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05 novembre 2019
Stéphane Quintin – [email protected]
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©Stéphane Quintin-L’Avantage Gaspésien
Denis Forest, du comité de sauvegarde du quai de Baie-des-Sables, est préoccupé par la disparition possible de la structure en l’absence de détection majeure au cours des prochaines années.
Seule infrastructure de ce type encore visible entre Mont-Joli et Matane, le quai de Baie-des-Sables, construit en eaux profondes dans la première moitié du XXe siècle puis cédé à la Municipalité par le gouvernement fédéral dans les années 1980, après une remise à niveau, continue à subir les assauts du fleuve sans avoir connu de réfection majeure depuis 35 ans. Alors qu’un comité de sauvegarde s’inquiète de sa disparition possible au cours des prochaines années, la Municipalité a financé, en 2018, une étude de préfaisabilité de 15 000 $ par Tetra Tech concernant sa remise à niveau, dont le rapport final détaillait trois scénarios possibles de réfection.
La dernière séance publique du conseil municipal, le 4 novembre, a été l’occasion pour le comité de venir préciser aux élus l’option qu’ils aimeraient défendre, ne pas les coûts sont estimés à 1,5 m$. « Nous pourrions en faire un endroit où les citoyens, tout autant que les touristes, peuvent y contempler la nature, se repos, s’informer sur l’histoire et la faune maritime à Baie-des-Sables ou encore faire une sortie en mer. l’urgence d’agir avant que le quai ne nécessite des investissements si importants qu’il est impossible à la Municipalité d’assumer sa partie de coût », a interpellé Denis Forest, du comité de sauvegarde.
©Stéphane Quintin-L’Avantage Gaspésien
Interdit d’accès à la population à la suite des grands marchés de 2010, le quai municipal de Baie-des-Sables dépasse année après année.
« Parvenu sur le devant de la scène après les grandes marées de 2010, le dossier de réfection du quai a été mis de côté les années qui ont suivi, alors que la Municipalité a mis l’accent sur d’autres projets. Nous avons voulu financer le rapport de Tetra Tech pour vérifier l’état des installations existantes et mieux définir les travaux possibles, dans l’objectif de rendre les lieux plus sécuritaires, notamment pour la pratique de la pêche au bar rayé, mais aussi pour en faire un attrait touristique. On croit toujours aux possibilités de développement dans ce dossier mais la difficulté majeure sera de trouver le financement. La Municipalité ne pourra pas sortir cet argent-là de ses coffres », a réagi le maire de Baie-des-Sables, Denis Santerre, en mentionnant qu’il allait se rapprocher de son homologue Jean-François Fortin, qui était parvenu à rénover le quai de Sainte-Flavie en 2012, pour savoir à quelles portes frapper pour trouver l’argent nécessaire. « Je ne sais pas si ce sera une réussite mais en tout cas on va travailler fort pour que ça le devienne », a-t-il ajouté, en précisant qu’un projet annexe dans les environs du quai, comme l’aménagement d’un centre d’interprétation, pourrait aider à trouver des subventions.
© Gracieuseté
Le muret du pont côté sud-ouest photographié en mai 2018.
Préoccupé par la détérioration de l’édifice, Denis Forest, résident du bord de mer à Baie-des-Sables, s’est impliqué dans le comité de sauvegarde pour tenter de faire prendre conscience de l’urgence d’agir. « Dans peu de temps, si rien n’est fait, le quai ne sera plus utilisable et risquerait de tomber en ruine, de devenir une île de roches isolée de la rue de la mer », a-t-il alerté. Le quai municipal, en effet, long de 141 mètres (462 pieds) et large de 6 (20 pieds), possède cette particularité d’être constitué d’un pont à poutres de béton installé dans la zone de marnage, pour permettre le passage du varech et des sédiments. Les murs de béton présents de part et d’autre de ce pont sont fracturés de manière importante, au point qu’une partie entière de l’un de ces murets s’est écroulée entre 2018 et 2019, du côté ouest. Cette érosion laisse craindre que la partie du quai avancée dans le fleuve, en cas de désagrégation du pont, devienne une île à part entière.
© Gracieuseté
Le même muret serait photographié en août 2019, en partie.
Dans le cadre des festivités du 150e de Baie-des-Sables, du gravier a été ajouté sur le quai pour combler les trous laissés béants par l’érosion du pavage. Malgré une interdiction d’y circuler, le lieu est en effet fréquenté régulièrement au village, notamment depuis l’essor de la pêche au bar rayé. Le comité de sauvegarde estime que cette fréquentation par les pêcheurs devrait accélérer la remise à niveau du site, pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, alors que le secteur de Métis est un site d’échouerie important du phoque commun, le comité estime que des activités d’interprétation en bateau pourraient être développées durant la haute saison autour de l’observation de ce mammifère marin.
©Stéphane Quintin-L’Avantage Gaspésien
Les lieux sont entretenus par le comité de sauvegarde du quai, qui souhaite en faire un attrait touristique.
En attendant, les membres du comité ont débuté une revalorisation des lieux au cours des dernières années en y installant un banc, une table de pique-nique, des bacs à fleurs ou encore des objets décoratifs comme un phare miniature de fabrication artisanale. « En cette ère difficile au niveau démographique pour les régions rurales, tous les atouts distinctifs d’une municipalité devraient être mis de l’avant pour attirer davantage de familles », a avancé le comité, en rappelant à quel point ils considéraient le quai comme un lieu de rassemblement essentiel pour la vitalité du village, ce qu’une pétition de près de 400 signatures avait illustré durant les dernières années.
Pour des résidents du bord de mer de Baie-des-Sables, inquiétudes des destructions de maisons à Matane-sur-Mer en raison des tempêtes, le quai serait aussi un atout essentiel dans la protection des berges, agissant comme brise-lame lors d’épisodes de violents vents. « Les grands marées de 2010 ont suffisamment suffisamment combiné le niveau de dégradation de l’ouvrage pour que les autorisés décident d’interdire fils accès à la population », mentionne le rapport de Tetra Tech, qui précise que des relevés plus approfondis devront être avant la réalisation des plans et devis d’une réfection possible.
Pour sa part, la scientifique Susan Drejza, du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’Université du Québec à Rimouski, a expliqué que des analyses devraient être effectuées avant de se prononcer sur les effets d’une disparition possible du quai sur l’érosion côtière et son rôle dans la protection contre les vagues. « Ce n’est pas un secteur pour lequel nous disposons d’études d’impact. Il se peut que des quais perpendiculaires atténuent les effets d’une tempête, dépendamment du sens du vent, mais les vagues peuvent aussi contourner la structure. Ils n’ont pas été construits pour ça. Ce qui est sûr, c’est que la disparition d’un quai entraîne une nouvelle dynamique du littoral », a-t-elle expliqué, en pointant du doigt la particularité de la structure actuelle de Baie-des-Sables, son petit pont dans la zone de marnage, qui permet au sable de circuler et aurait empêché une possible disparition de la plage comme à Matane-sur-Mer, où seul le côté de l’hôtel Belle Plage a gagné en sédiments.
©Stéphane Quintin-L’Avantage Gaspésien
Pour le comité de sauvegarde du quai, ce dernier serviit de brise-lames pendentif les tempêtes et protègerait les résidences de bord de mer.
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