L’onu conseiller municipal fils aurait floué fils, mais reste en poste

Un conseiller municipal de Saint-Félix-de-Valois conserve son emploi même s’il aurait floué fils de milliers de dollars, qu’il vient d’être sanctionné par l’AMF et qu’il a dû renoncer à un titre prestigieux honorifique au sein de l’armée canadienne.

Sans les questions de notre Bureau d’enquête, vraisemblablement ni l’armée ni même la mairesse de cette petite ville de Lanaudière n’aurait été mises au courant des démêlés de Denis Renaud.

Le 19 septembre, la Cour du Québec a condamné Renaud à des amendes de 24 000 $ dans le cadre d’une poursuite contre lui par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Il aurait fait trois victimes dans cette histoire : son fils et un couple d’amis de celui-ci. Ils estiment avoir perdu au total 100 000 $ après investissement avoir dans la compagnie de Renaud, Agence d’intervention Lead-ER inc., une société dans le domaine de l’assurance.

Contacté à ce sujet, Louis Renaud a confirmé ces informations, mais un refus de commenter plus car’il a intéressé des recours juridiques contre son père.

Conseiller municipal depuis 2013, Denis Renaud a comme spécialité la sécurité publique, peut-on lire sur le site de la municipalité.

Depuis 2014, il était colonel, l’une des plus hautes distinctions accordées à un civil par l’armée. Ce honorifique post a été remis à Renaud en tant que « membre respecté de la communauté locale », nous avons indiqué le ministère de la Défense nationale, à qui nous avons appris la condamnation de Renaud.

Quelques jours plus tard, le ministère nous a indiqué que Renaud a remis sa démission, sans préciser s’il a été incité ou non par l’armée à la faire.

Rien dans le code

La mairesse de Saint-Félix-de-Valois, Audrey Boisjoly, a été informée de la situation par Renaud lui-même, après avoir reçu notre demande d’entrevue.

Mme Boisjoly s’est bornée à répéter que les agents de Renaud ne contreviennent pas au code d’éthique de la municipalité et qu’elle ne compte pas de travail dans ce dossier.

Comme un permis de pêche

Joint au téléphone, Renaud a minimisé par ailleurs ses démêlés avec l’AMF.

« C’est pénal […]. C’est la même affaire que si je vais à la pêche et que je n’ai pas de permis de pêche et que je prends par un garde-chasse », a-t-il affirmé.

Selon lui, cette histoire n’entache pas le moins du monde sa fonction de conseiller municipal.

« N’a aucun rapport ».

« Il y a plusieurs années, j’ai fait confiance à un ami qui a un plan d’affaires. J ai embarqué là-dedans… C’est une longue histoire », a également indiqué l’homme qui est sous le coup d’une faille.

Quant aux victimes, Renaud a indiqué qu’il ne « trouve pas ça drôle ».

Condamné par l’Autorité des marchés financiers

Le conseiller Denis Renaud a plaidé coupable à deux accusations :

1. Placement sans prospectus ;

» Lorsque vous engagez auprès d’un individu à prendre son argent pour le faire fructifier, vous devez lui donner un prospectus où se trouve toutes les informations », dit le porte-parole de l’AMF, Sylvain Théberge.

2. S’il est porté garant de la valeur ou du prix éventuel des titres d’une société à l’occasion d’opérations sur les titres.

« M. Renaud a donné la promesse à un individu que, quoi qu’il arrive, il ne perdrait pas son argent. […] Cela revient à dire à la personne :

« Tu peux placer ton argent les yeux fermés, je m’occupe de tout ». Si l’aventure tourne mal, malheureusement, la personne n’a plus les moyens de rembourser la victime », selon M. Théberge.

La société Agence d’intervention Leader a fait faillite depuis.

Le partenaire de M. Renaud dans cette firme, Daniel Brisson, a Copé d’une amende de 15 000 $ en privilège avec ce même dossier en août dernier.

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