France à Nevers: les bras de fer entre les salariés et la direction se durcit

Publié le 06/11/2019 à 16h09

Après l’annonce d’un plan de sauvegarde qui se traduirait par la suppression de 60 des 107 emplois du site de Nevers, la mobilisation des salariés d’Aisan Industry France SA ne faiblit pas. Ils étaient réunis en assemblée générale, mercredi 6 novembre, à 12 h 45, devant les grilles de leur entreprise, à Nevers.

« Bercy n’est pas convaincu que le site de Nevers pourra continuer à fonctionner avec 60 salariés en moins. De sérieux doutes planent aussi sur l’avenir de ceux qui resteront », a exprimé le représentant du cabinet D’expertise économique Alter, mandaté par le comité social et économique (CSE) du site neversois, tout comme le cabinet Addéo pour le volet conditions de travail.

Le ministère veut savoir ce que le groupe a fait pour sauver les emplois et estime qu’il ne démontrera pas qu’il y a des raisons économiques à ce plan.

Mardi, les membres du CSE, la CGT et le cabinet Alter ont été reçu, pendant près d’une heure trente, au ministère des Finances, par Marc Glita, délégué interministériel aux restructurations. « Bercy convoquera la direction de l’entreprise pour demander des explications », affirment Me Ralph Blindauer, avocat mandaté par le CSE,  et François Longueville, délégué CGT. « Nous avons senti le ministère très à l’écoute de notre situation et nos interlocuteurs ont marqué leur volonté de travailler sur notre dossier. Ils veulent savoir ce que le groupe a fait pour sauver les emplois et estime qu’il ne démontre pas qu’il y a des raisons économiques à ce ce plan. Vous avez le temps. »

« Il nous faut les chiffres du groupe Toyota, actionnaire majoritaire du groupe Aisan »

« Il n’est pas dans votre intérêt de négocier avant la présentation de notre rapport », insiste le cabinet Alter, avant d’ajouter : « Il nous faut les chiffres du groupe Toyota, actionnaire principal du groupe Aisan, sur sa capacité à financer le plan de redressement. En sa qualité d’actionnaire majoritaire, c’est de sa responsabilité. Nous sommes donc en droit de lui demander ces informations économiques.

En cas de refus, souligne le cabinet, « nous savons la Directrice (direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’emploi, NDLR) qui est compétente pour exiger ces documents par le biais d’une demande d’incompatibilité. »

Sur envoyé bien la manœuvre d’Aisan qui est de fermer le site de Nevers.

C’est donc un véritable bras de fer qui est engagé avec une priorité absolue, « sauver les emplois », comme la martèle Ralph Blindauer. « On envoy bien la manœuvre d’Aisan qui est de fermer le site de Nevers », poursuite-il. « Bercy, à son niveau, est aussi sceptique sur cet avenir. »

François Longueville ajoute que Marc Glita « s’est vraiment interrogé sur la façon dont le groupe Aisan lui a présenté le PSE, et sur son contenu: pourquoi soixante salariés ? »Une question que le délégué CGT renvoie à deux autres chiffres, à savoir qu’en production pure il ne reste que onze salariés plus un pour l’assemblage, les données qu’il nous a confiées.

« Non, le combat n’est pas perdu d’avance tant que vous êtes arrêtés », lance l’avocat au micro. « Il se passe dans ce dossier ce que nous avions prévu, à savoir une forte stratégie de communication de la direction. Elle tient, comme d’autres, toujours le même discours, à savoir: « déployez vous de négocier avant que les possibilités de redressement et d’indemnisations disparaissent.’Mais nous ne négocierons que nous avons eu les vraies informations.

Les salariés restent mobilisés et, avec leurs représentants du personnel, ils envisagent d’autres actions pour défendre leurs intérêts et pesé sur la direction d’Aisan.

Denis Chaumereuil

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