Macron, Poutine, les Bleus ? Trois anecdotes du livre D’Alexandre Benalla-Paris Match

Alexandre Benalla raconte dans le livre «Ce quils ne veulent pas que je dise» les coulisses de sa vie à l’Elysée aux côtés du chef de l’Etat. Lancien collaborateur du chef de lEtat publie un livre pour raconter sa vérité. Louvrage quil avait dabord envisagé de titrer «Jassume», sappelle finalement : «Ce quils ne veulent pas que je dise», publié chez Plon. «Des gens ont écrit une histoire qui nest pas la mienne, ils mont mis sur une scène, puis ils ont éteint le projecteur. Mais moi je reste sur la scène et je rallume le projecteur. Je raconte désormais mon histoire», justifie-t-il auprès du «Point» qui publie jeudi les bonnes feuilles du livre. L’ex-collaborateur y raconte sa rencontre avec Emmanuel Macron, la campagne présidentielle, ses missions à l’Elysée, ses affaires, ses ambitions…

Quand Macron, sous la douche, alerte par erreur la sécuritéAlexandre Benalla raconte une anecdote cocasse qui sest produite un soir à lElysée. Un groupe de gendarmes dune unité spéciale chargée dintervenir à toute heure dans lenceinte de lElysée en cas dagression, déboule au niveau des appartements privés du président après une alerte. A la porte, ils échangent avec Brigitte Macron : «Madame, cest l’équipe de sécurité. Vous pouvez nous laisser entrer? Je dois vérifier que le président va bien. Sil vous plaît.». La porte ne souvrant pas, ils insistent : «Madame, je dois entrer. Cest la procédure». «Rien à faire, Brigitte refuse, écrit Alexandre Benalla. Elle ne peut pas expliquer que son mari est sous la douche, dans le plus simple appareil, alors elle bloque laccès, au grand désarroi des gendarmes». Au final, le chef de lunité a pu «passer la tête dans lentrebâillement de la porte et apercevoir de loin» Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat, qui a rassuré tout le monde par un «tout va bien», avait appuyé par inadvertance sur un bouton déclenchant lalerte.

Tensions à Versailles avec les hommes de la sécurité de PoutineLors de la visite à Versailles de Vladimir Poutine, en mai 2017, les agents du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) ont joué des coudes avec les hommes de la sécurité du président russe. Le but était déviter que les hommes de Poutine, en nombre, collent les deux chefs dEtat et apparaissent sur les images. Alexandre Benalla et le colonel Lavergne, le chef du GSPR, ont mobilisé les effectifs de la compagnie de CRS affectée à la sécurité de lElysée. «Plusieurs dizaines dhommes en civil se sont postés devant la double porte qui donne sur la galerie (des Batailles, à Versailles, Ndlr). Lorsque la délégation arrive, Lavergne et moi ouvrons les deux battants, juste le temps que les deux présidents passent avant de les refermer au nez et à la barbe des suiveurs, explique encore Benalla. Les hommes de la CRS qui se sont aussitôt rabattus pour former un rideau défensif se prennent lassaut de plein fouet. Après quelques échanges virils et autres arrachages de chemises, les Russes battent en retraite».

Improvisation lors de la réception à lElysée des Champions du monde de footAu lendemain de la victoire des Bleus au Mondial 2018, léquipe de France de football, de retour à Paris, est reçue à lElysée après une descente des Champs Elysées, sources de frustrations pour les supporters. Alexandre Benalla explique que lors de la réception à lElysée, un responsable de la Fédération française de football lui explique quil y a eu un couac dans leur organisation. «Les joueurs devaient aller au Crillon pour retrouver leurs familles, récupérer les bagages et manger un morceau avant de partir. Mais on n’a pas réservé tout lhôtel», détaillet-il selon les propos rapportés par Benalla, qui se charge alors de trouver une solution. «Dans la minute jappelle le général Bio-Farina pour lui demander douvrir lhôtel Marigny, qui est juste à côté et sert à héberger les hôtes étrangers de la France. Par chance, il est vide», raconte-t-il. Il prévient également Guillaume Gomez, chef des cuisines du palais présidentiel «Jai deux cents personnes à nourrir vite fait. Possible?», lui demande Benalla. «On te prépare deux cents plateaux. Dans une heure trente, ça va?», lui répond le chef. «Formidable. Tu envoies ça à Marigny, cest pour les Bleus et leurs familles», conclut l’ex-collaborateur du chef de l’Etat.

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