Iran: la production d’uranium enrichi à Fordo commencea ‘à minuit’

Cette déclaration a suscité de nouveau l’inquiétude des États parties à l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015. 

« Dans les prochaines heures, le processus d’injection du gaz (hexafluaorure d’uranium, NDLR) dans les centrifugeuses actives sur le site de Fordo sera en présence des inspecteurs de l’Agence » internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (oie), cité par l’agence semi-officielle Isna.

Selon Isna, Behrouz Kamalvandi a ajouté que la production d’uranium enrichi serait « opérationnelle à partir de minuit » (20h30 GMT mercredi).

La République islamique a annoncé mardi la relance des activités d’enrichissement d’uranium qu’elle avait jusqu’à présent-là accepté de geler à Fordo (à environ 180 km au sud de Téhéran) conformément à l’accord de Vienne.

La mesure a été rendue public au lendemain de l’expiration d’un délai donné par Téhéran aux autres Etats-Unis parties au texte (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) pour qu’elles l’aide à la conséquence des conséquences du retrait unilatéral des Etats-Unis de ce pacte en 2018 et du rétablissement des sanctions américaines.

Elle marque la quatrième phase du plan de réduction des engagements iraniens lancés en mai, en riposte au retrait américain.

Par cette politique, Téhéran entend faire pression sur les autres parties pour qu’elles l’aide à l’aide à la fin des sanctions imposées par Washington, qui ont plongé son économie dans une récession sévère.

La République islamique assure rester attaché à la survie de l’accord et de l’être prêt à être à revenir à l’application complète de ses engagements dès que les autres parties respectent leurs, en prenant des mesures pour satisfaire ses demandes, et en particulier en lui permettant d’exporter son pétrole.

Washington a réagi à l’annonce de la reprise des activités d’enrichissement à Fordo en accusant l’Iran de poursuivre son « chantage nucléaire ».

Le Kremlin a dit  » observateur avec préoccupation le développement de la situation », tandis que Paris, Londres, Berlin et l’Union européenne (UE) ont appelé Téhéran à revenir sur sa décision.

L’UE a exhorté l’Iran à s’abstenir de nouvelles mesures susceptibles de miner davantage l’accord de Vienne et de rendre encore « plus difficile » son sauvetage.

A Pékin mercredi, le président français Emmanuel Macron a jugé que l’Iran a « décidé de sortir du cadre » de l’accord, « pour la première fois de manière explicite et […] non limitée ».

C’est » un changement profond«, a ajouté M. Macron: »J’aurai des discussions dans les prochains jours, également avec les Iraniens, et nous devons collectivement en tire les conséquences ».

» Ce que le président Rohani a annoncé n’est pas acceptable », a déclaré pour sa part le ministre des Affaires étrangères allemandes Heiko Maas lors d’une conférence de presse à Berlin. 

Il a appelé « l’Iran à revenir sur toutes les mesures qu’il a prises depuis juillet et à respecter à nouveau pleinement ses engagements » internationaux.

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