Sept cents vols annulés jeudi 7 novembre, 600 vendredi 8, soit 180 000 passagers… La grève de 48 heures lancée par le syndicat d’hôtesses de l’air et de stewards UFO à la Lufthansa est un revers pour la compagnie. Le patron du groupe, Carsten Spohr, s’est dit dans la journée prêt à une médiation, dans l’intérêt des clients et des employés. La veille, l’entreprise essayait encore de faire interdire cette grève devant les tribunaux à Francfort. En vain.
Si 43% des Allemands interrogés déclarent ne pas comprendre ce mouvement social, 38% le soutiennent, selon un sondage publié par le site Spiegel Online.
UFO a lancé cette grève pour protester contre le refus de négocier opposé par la direction qui, elle-même, conteste la légitimité de ce syndicat à représenter les salariés. Ce jeudi, l’arrêt de travail était cependant massivement suivi. La grève ne concerne que la Lufthansa, et non pas les filiales du groupe que sont suisses, Austrian Airlines, Eurowings et Brussels Airlines par exemple.
La compagnie a proposé à ses clients qui avaient réservé des vols pour ces jeudi et vendredi des décaleurs dans les dix prochains jours ou bien, pour les lignes intérieures, d’échanger leur vol contre un voyage en train. Ce qui rend les défenseurs du climat, comme ce professeur spécialiste des énergies renouvelables à la Hochschule F’R Technik und Wirtschaft, une grande école de Berlin, qui écrit sur Twitter :
« La Lufthansa apporte sa contribution à la protection du climat. La suppression des vols, c’est près de 100 000 tonnes de CO2 en moins. Soit presque l’équivalent des émissions annuelles d’une petite ville.
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