Une claque. Cest tout leffet de la remarque de S bastien Jaulin, ducateur en thologie, tombe e comme une douche glac e sur le public. Lors de louverture des cinq mes Assises de la fili re quine, ce jeudi 7 novembre 2019, Angers, il a expliqué que dans 50 ans, il se peut quil ne soit plus possible de monter cheval. Nous justifions nos méthodes tant lh bergement des chevaux qu lentra nement. Il faut que nous soyons vigilants pour qu’on ne nous interdise pas de monter en dire que cest de la torture .
La question touche norme e de professionnels, puisque lon compte en France pr s dun million de chevaux. Et elle passe les frontières : Charles Trolliet, pr sident des sports questions suisses, en mati re de bien – tre quin, estime quil y a une n cessit dune tr s bonne connaissance du cheval, et de sensibiliser au maximum les acteurs de la fili re. Cest dans la charpie r t de tous .
Vision extr miste ?
Interdir la monte des chevaux, est-ce une perspective excessive ? Non, rebondit Vanina Deneux, doctorante en sociologie lInra (Institut national de recherche agronomique). Cette scientifique travaille sur une th se autour de la question : pourra-t-on vivre et travailler avec les chevaux demain ? Elle alerte les professionnels sur une vision minoritaire et extrême mise de certains courants animalistes, un sur-interprétation de ce quest un cheval en liberté et une vision biaisée de la relation homme/animal.
S bastien Jaulin rebondit sur cette prise de conscience du bien – tre du cheval et estime que la question n’est pas d’interdir de monter cheval mais avoir le souci de monter un cheval qui est en forme pour le faire .
Le droit sen M le
Laffaire est suffisamment important pour que le Barreau de Paris sen saisisse : Me Blanche de Granvilliers, cavali re Maisons-Laffite, est avocate sp cialis e en droit quin. Plus les professionnels se disent de la question du bien-tre du cheval, plus ils ont raison. La question ne doit pas concerner les associations animalistes. Les progrès de la science ont montré que les animaux sont des tres vivants et sensibles, pas des machines : la société est saisie de la question. Je ne crois pas qu’interdira un jour de monter cheval. Je crois quil faut apprendre monter autrement .
Une bonne nouvelle pour les professionnels : Christine Briant, ing nieure de D veloppement lIFCE, a pr sent une application gratuite en cours de D veloppement avec lInra : EquiBienEtre doit aider les professionnels à évaluer le bien – tre des chevaux partir dune vingtaine de pair tres. Cet outil peut permettre de faire au niveau du groupe de chevaux un problème particulier. Une aide précieuse pour avancer dans le bien – tre du cheval et surtout pouvoir mieux lexpliquer.