L’Iran reprend l’enrichissement d’uranium dans son usine de Fordow

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L’Iran a mis ses menaces à exécution. Le pay a en effet recommencé à injecter du gaz d’uranium dans ses centrifugeuses du site nucléaire de Fordow (Nord-ouest), comme l’ont constaté mercredi 6 novembre des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique. « Nous sommes au courant des informations de médias sur Fordow. Des inspecteurs de l’agence sont sur le terrain en Iran et font remonter toutes les activités au siège de l’agence à Vienne », a indiqué un porte-parole de l’agence onusienne dans un communiqué.

L’agence de presse Tasnim a confirmé mercredi soir que du gaz d’uranium avait bien été injecté dans les centrifugeuses de Fordow. » Il va falloir plusieurs heures avant que le processus se stabilise », a déclaré le porte-parole de l’agence nucléaire iranienne, Behrouz Kamalvandi, à la télévision d’état iranien. Et de poursuivre : « et d’ici dimanche [10 novembre], quand les inspecteurs de l’aie reviendront sur le site, le niveau d’enrichissement de l’uranium atteint 4,5 % ».

Retrait progressif de l’accord de Vienne. Les autorités iraniennes ont annoncé mardi 5 novembre que l’Iran franchisait ce mercredi la quatrième étape de son désengagement progressif de l’accord nucléaire de Vienne en reprenant les injections d’hexafluorure d’uranium (UF6) à Fordow, permettant de l’enrichissement de l’uranium.

En vertu de l’accord signé en juillet 2015 dans la capitale autrichienne, les 1 044 centrifugeuses de Fordow ne peuvent être utilisées à des fins d’enrichissement d’uranium, mais peuvent servir à d’autres tâches, comme la production d’isotopes stables employés dans divers domaines comme la recherche médicale. L’Iran a cependant décidé en mai dernier de s’affranchir par étapes du Plan d’action global conjoint (JCPOA), conclu entre l’Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) et l’Allemagne, un an après la décision de Donald Trump de dénoncer l’accord et d’imposer des sanctions économiques à Téhéran. L’Iran espère ainsi contraindre les signataires européens à compenser les mesures de rétorsion américaines.

(Avec Reuters)

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