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Checkpoint Charlie est un goulot d’étranglement qui a envoyé la pizza et la mauvaise friture

Aucun à Berlin n’est aussi faisable aujourd’hui que Checkpoint Charlie. Avant la chute du Mur : le poste-frontière réservé aux étrangers, un des hauts lieux de la guerre froide. C’est là que les voitures de diplomates, les rares touristes et les délégations du Parti communiste français sont contrôlées avec minutie par les gardes-frontières acariâtres de la RDA. Un sas sinistre qui a été de basculer vers un autre univers. À l’ouest, dans le secteur américain, le quartier écolo-alternatif-turc de Kreuzberg groupant de vie. À l’est, dans le secteur soviétique, les miradors, le no man’s land, les chiens de garde et le silence.

Aujourd’hui, Checkpoint Charlie est un immense bazar, un redoutable attrape-touristes. Les emblèmes de la guerre froide sont à vendre sur les trottoirs : casquettes de VoPo, la Volkspolizei, la police est-allemande, montres à l’effigie de Lénine, brassards, écussons à l’enclume et au marteau, Trabant miniatures et éclats du mur dont plus personne n’est à même de vérifier l’authenticité. Des hordes d’écoliers venus d’Allemagne de l’Ouest en voyage scolaire déambulent chapka russe sur la tête et canette de coca à la main. Pour eux, la partition de l’Allemagne, c’est déjà de la préhistoire. Des groupes de Japonais se font prendre en photo devant un lambeau de mur, et de temps en temps, un autocar de retraités souabes ralentit quelques secondes, avant de passer son chemin et de se diriger vers Unter-den-Linden, la grande avenue de Berlin-Est, vers un autre siècle, vers un autre chapitre de l’histoire allemande. Au revoir, Honecker et le Mur. Bonjour, Frédéric II et la Prusse.

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Checkpoint Charlie est un goulot d’étranglement qui sent la pizza et la mauvaise friture. Seuls la guérite des soldats américains et le panneau « You are leaving the american sector » rappellent qu’en 1961 les chars américains et soviétiques étaient restés nez à nez pendant seize heures, avant de finalement reculer. Le conflit avait été évité de justesse. Depuis des années, la municipalité de Berlin ne sait pas comment redonner un peu de dignité à ce site mythique. À la veille des célébrations du trentième anniversaire de la chute du Mur, les autorités berlinoises ont décidé d’interdire les lieux aux comédiens déguisés en soldats américains qui pausent un Union Jack à la main – moyennant finances – aux côtés des touristes pour un selfie ou une photo. Ils vendent aussi de faux visas, des timbres datant de l’époque où l’Europe était encore scindée en deux et autres gadgets. Les faux soldats contribuent à détériorer l’ambiance à Checkpoint Charlie, accuse la municipalité de Berlin, qui condamne la façon qu’ils ont d’agresser le client potentiel et leurs prix trop élevés.

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