Réjean Paulin : chroniques choisies

Rappelons d’abord que M. Paulin a œuvré pendant plusieurs décennies en journalisme, en particulier en milieu minoritaire : il a été journaliste pour Radio-Canada en Saskatchewan et en Atlantique, puis journaliste indépendant sur la Colline du Parlement à Ottawa. Il a aussi été collaborateur à Radio-Canada International, à Radio Vatican et à la Radio suisse romande. Au tournant des années 2000, il a choisi de se consacrer à l’enseignement du journalisme au collège La Cité à Ottawa.

À l’annonce de son décès, Francopresse avait publié les passages tirés de la centaine de chroniques qu’il avait signées. Aujourd’hui, le service de nouvelles de l’Association de la presse francophone présente une dizaine de chroniques de ce fidèle collaborateur.

Soulignons en premier lieu le vibrant hommage qu’a rendu le chroniqueur Denis Gratton, du journal Le Droit, à son collègue et à l’enseignant qu’était Réjean Paulin. À lire, sur le site du journal ottavien : Salut Réjean!

26 mai 2016, il s’exprimait sur la fréquentation croissante les écoles françaises par les enfants anglophones dans Le visage d’une école bilingue.

«Serait-on en train de céder devant la pénétration de la langue anglaise, manifeste ailleurs dans le monde? Les avis sont partagés entre oui, non et peut-être. Comme je l’écrivais plus haut, il y a place pour d’infinies nuances.»

En mars 2018, à l’occasion du Mois de la Francophonie, Une pierre à la fois évoquait les luttes menées par les francophones.

«Nous voilà en mars, le mois que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a choisi pour célébrer la présence française dans le monde. Dans la mythologie romaine, Mars est le dieu de la guerre. On peut y voir un certain symbolisme.»

En avril 2019, en prévision des élections fédérales de l’automne, Réjean Paulin rappelait à ses lecteurs que Quatre ans, c’est bien court, en politique.

«Force nous est de constater que le Canada bilingue ne fait pas partie de ces idées que l’on peut exprimer haut et fort partout au pays pour gagner des votes. Cette vision ne fera pas partie des slogans criés et chantés dans les grands rassemblements-spectacles chers aux stratèges et organisateurs de campagne.»

Au cours des derniers mois, d’importants fichiers de la Francophonie Canadienne, a résonné dans ses chroniques.

Le 10 septembre 2019, le journal Le Droit traversait une période d’incertitude. Attaché tant aux médias de langue française en situation minoritaire qu’au rôle historique qu’a joué la publication ottavienne, M. Paulin signait : À la défense d’un défenseur.

En octobre, après que la Cour suprême ait entendu la cause des Franco-Colombiens qui demandent de meilleures écoles, il rappelait les luttes scolaires des francophones vivant en situation minoritaire : Les francophones doivent-ils se satisfaire du minimum?

«Il y a des régions au Nouveau-Brunswick où l’on peut parfois oublier la réticence du Canada anglais face à l’éducation en français. Hélas, il n’en est pas de même ailleurs.»

Quelques semaines plus tard, après le lancement du documentaire Denise au pays des Francos, il s’exprimait sur la richesse des accents dans Le droit à son français et Denise au pays des francos,

«Faut-il toujours parler lexique en poche? Répondre oui à cette question priverait la langue française de tous ses accents et de ses couleurs locales. Impensable et inconcevable.»

Sa toute dernière chronique, De l’indignation à l’espoir, publiée le 21 janvier dernier, portait notamment sur la portée de l’opinion publique. Elle paraissait quelques jours après que la Bibliothèque publique de Toronto a annoncé le retrait de milliers de livres en français de ses tablettes — et qu’elle ait reculé.

«Les voltes-faces sont rares en politique. La règle habituelle veut qu’un décideur ne se trompe pas. Ce qui est fait est fait, et le restera, mais pas cette fois. L’erreur n’a pas résisté au poids de l’opinion. On a l’impression que le Canada que l’on dit “anglais” a testé ses limites.»

Bien d’autres écrits de Réjean Paulin auraient pu se trouver à cette liste : la récente Chronique d’été, les touchants Travaux de Gabriel, par exemple. Si vous aimeriez en souligner une, envoyez un courriel à redaction [arobas] francopresse.ca. Francopresse l’ajoutera à la liste.

Différentes situations d’urgence peuvent survenir en un clin d’œil : un accident de transport sur la route, un feu, une intrusion par des activistes, une brèche de données informatiques, une maladie affectant les cultures de la ferme ou les animaux ou encore des désastres météorologiques comme une inondation, une vague de chaleur extrême ou une tornade. L’hiver apporte même son lot de situations urgentes avec des quantités importantes de neige, des effondrements possibles ou des difficultés d’approvisionnement, etc.

