PEPSI, l’initiative des banques européennes pour contrôler Visa et masse

à l’ancien au guichet.

Me suis bien marré hier quand j’a lu ça.

PEPSI : ils ont besoin de passer un nom connu encore plus américain, pour lutter contre un monopole… Américain

Et si les Européens pouvaient payer sans passer par les Américains Visa, Mastercard ou par un autre géant étranger de la tech? Vingt banques européennes, soutenues par la BCE, planifient en coulisses sur ce sujet devenu stratégique avec la montée des tensions politico-commerciales.

Abritées derrière un nom de code en forme de boutade, « PEPSI » – pour Pan European Payment System Initiative -, ces établissements bancaires, parmi les plus puissants d’Europe, le solde depuis quelques mois à la création d’un système de paiement purement européen, ont confirmé à l’AFP quelques sources dans ce projet.

Carlo Bovero, responsable des cartes mondiales et des paiements de détail chez BNP Paribas, a parlé de cette initiative mardi lors d’une conférence organisée par Revue Banque, évoquant « un projet très sérieux » entre des banques « qui représentent une grosse partie de l’Europe ».

Signe de la sensibilité du dossier, aucun des groupes bancaires sollicités par l’AFP n’a souhaité s’exprimer officiellement sur la question. Néanmoins, d’après les sources, les banques des pays de la zone euro (Italie, Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Portugal, Espagne) ne sont pas une grande partie des banques françaises et que Deutsche Bank en l’Allemagne.

L’objectif ? Developper un standard reposant sur le paiement instantané capable de gérer toutes les formes dématérialisées de versement, soit par carte, viremen t, prélèvement ou mobile. PEPSI vise gros, au moins 60% des paiements électroniques en Europe.

– Dépendance aux Américains –

Certains observateurs s’inquiètent de l’influence des réseaux chinois Alipay, UnionPay et WeChat Pay qui voient dans l’Europe un jardin verdoyant pour prendre racine à l’international.

En 2010, les sociétés de paiement Visa, Mastercard, Paypal et Western Union ont boycotté le site Wikileaks de Julien Assange, après la publication de documents diplomatiques américains classés, conduisant à son asphyxie financière.

Après l’année de la Crimée par la Russie en 2014, Visa et Mastercard ont coupé temporairement leurs services auprès des banques russes à cause des sanctions américaines. Dès lors, Moscou a développé son propre système de paiements.

Les banques européennes n’en sont pas à leur coup d’essai. Une initiative quasi similaire, le projet Monnet, a été lancé en 2012 sans toutefois aboutir. Elles s’est heurtées à des incertitudes économiques et aux réticences de la Commission européenne, hostile à tout mouvement susceptible de rogner la libre concurrence.

Le secteur bancaire espère mieux cette fois. « On ne peut pas dire il faut ouvrir le terrain de jeu et en même temps imposer aux banques de rester nationaux », relève un superviseur français.

« Les banques sont prêtes à investir, elles n’ont pas une vision court-termiste, mais il faut leur offrir une perspective de récupération de leur investissement à long terme pour un modèle économique viable », plaide une expertise du secteur bancaire implantée dans Pepsi.

A ce stade, le coût du projet est estimé à quelques milliards d’euros, avec le changement envisagé d’au moins 400 millions de cartes en Europe et des migrations technologiques.

En décembre, les banques européennes devraient arbitrer si elles poursuivent l’initiative, présentées à des gouvernements concernés. A la BCE ainsi qu’à Bruxelles, une étude de faisabilité est en cours.

ugt-bt-jpl-fraises/tq/pn/n-ième

© 2019 AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *