Au Royaume-Uni, le Premier ministre Rishi Sunak inclura des changements

Rishi Sunak a prononcé un discours offensant à Manchester, dans le nord de l’Angleterre. Face à une salle d’audience bondée mais pas enflammée, le ministre en chef de 43 ans a tenté de convaincre les autres que les conservateurs avaient dirigé le pays pendant 13 ans. « Pendant des décennies, nous n’avons pas formé assez de médecins et d’infirmières. Nous mettons fin à cela et je prononce le premier plan de main-d’œuvre pour notre hôpital public. Cela en dit long sur le court-termisme de nos politiques, que depuis 75 ans, aucun gouvernement ne s’est penché sur le nombre de proches aidants dont nous aurions besoin! »

Rishi Sunak, Premier ministre depuis un an, dit entendre une « fatigue » parmi les politiciens. Il a promis une réforme du baccalauréat et annoncé une mesure anticancéreuse pour les plus jeunes. Je propose qu’à l’avenir, nous augmentions le minimum légal « L’âge pour fumer est d’un an, chaque année. Cela signifie qu’un jeune consommateur qui a 14 ans aujourd’hui ne pourra jamais acheter des cigarettes légalement. »

Revenant à un point discutable au sein du parti, il a déclaré que « la réduction d’impôt la plus productive que nous puissions accorder maintenant est de réduire de moitié l’inflation et de réduire le coût de la vie ». Il a également réitéré son souhait que l’Ukraine « finisse le travail » face à l’invasion russe et a réitéré qu’elle ferait « tout ce qui est nécessaire » pour empêcher les bateaux de migrants de traverser illégalement la Manche.

Entre deux références à la « Grande Dame » du parti, Margaret Thatcher, ancienne ministre des Finances, a annoncé l’annulation de la ligne à grande vitesse entre Londres et le nord du pays, promise depuis 2009. « Je mets fin à cette vieille volonté de réinvestir chaque centime, 36 milliards de livres sterling, dans un tas de projets de transport maritime dans le Nord et les Midlands », a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de la salle, contrastant avec la colère des conseillers locaux.

La question, symbole des promesses de rééquilibrage en faveur des régions défavorisées du nord de l’Angleterre, est d’autant plus délicate que le virage à droite de ces territoires historiquement travaillistes a joué un rôle clé dans le triomphe historique des conservateurs Boris Johnson en 2019. Depuis, la majorité des conservateurs au Parlement a été érodée par plusieurs élections partielles (trois autres à venir) dans un climat économique et social compliqué face à la crise actuelle du coût de la vie.

Les sondages s’attendent à une victoire écrasante du Parti travailliste de l’opposition aux prochaines élections. Une composante géante du discours est fidèle à la critique des promesses du chef de l’opposition, le leader travailliste Keir Starmer.

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(Et avec l’AFP)

Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin

Lors de la convention de Manchester, les conservateurs ont débattu de la direction du parti pendant quatre jours, avec des élections prévues l’année prochaine et les conservateurs perdant après 13 ans au pouvoir. L’un des axes de la croisade du Parti conservateur est l’attaque contre le Parti travailliste, annoncé vainqueur des prochaines élections législatives. Au cours de cette convention, un discours a été prononcé sans un mot prononçant le « chaos » à l’occasion d’une victoire travailliste. C’est aussi une façon d’éviter les plaintes au sujet de 13 ans de règne conservateur.

L’un des types de ce congrès est aussi le virage du parti vers la droite. Les élus ont souligné leur attachement aux valeurs de la famille et du travail. L’immigration s’annonce également comme l’un des enjeux de la prochaine campagne. Rishi Sunak a également montré que Londres n’hésitera pas à se retirer des traités étrangers relatifs aux droits de l’homme, sous peine de nuire aux relations diplomatiques.

Ce virage à droite dans la position générale du parti n’est pas du goût de tous les membres : un élu a été escorté dans un lieu de sécurité après avoir demandé au ministre de l’Intérieur sa position sur les personnes transgenres. Mais cet écart s’avère plaire aux très conservateurs. Nigel Farage, chef du parti pro-Brexit en 2016, qui pourrait s’inscrire au parti.

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