Pour travailler aux Etats-Unis, il faut la fameuse carte verte ou carte verte. Le gouvernement américain en distribue 55.000 chaque année avec des quotas, non pas par métiers comme le mettre en place le gouvernement français, mais par pays.
Pour obtenir cette autorisation de résidence, il faut s’inscrire à une loterie ouverte dans un pays éligible et en être natif. La liste de ces pays est publiée sur le site du gouvernement américain avec un classement parfois surprenant. La Turquie, Chypre et les pays de l’ex-Union soviétique sont attribués à l’Europe, Les Bermudes sont considérées comme une partie du Royaume-Uni et Macao est considérée comme une entité. L’an dernier, 23 millions de personnes ont tenté leur chance pour devenir résident légal aux Etats-Unis.
Une autre possibilité existe. Il s’agit du visa H1B, mais cette fois, il n’est réservé qu’aux employés « qualifiés ou spécialisés » avec pour preuve un diplôme, une formation ou une expérience professionnelle. Mais ça ne suffit pas, il est aussi avoir été recruté ou commandité par une entreprise américaine qui prend en charge des frais de plusieurs milliers de dollars. Ce visa est valable trois ans et n’est renouvelable qu’une seule fois.
Chaque année, le Canada fixe le nombre d’immigrants qui viennent travailler dans le pays à partir d’un système de points. En 2019, leur nombre était de 330.000 personnes. Pour être accepté, il faut obtenir le plus de points possibles selon des critères établis en fonction de l’âge, de la situation familiale ou de la profession.
L’Australie a créé une vaste panoplie de visas pour immigrer de façon temporaire ou permanente. Dans la première catégorie, le plus connu est le PVT ou Working Holiday Visa (WHV) qui permet aux 18-35 ans de découvrir le paye pendant un (renouvelable deux fois) en y travaillant.
Le Japon insiste sur le fait qu’il n’a pas rencontré en place «politique d’immigration», mais pour faire face à la pénurie de compétences qui peuvent porter atteinte à la croissance économique du pays, deux nouveaux visas ont été créés cette année. Le Japon emploie 1,28 million d’étrangers, soit 2% des effectifs du pays.
Comme l’explique RFI, il s’agit d’attirer 345.000 travailleurs étrangers pour des durées limitées et dans des secteurs bien définis. Pour obtenir le premier, qui s’adresse à des professions sans grande qualification, d’une durée de 5 ans, il faut au moins parler japonais. Le deuxième s adresse à des professionnels qualifiés qui’installent au Japon avec leur famille pendentif 10 ans. Après ce délai, ils pourront demander un visa permanent.
Depuis le traité d’Amsterdam (1997), l’Union européenne peut « définir les conditions d’entrée et de séjour des immigrés légaux », explique le site Toute l’Europe. Pour les pays tiers (hors UE) n’ayant pas conclu d’accord avec l’UE, « le droit de travailler dans un pays de l’UE dépend de la législation de l’État membre en question », précise la Commission européenne.
Depuis 2009, la carte bleue européenne est un titre de séjour délivré aux travailleurs hautement qualifiés pour résider dans un pays de l’Union européenne. Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark ont décidé de ne pas y adhérer. L’objectif de ce système est d’inclure des travailleurs qualifiés à choisir l’Europe plutôt que les États-Unis. Une partie l’Allemagne et ses 27.000 permis en 2018, les autres payes européennes n’utilisent pas ce mécanisme. La Pologne et la France, deuxième et troisième n’ont délivré que 1500 permis chacun l’an dernier, selon Eurostat.
Mais déjà, chaque pays de l’UE possède ses propres règles pour faciliter le recrutement d’une main d’œuvre étrangère qualifiée. Une dizaine de pays applique déjà des politiques de quotas. L’Estonie limite les travailleurs étrangers à 0,1% de la population soit 1315 personnes en 2019.
L’Autriche s’est inspirée du Canada fr met en place des nations unies système de points de verser 45 métiers. La durée de ce visa, appelé « Red-White-Red Card » (carte rouge blanc rouge), est de toute façon limitée à 24 mois pour les ressortissants des pays hors de l’Union européenne. Ces travailleurs pourront venir avec leur famille à la condition qu’elle parle allemand avant leur arrivée en Autriche.
La République tchèque a adopté une politique de quotas, en particulier pour les travailleurs venant de l’Ukraine voisine. Enfin, le Portugal prévoit aussi un système de quotas en fonction des besoins de main d’œuvre. Par exemple, en 2009 en pleine crise et avec un chômage élevé, le nombre de travailleurs étrangers en dehors de l’espace Schengen a été limité à 3850. En 2019, leur nombre s’élève à 8200.