Cet article est puisé des archives du journal Le Voyageur. Ce que vous lirez est le fruit d’une entrevue publiée en aout 2019.

Vers la fin des années 1990, Prise de parole a voulu combler le vide laissé par la fermeture des Éditions de l’Acadie et a commencé à publier des auteurs de la région, tels que Herménégilde Chiasson, France Daigle, Rose Després, Pierre-André Doucet et Daniel H. Dugas.

En janvier, Postes Canada dévoilait un timbre-poste qui rappelle le Colored Hockey Championship, championnat disputé en Atlantique par des équipes de hockey composées exclusivement de joueurs noirs. Ainsi, la société profite du Mois de l’histoire des Noirs pour mettre à l’avant-scène une époque qu’elle estime peu connue de l’histoire du hockey.

Les communiqués de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) du Yukon sont on ne peut plus clairs : même les personnes les plus expérimentées sont à risque lorsque le mercure touche les extrêmes du thermomètre.

Ces températures, les plus froides enregistrées depuis 2008, ne sont toutefois pas une raison valide de fermer les écoles, selon le ministère de l’Éducation. Seules les conditions qualifiées de vraiment extrêmes peuvent nécessiter la fermeture d’une école. Par exemple, un incident mécanique, ou un évènement pouvant mettre en danger le personnel et les élèves seraient des raisons valables.

L’une de vos grandes priorités est la mise en place d’un cadre national d’action pour la culture. De quoi s’agit-il?

Marie-Christine Morin : Le cadre national, ou politique culturelle canadienne, est une idée qu’on a mise de l’avant de façon plus formelle l’an dernier, donc en 2019, mais la réflexion a été entamée depuis plusieurs années. C’est une façon cohérente de rassembler toutes de sortes de gros éléments qui se passent présentement dans le paysage : les révisions législatives actuelles, la loi sur les droits d’auteur, la loi sur la radiodiffusion ou encore la stratégie d’exportation du fédéral. Il y a aussi toute la réflexion sur la diplomatie culturelle qui interpelle cette question-là aussi. Toutes les personnes qu’on rencontre à qui on dit qu’on n’a pas de politique culturelle au Canada sont extrêmement surprises.

L’ultramarathon Montane Yukon Arctic Ultra, actuellement en cours, est réputé comme l’un des plus difficiles au monde : jusqu’à 690 kilomètres en totale autonomie, dans des conditions climatiques souvent extrêmes. La course suit le tracé de la mythique Yukon Quest et des athlètes du monde entier s’y retrouvent chaque année. Pour cette 17e édition, trois distances sont proposées : le marathon, le 100 miles (160 km) et le 300 miles (482 km). C’est à cette dernière épreuve qu’Hervé Acosta, Victor Hugo Docarmo et Patrick Sumi, les fondateurs de l’association Out’Cha, ont choisi de participer.

Face au nombre impressionnant de podcasts anglophones sur la franchise canadienne, il nous semblait important que la francophonie soit représentée dans ce domaine du fait de la présence de trois joueurs (Siakam, Ibaka, Boucher) et un assistant (Mutombo) parlant français chez les Raptors, ainsi que deux représentants francophones chez les 905 (Mélanie Danna et Charles Dube-Brais).

«Débuter l’année avec une entente ratifiée est une merveilleuse nouvelle», s’enthousiasme Dyane Adam, présidente du Conseil de gouvernance de l’UOF. «Nous sommes ravis d’atteindre ce jalon historique et d’accueillir, comme prévu, les premières cohortes à l’automne 2021.»

Francopresse vous en avait parlé en novembre 2018. La création d’ateliers de français spécialement conçus pour les sportifs devait permettre de rapprocher en 2019 ceux-ci de leurs admirateurs francophones. Malgré plusieurs appels de la Fondation lancés au sein du monde du sport, tant du côté des équipes professionnelles que des différentes fédérations sportives, il n’y a que l’Impact de Montréal et Judo Canada qui se sont montrés intéressés.

Charles-André Marchand était l’un des responsables de ces cours. Selon celui-ci, «le travail mené auprès des joueurs de l’Impact de Montréal, équipe de soccer de la Major League Soccer, et des athlètes de Judo Canada a été fructueux et répondait à une demande.» Il raconte qu’il a eu jusqu’à huit joueurs de soccer. Un peu moins du côté judokas. Malheureusement, l’expérience ne sera pas renouvelée en 2020.

Selon Lan Anh Vuong, directrice du développement des affaires et opérations pour la Fondation pour la langue française, celle-ci mènera plutôt cette année, au Québec, «un nouveau projet auprès des entreprises sans comité de francisation».

C’est jeudi matin, juste avant 8 h, le 30 janvier 2020. Je suis en voiture et j’écoute Le matin du Nord à la radio régionale de Radio-Canada à Sudbury. L’émission se termine afin de faire place au bulletin «national» de 8 h. Dois-je rappeler qu’en radiodiffusion, ce bulletin est un des plus importants de la journée.

À cela s’ajoute un manque flagrant de données concernant des segments plus vulnérables comme les nouveaux arrivants, les aînés LGBTQ et ceux vivant des défis socio-économiques. Face à cette situation, la FARFO a entrepris des démarches qui lui permettraient de jouer un rôle accru de leadership. Le directeur général de la FARFO, Gilles Fontaine, explique que des pourparlers sont en cours pour obtenir un financement récurrent.

Cachant sa tête dans le sable ne sera plus possible quand il est parti.

«Nous croyons que les membres de la communauté de la Péninsule acadienne sont au courant des risques, mais pour l’instant, peu d’entre eux trouvent une nécessité — voire, une urgence — à l’adaptation», observent en attendant des scientifiques du Projet Adaptation PA.

«Si tu forces des Acadiens à déménager, ce n’est pas 1755, mais c’est une déportation quand même», lâche Steven Cormier. L’habitant de Chiasson Office, sur l’ile de Lamèque, réside face à l’Atlantique et a bien l’intention d’y rester. Il veut croire que la montée des eaux et l’érosion ne le forceront pas à un grand dérangement.

CliquezJustice.ca s’affiche comme une référence incontournable pour aider les francophones du Canada à comprendre leurs droits et obligations afin de mieux gérer les situations juridiques du quotidien.

Afin de de rendre hommage à un fidèle collaborateur, Francopresse présente des extraits des chroniques publiées depuis août 2015.

Le président de La Commission scolaire de langue française, Gilles Benoit, croit que c’est en partie ce qui explique qu’un sujet comme une révision de politique, une tâche somme toute assez normale pour une commission scolaire, prenne autant d’ampleur. 

«À notre récente réunion, nous avons commencé à discuter du besoin de réviser nos politiques, ce que nous devons faire régulièrement, pour les mettre à jour. Comme à chaque réunion nous recevons des demandes d’admission pour des non-ayants droit, nous avons décidé de commencer avec notre politique d’admission», a expliqué le président Gilles Benoit. 

Régime après régime, Chloé n’arrive toujours pas à perdre les 10 livres qui lui ont été promises. En quête du corps «parfait» depuis l’âge de 10 ans, elle n’a pas l’intention d’abandonner. Elle décide donc de se tourner vers un nouvel entraineur personnel qu’elle a déniché en ligne. Celui-ci lui prescrit un régime «zéro glucides, zéro gras».

Lundi matin, Chloé avale ses œufs blancs avec détermination. Elle rêve déjà des résultats miracles qui devraient apparaitre bientôt.

Quelques semaines plus tard, par contre, cette dernière aboutit dans le bureau d’une diététiste. Affamée, mais surtout honteuse d’avoir «échoué» son dernier régime, elle confie à la professionnelle de récentes tendances hyperphagiques, boulimiques et une nouvelle peur de certains aliments.

Le professeur adjoint à la Faculté des arts de l’Université d’Ottawa en Études canadiennes et autochtones Pierrot Ross-Tremblay, lui-même Innu, vient de passer quelques années à l’Université Laurentienne à titre de directeur du département de sociologie.

Spécialiste de l’amnésie culturelle, il constate qu’on écrit peu «sur l’histoire du Nord, sur les difficiles relations entre Premiers Peuples et francophones, sur le rôle des francophones et des prêtres québécois dans les écoles résidentielles.»

Les francophones ont-ils vraiment joué un rôle dans l’acculturation des Autochtones? Marie-Pierre Bousquet, directrice du programme en études autochtones au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal répond sans ambages par l’affirmative.

«On ne peut pas réellement faire de différence entre les anglophones et les francophones en matière d’acculturation des Autochtones.» D’après la professeure, mis à part de «rares progressistes, dont certains religieux», c’était clair pour tout le monde que les «Indiens» devaient être acculturés.

Les médias sociaux ont changé la relation entre les électeurs et les élus. Facebook et Twitter permettent aux politiciens de tâter le pouls des citoyens. Des outils incontournables afin de pouvoir prendre des décisions éclairées.

Maxime Haché conduit fièrement sa Tesla Modèle 3 depuis aout. Chaque jour de la semaine, il part de la maison à Lamèque pour se rendre à son travail à Caraquet, un trajet d’une quarantaine de kilomètres.

