Les nouvelles ventes au Royaume-Uni ont plongé à leur plus bas niveau en 30 ans

2022 est une année exceptionnelle pour l’industrie automobile britannique, mais intelligemment. Environ 1,61 million de nouveaux véhicules ont été immatriculés au Royaume-Uni l’année dernière, en baisse de 2% par rapport à 2021, selon les premiers chiffres publiés mercredi via SMMT, le chiffre le plus bas depuis 1992 et en baisse de 25% par rapport à avant la pandémie. Décembre marque toutefois le cinquième mois consécutif de rebond des ventes de véhicules (18% à 128 000 unités).

Malgré la baisse des ventes, le Royaume-Uni est à nouveau le plus grand marché automobile du moment en Europe, indique la SMMT. Et pour cause, 2022 a été une très mauvaise année pour de nombreux pays. Le marché Français automobile a également chuté de 7,83% en 2022 malgré 4 mois d’expansion dans le milieu actuel, selon les chiffres publiés dimanche 1er janvier par la Plateforme Automobile (PFA) représentant les marques du secteur. En Allemagne, en revanche, il y a 1,1% de nouvelles immatriculations en plus qu’en 2021, soit 2,65 millions de voitures neuves en 2022, a indiqué l’Agence fédérale de l’automobile (KBA) dans un communiqué.

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La SMMT attribue cette baisse à un retard dans la production des fabricants en raison de problèmes de chaîne d’approvisionnement, de semi-conducteurs et de confinements liés au coronavirus en Chine. Mike Hawes, directeur général de SMMT, a déclaré que 2022 avait été « une année très difficile ».

François Roudier, de la PFA, a estimé que les crises « s’accumulent », pointant notamment « la (faible) disponibilité des composants électroniques, les difficultés de livraison des voitures dues au manque de chauffeurs, qui ont été accentuées par la guerre en Ukraine, la construction en charge des tissus et du carburant trop chers ». Mais il y a des signes que « les perturbations de la chaîne d’approvisionnement commencent à s’atténuer », a-t-il déclaré.

En revanche, cette année, le régime espagnol de promotion sectorielle prévoit une augmentation de 15% des nouvelles inscriptions.

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Toujours est-il qu’en 2022, compte tenu du manque de pièces détachées, les marques se sont concentrées sur les voitures à 0 émission de CO2, précise la SMMT. Par conséquent, les marques et les acheteurs ont pris le temps d’être entièrement électriques d’ici 2022.

Rien qu’en décembre, les voitures électriques ont atteint leur part de marché la plus élevée jamais enregistrée, à près de 33%. Pour l’ensemble de l’année, ils ont atteint 17%, dépassant pour la première fois les voitures diesel et la catégorie de voitures la plus vendue du moment après les véhicules à essence.

En France, les voitures électriques représentent 13% des immatriculations totales en 2022, contre 10% en 2021.  « Dans ce contexte de baisse des volumes, les constructeurs d’appareils primaires, qui ont une capacité d’investissement, ont opté pour le haut de gamme et l’électrique », confirme François Roudier, qui estime que les véhicules électriques continueront de profiter de la forte hausse des coûts des carburants et des aides gouvernementales à l’achat de voitures à faibles émissions de gaz à effet de serre. Sur le marché allemand, au cours du dernier mois de 2022, 174 000 voitures électriques et hybrides ont été immatriculées, soit une accumulation de 114%.

Mais le champion du monde de l’adoption des véhicules électriques est la Norvège. En 2022, seulement environ 80% des voitures nouvellement immatriculées étaient électriques. Le pays, champion du monde des voitures zéro émission, a battu son propre record établi en 2021 (64,5%). Une voiture sur cinq sur les routes norvégiennes est entièrement électrique, un record mondial.

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C’est, pour l’organisation environnementale Greenpeace, un signe que « nous commençons à prendre la crise climatique au sérieux ». Mais attention à ne pas crier victoire trop vite. « Malheureusement, la hausse des coûts de l’énergie électrique et l’allégement des subventions auront un effet négatif sur l’attractivité des voitures électriques », a déclaré Reinhard Zirpel, président de la Fédération des importateurs d’automobiles (VDIK), dans un communiqué.

(Avec AFP)

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