Le Bol d’Or, Pétain à Tulle, le tournage de « Knock »… 100 ans de films tournés en Corrèze portés sur grand écran

Publié le 08/02/2020 à 06h54

Introduction à ce voyage cinématographique avec Patrick Malefond, chargé de mission à la Cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine.

Pourquoi mettre des images d’amateur sur le grand écran?

Nous l’avions déjà fait pour la Haute-Vienne et la Creuse et attendions d’avoir assez de documents sur la Corrèze. Cette compilation de films, c’est une carte postale temporelle qui se balade au gré des événements du XXe siècle en Corrèze. La venue de Pétain à Tulle en 1942, le Bol d’or des Monédières, des images du tournage de Knock à Uzerche… Les films amateurs sont peut-être un peu moins léchés que ceux tournés par des professionnels, mais ils dégagent une bienveillance et une forme de naïveté touchante.

Pour les spectateurs, c’est une promenade nostalgique dans leurs souvenirs et ceux de leurs parents ?

Il n’est pas impossible de se reconnaître ou d’apercevoir des ancêtres à l’écran, ça arrive souvent pendant ce genre de projection. L’idée, c’est que chacun ait sa madeleine de Proust et puisse s’y retrouver. Et puis les films de famille sont majoritairement des images du bonheur. On est plus habitué à filmer des naissances et des mariages que des enterrements.

Beaucoup de films inédits composent ces 100 ans d’images en Corrèze ? 

Oui, notamment sur Tulle. Un des premiers films qui ouvre date de 1922. On y voit Charles de Lasteyrie du Saillant, alors Ministre des Finances et reçu en grande pompe. C’est filmé en 35 mm et la qualité est superbe. Et il y en a beaucoup d’autres. La visite de Pétain capturée par un vidéaste amateur notamment…

Et le tout en musique…

En plus des images inédites, la bande son le sera aussi, et en live avec le collectif Lost in traditions. Sur le site de la Cinémathèque, beaucoup d’images sont disponibles mais c’est un peu plus austère qu’au cinéma et avec de la musique. Le montage dure cependant un peu moins d’une heure car c’est une compilation qui demande donc un investissement un peu plus fort pour le spectateur qu’en regardant Avengers. 

Pratique. Au cinéma Véo, ce samedi 8 février à 18 h 30, 5 €. À Égletons le 13/02 et à Uzerche le 28/02.

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