Royaume-Uni : face à la crise de l’hôpital public, le Gouvernement appelle à la prudence

De notre correspondant à Londres,

Si vous prenez le métro, vous verrez de nombreux voyageurs renifler, se moucher, éternuer ou tousser bruyamment. Il y a le Covid, dans une certaine mesure, mais surtout une épidémie de virus respiratoires hivernaux, de scarlatine (surtout chez les enfants) et de grippe, particulièrement virulente cette année. Un cocktail imaginable à travers les fêtes de fin d’année absolument confortables pendant trois ans, sans restrictions physiques et avec une immunité un peu réduite en raison des confinements successifs.

C’est pourquoi l’Agence de santé du Royaume-Uni conseille aux Britanniques, mais ne les oblige pas, d’être un peu plus prudents et de rester à l’écart des microbes flottant dans l’air hivernal. Et rappelez aux autres personnes admissibles qu’il n’est pas trop tard pour se faire vacciner contre la grippe.

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Il y a, bien sûr, la préférence pour que tout le monde reste en bonne santé, mais surtout, le gouvernement doit maintenir l’hôpital public, parce que les admissions à l’hôpital ont déjà grimpé en flèche, précisément à cause des virus respiratoires et de la grippe; 79% pour cette dernière semaine de décembre en Angleterre. Plus d’un lit sur dix est occupé par des patients atteints de Covid ou de grippe.

Mais le contexte est déroutant pour l’hôpital public britannique, le National Health Service ou le NHS. Les représentants médicaux du NHS parlent du « pire hiver » qu’ils aient jamais connu, en raison de cette juxtaposition de virus; hiver pire alors que les deux derniers ont été marqués par des vagues du Coronavirus.

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Mais l’hôpital public traverse parfois une crise sans précédent. Tous les journaux, toutes les radios transmettent ces témoignages glaçants : ce nonagénaire qui après une chute et une probable fracture de la hanche n’a dû attendre qu’environ 36 heures pour qu’une ambulance vienne la chercher. jusqu’à; Ce type coincé dans la salle d’urgence, dans un fauteuil roulant pendant plus d’une journée en attendant d’être opéré pour une crise d’appendicite. Les files d’attente des ambulances devant les hôpitaux, des photos qui ont stupéfié la pandémie, sont maintenant monnaie courante, disent les professionnels du fitness.

Cette crise est multifactorielle (manque de lits, manque de professionnels et manque de soins à l’étranger) mais le résultat est que les patients attendent de plus en plus aux urgences. Le message des autorités, depuis plusieurs semaines, est d’éviter au maximum les urgences. Cela nécessite des mesures de protection pour éviter de contracter des virus respiratoires hivernaux, potentiellement mortels pour les plus vulnérables.

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