plus. Quid des commandes ? Par la charge dans une agence de communication casablancaise, il n’est pas rare que Chouf TV soit sollicitée, après une polémique, pour « éteindre l’incendie ».
« Nous ne faisons pas d’interviews sur commande. Nous travaillons dans le respect de la déontologie et de l’éthique journalistiques, nous n’acceptons pas les commandes », dément encore Driss Chahtane. Pourtant, lorsque nous nous faisons passer pour un « client » auprès du service commercial, cela ne semble pas poser le moindre problème. « Bonjour, je voudrais que vous fassiez une vidéo avec mon client, un politique, et je voudrais connaitre les tarifs », annonçons-nous à la commerciale au bout du fil. « Pour ce genre de dossiers, ce n’est pas moi qui donne les tarifs, il faut que je voie avec la direction », nous explique-t-elle, nous invitant à lui faire parvenir un mail pour détailler notre demande.
Souvent adressé à Chouf TV, le reproche lié à la violation de la vie privée est, selon Driss Chahtane, informé.
« A-t-on le droit de parler de la vie privée d’un personnage public ? Chacun peut avoir de fils d’analyser là-dessus. Sur peut traiter mais d’une manière professionnelle », réplique-t-il. « Notre souci est de travailler dans le respect du Code de la presse tout en élargissant les marges de liberté. Notre principale valeur est d’être les porte-voix de ceux qui n’ont pas voix au chapitre (sawt man la sawta lah), ceux qui sont négligés et qui souffrent de drames humains « , affirme-t-il, précisant que « des problèmes de ces gens ont pu être réglés à Chouf TV. »
« On est le miroir de la société », ajoute Chahtane. Mais le rôle des médias n’est-il pas de produire du sens, de tirer le lecteur vers le haut ?
« Notre objectif premier est de nous avec ces gens. Il faut savoir qu’il s’agit de personnes parfois qui et qui ont besoin d’un soutien. Au lieu qu’un citoyen fait un scandale dans un hôpital, il parle à un média en espérant que son problème. Un citoyen qui vous dit qu’il est malade et qu’il n’obtient pas de rendez-vous, si son problème est sur ne peut que s’en réjouir « , conclut le patron de Chouf TV, qui aspirent à couvrir des capitales européennes et arabes grâce à ses correspondants.
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