«Quand j’ai appris que le consulat resterait ouvert à Moncton, je l’avoue, j’ai souri dans mon salon. J’étais heureuse.» Le regard clair et les paroles douces, Antonine Maillet ne cache pas son soulagement au sujet d’une affaire qui a remué la communauté acadienne en fin d’année 2019 : l’annonce de la fermeture du consulat général de France à Moncton.

À compter du 13 avril prochain, Mme Dumont quittera les fonctions de directrice de l’éducation et de secrétaire-trésorière du CEPEO qu’elle occupe depuis 2012 pour devenir la première vice-rectrice aux partenariats, aux collectivités et à l’international de l’UOF.

La conférence était offerte par le Consortium national de formation en santé (CNFS) d’Ottawa et présentée par le docteur Antoine M. Hakim, professeur émérite en neurologie, en direct de l’hôpital Montfort d’Ottawa, en Ontario.

D’une durée d’une heure et retransmise dans tout le Canada, la conférence a rassemblé en personne ou en ligne 37 participants de différentes universités ou de programmes en santé du pays.

Plusieurs intervenants francophones au pays espèrent que ce nouvel examen, intitulé «Examen canadien du baccalauréat en sciences infirmières», puisse devenir une alternative au NCLEX [le National Council Licensure Examination, soit l’examen d’agrément national pour les infirmières] qui est, depuis 2015, le seul examen obligatoire pour être certifié infirmière au Canada, exception faite du Québec et du Yukon.

Pour l’instant, le nouvel examen sera offert sur une base volontaire. «Au départ, il a été développé pour être une alternative aux instances de règlementations qui voudraient opter pour un examen différent du NCLEX», souligne Jessica Pearce Lamothe, porte-parole de l’ACÉSI. «Aucun des organismes de règlementations (provinciales) ne l’a fait jusqu’ici. Alors, on ne sait pas ce qui va se passer. Pour les diplômées qui choisiront de le faire, ce sera une accréditation supplémentaire à leur actif.»

Contrairement au NCLEX, l’examen de l’ACÉSI a été conçu en totalité au Canada et le quart de son contenu a été rédigé en français et traduit en anglais. «Nous croyons qu’il est important d’avoir un examen qui soit juste pour les Canadiens, qu’importe leur langue», ajoute Jessica Pearce Lamothe.

Le Réseau (RIF-SK) s’est rencontré pour la dernière fois du cycle 2017-2020. «Il y avait une certaine dose d’émotion parmi les participants, note Marie Galophe, coordinatrice du RIF. Dieu sait qu’on vient de loin. Le réseau est passé à travers des crises pour se trouver. On passe à un autre niveau de maturité et de réflexion.»

La rencontre a permis de faire le point sur le plan opérationnel du RIF via une autoévaluation des membres. Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel, en personne ou en ligne, représentant la majorité du réseau. «C’était vraiment intéressant de voir les organismes faire une autocritique de leurs propres actions, se réjouit Marie Galophe. Cette approche basée sur les résultats est en ligne avec les recommandations d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Le réseau se professionnalise au fur et à mesure.»

Le comité de travail a embauché Tanya Gallant et sa compagnie Caméléon Productions. À titre de coordonnatrice d’évènements, elle va identifier les partenaires et les organismes qui pourraient avoir des intérêts à faire partie de l’organisation, autant en tant que diffuseur que producteur de contenu, ainsi qu’un recensement des festivals et initiatives existants.

Au cours de ce quatrième one-man-show simplement intitulé GROULX, l’humoriste traite du bonheur, plus spécifiquement celui que l’on retrouve lorsqu’on se fout de ce que les autres pensent de nous.

Pendant 80 minutes, sans entracte, Patrick Groulx enfile le plus naturellement du monde plusieurs anecdotes en lien avec ce fil conducteur, en partant du fait que son père aime bien porter des bas blancs, jusqu’à un crescendo qui a fait crouler la salle de rire, alors que le quarantenaire raconte un moment peu flatteur le mettant en vedette, à l’époque des 4-Alogues.

Avant de commencer cette partie du spectacle, l’humoriste a constaté à voix haute que, habituellement, les spectateurs ne connaissent pas ce quatuor franco-ontarien qui a évolué de 1993 à 1997… mais à Orléans, certains spectateurs connaissent personnellement certains d’entre eux!

Parmi ceux-ci, notons la grand-mère de 97 ans de Patrick Groulx, qui fait l’objet d’une blague au cours de la soirée. Cette femme qui suit fièrement la carrière de son petit-fils depuis ses débuts a eu droit à une présentation touchante.

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