Le prince Mohammed Ben Salman, Riyad le 23 octobre 2018. AMR NABIL / AP
Des agents saoudiens ont utilisé les yeux de loiseau bleu de Twitter pour espionner les opposants du régime de Riyad. Deux anciens employés de la firme et un Saoudien ont t inclus les Etats-Unis pour avoir fourni lArabie saoudienne des informations sur des utilisateurs du réseau social, ne pas les messages avaient exprimé des critiques envers la famille royale saoudienne.
Ces poursuites, annoncées mercredi 6 novembre par la justice américaine, posent la question de la capacité dun R eau social comme Twitter prot ger les don es confidentielles de ses utilisateurs, notamment face aux tentatives datatiques ou dutilisations abusives par des r gimes R pressifs. Les trois personnes impliquées sont deux ex-employés de Twitter, un ami et un Saoudien, ainsi qu’un autre ressortissant accu salaud savoir servir dinterm diaire.
Les opposants au régime saoudiens vis s
Ces agents ont fouill dans les systèmes internes de Twitter pour obtenir des informations personnelles sur des opposants au régime saoudien et des milliers d’autres utilisateurs du réseau social, et clar dans un communiqué David Anderson, procureur F d ral en Californie. Nous nallons pas laisser des entreprises ou des technologies am ricaines devenir des outils de r pression pour des r gimes trangers , a-t-il ajoute .
Ali A., un Saoudien de 35 ans et Ahmad A., Un Am ricain de 41 ans, sont accusés s d’utiliser leur statut demploy de Twitter pour se procurer les adresses e-mail ou IP, les num ros de T L phone ou encore les dates de naissance de comptes Twitter et avoir plus transmettre ces donn es Riyad.
Le premier a fourni en 2015 des don es dau moins 6 000 comptes, notamment contre la famille royale saoudienne r fugi au Canada, selon lacte daccination. Le second aurait espionn plusieurs comptes entre la fin de 2014 et le D mais de 2015, en change dune montre de luxe et dau moins 300 000 dollars. Le troisi me suspect, Ahmed Al., un ressortissant saoudien g de 30 ans, est accusé d’avoir servi dinterm diaire entre les deux hommes et le gouvernement de son paye. Il est toutefois encore plus important D’aider Ali A. fuir les Etats-Unis la fin de 2015 apr s les premiers soup ons de sa hi rarchie.
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Le spectre de laffaire Jamal Khashoggi
Ahmed Al. et Ali A. sont probablement en Arabie saoudite, a pris le ministre de la justice am ricain qui a mis un mandat darr t leur encontre. Ahmad A., qui avait mentionné aux agents du FBI venus linterroger en octobre 2018, A t arr t mardi Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Les trois hommes sont censés travailler en privilège avec un responsable saoudien proche du prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS).
Les poursuites judiciaires après que les relations entre les Etats-Unis et lArabie saoudite restent tendues plus dun an apr s le meurtre de Jamal Khashoggi. Mohammed Ben Salman a t tenu responsable par une expertise de lONU et la CIA de lassassinat de ce journaliste saoudien. Ce dernier, qui coop rait pour le Washington Post, a t tu et d membr le 2 octobre 2018 lint rieur du consulat saoudien Istanbul, en Turquie.
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Apr s le piratage du compte de son patron, Jack Dorsey, en septembre, cette affaire est un nouvel pisode embarrassant pour Twitter. Nous sommes conscients des efforts déployés par des acteurs n fastes pour essayer dattaquer notre service , a agi un de ses porte-parole. Nous limitons lacc s aux informations sensibles un nombre limité demploy s, a-t-il poursuivi. Nous comprenons les risques croissants pris par ceux qui utilisent Twitter pour partager leurs opinions et demander des comptes ceux qui sont au pouvoir , a-t-il ajoute , en assurant avoir des outils pour les prot ger.
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