Les dirigeants de Normandie Logistique, en partie ravagé lors de lincendie du site voisin Lubrizol Rouen le 26 septembre, ont affirmé que ce mercredi 6 novembre leur conviction que lincendie ne doit pas être clair dans leur entreprise.
a ne peut pas tre parti de chez nous
«On a une conviction: ça ne peut pas être parti de chez nous, du fait de notre activité», a affirmé, devant la mission dinformation de lAssemblée nationale, Christian Boulocher, directeur général de Normandie Logistique, une entreprise de transport et de stockage.Le site dentreposage nabritait «pas de produits inflammables» et «tout était en ordre», a-t-il assuré.Lorigine de lincendie et son point de départ nont pu encore être déterminés, et lenquête est toujours en cours. Le PDG du groupe chimique américain Lubrizol Corporation, Éric Schnur, a également estimé que le feu nétait pas parti de son usine de Rouen.«La probabilité est beaucoup plus forte que ça ait démarré chez eux et pas chez nous», a considéré Sylvain Schmitt, président de Normandie Logistique. «Mais comme la scène est ravagée, ça sera très compliqué» à démontrer, a-t-il estimé.Lalarme incendie chez Normandie Logistique sest déclenchée seulement quelques secondes après lalarme des fumées, ce qui implique «quelque chose de violent» et «incompatible avec ce que lon stocke chez nous», a assuré M. Schmitt.
Lentreprise va tre C D E Lubrizol
Normandie Logistique était sur le point de céder son site de Rouen à Lubrizol dont elle hébergeait une partie des stocks. «Nous devions nous revoir en octobre pour finaliser lacquisition», a expliqué M. Schmitt. «Lubrizol souhaitait avoir une extension pour des produits dangereux qui auraient été stockés sur nos terrains en cas dacquisition», a-t-il détaillé.Lentrepôt de Normandie Logistique ne stockait pas de produits dangereux, contrairement à Lubrizol classée Seveso seuil haut, mais «des produits qui rentraient dans notre classification», a rappelé M. Schmitt.Les dirigeants de Normandie Logistique ont également critiqué le rôle de la Dreal (Direction régionale de lEnvironnement, de lAménagement et du Logement), chargée de vérifier la conformité des établissements industriels.Avant lincendie «Personne ne nous a dit: « il y a des éléments sur lesquels vous devriez porter attention »», a assuré M. Boulocher, considérant que le rôle «de police et de conseil» de la Dreal a été «insuffisant».Au total, lors de lincendie ont brûlé 5253 tonnes de produits chimiques sur le site de Lubrizol et 4252 tonnes de produits sur le site de Normandie Logistique (parmi lesquels 1691 tonnes de produits Lubrizol).