Dutronc et Mitchell racontent leurs Vieilles Canailles avec Johnny – Le Parisien

C’est la fin d’une interminable attente pour les fans de Johnny, Eddy et Jacques. Et un des succ s annonc s de cette fin d’année E. Les Vieilles Canailles sont de retour ce vendredi. Pas moins de 250 000 CD, DVD, vinyles et coffrets, de leur enregistrement live, sortis le 24 juin 2017 Paris, sont mis en vente.

En discussions depuis la première vague de concerts parisiens du trio fin 2014, leurs maisons de disques respectifs – Universal, Sony et Warner – se sont enfin accord es pour sortir ce beau geste de la rencontre historique des trois pot es du quartier de la Trinité. Cela disait bien quelques confidences et vannes d’Eddy Mitchell et Jacques Dutronc ce jeudi Paris.

Il sorte enfin, ce disque !

EDDY MITCHELL. Oui, ça arrive un peu tard. Sur aurait pu tous mourir entre-temps

E. M. C’est R. Je n’y croisais pas la premi re fois et je n’avais pas envie la deuxi me. Car je n’aime pas faire deux fois la m me l’a choisi. Mais Johnny a su tr s bien me convaincre, au charme.

JACQUES DUTRONC. Moi, il y est all au T L phone J’suis en Corse. Il m’a dit: Jacquo, est-ce que tu veux remettre a? Oui, bien s r, mais je suis peut – tre mort. Il m’a r pondu moi aussi. Enfin, bon, sur peut rien lui refuser, Jojo.

Pourquoi ?

E. M. Parce que c’est un enfant G t et qu’on l’aime.

Commentaire s est pass e votre tourn e ?

E.M.La maladie de Johnny nous pr occupait norm ment et fait qu’on tait observe, sur pris soin de lui. C’est normal, entre potes. Lui tait formidable. La journée c’était au revoir et le soir c’était le sphinx.

J. D. Tous les soirs, il n’est pas de ses cendres de Gitane. Un mec comme un ne jette jamais l’éponge. Mais avant la tournée, quand je l’ai vu arriver TF1 (NDLR : pour une interview trois), tr s essouffl , je me suis inquiété : il vraiment a boug . Enfin, si je puis dire.

E. M. Deux mois avant la tournée, j’avais enregistrer avec lui aux Etats-Unis pour mon album de duos. Il a t extraordinaire. Il sortait de soins et a travers tout Los Angeles pour un quart d’heure en studio avec moi. Mais il tait fatigu . Des images avaient t tourn es mais on les a supprimées.

Vous l’avez surnomm Robocop .

E. M. Oui. Sur un tout stylos jusqu’au dernier moment qu’il s’en sortirait. C’tait de l’onu battant.

Sorti de sc ne, ensemble vous restez ?

E. M. C’était compliqué car Johnny a des horaires tranges. Mais Clermont-Ferrand, chez un ami restaurateur, sur s’est vraiment marr . La soirée e a t cingl e, Johnny et moi chantons nos plus mauvaises chansons. Ses albibs sont venus me remercier apr s. Cela a fait du bien Johnny. Ce tourn e lui fait beaucoup de bien.

J. D. C’était une espèce de rapie de groupe Moi, ma loge, c’était une vraie grotte avec cigares et bi re corse. Mais chacun pris son avion apr s le concert. Sur n’a fait qu’un d’ENER trois, Strasbourg. Nous sommes tous avec Laeticia dans le meilleur restaurant de chou.

Votre concert le plus marquant ?

J. D. Le dernier. A Carcassonne, parce que c’est un bel endroit et parce que c’était le dernier.

E. M. Tous les soirs, c’tait formidable. L’orchestre tait formidable, Johnny et Jacques chantaient bien, moi pas trop mal.

Eddy, c’est vous le premier qui avez rencontré Johnny. Dans les Vieilles Canailles , vous racontez un vol de disques

E. M. Ce n est pas une blague. Ce jour-l , il a pris une tarte dans la gueule. Je l’avais gaul avec mes disques apr s un boum. Il s’est excus . Et sur hne tombe dans les soutiens-gorge. Mais le plus dr le, c’est que c’est Johnny qui racontait tout le monde cette histoire encore pas tr s glorieuse.

J. D. Moi je passais par le carré de la Trinité en sortant du lyc e et je croisais Johnny. M me inconnu, il avait de la prétention, il tait au-dessus du lot. Apr s, j’ai jou de la guitare avec lui dans quelques Surnoms et dans une grotte rue de Clichy o j’ai failli tre lectrocut .

Vous avez trouvé les deux albums posthumes de Johnny ?

E. M. le symphonique, la trêve d’outre-tombe ? Moi je ne suis pas pour. C’est du beau travail mais cela reste du travail. Cela me fait penser ce que les Américains font depuis longtemps avec Presley, Orbison C’est des trucs pour la Toussaint.

J. D. Moi non plus, les trucs d’outre-tombe, je ne suis pas fan. Son album rock’n’Roll (NDLR : Mon pays c’est l’amour ), il est pas mal. Mais je l’ai sort sur du mauvais mat riel. Il faut que je le r coute sur du bon.

Vous r vez toujours de lui ?

E. M. et toujours un soir e costum e Saint-Tropez o il m’habille en pirate. Et je me laisse faire, comme un CR tin. Et je r le tout la soir e. Mais m me en r ve, sur ne dit pas non Johnny (rires).

J. D. Moi, c’est une histoire d’h licopt re. Il me T L phone, veut que je vienne de Corse manger avec lui Avignon. Il me propose de m’envoyer un h licopt re et me demande de choisir entre un bleu, un noir et un rouge. Et l , je me r veille. Peut-être qu’il m’attend Il m’a dit un jour qu’il voulait qu’il soit l’ensemble d’aventurier : on va tre C t de Carlos et on va bien se marrer.

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