L’entreprise nordiste Anios fait un rappel mondial de d sinfectants et suspendlas sa production – la Voix du Nord

Coup dur pour les laboratoires Anios, leader europ en du mars de la maladie, notamment en milieu hospitalier. Depuis lundi, leur usine unique, bas E Sainghin-en-M lantois, dans la bouche lilloise, est larr T. Lentreprise nordiste a pris cette mesure apr s avoir tect la présence de bactéries dans des lots de deux produits, le SurfaSafe Premium et lOpaster Anios. Ils sont en usage dans de nombreux puits pour d infec ter des surfaces ou du matériel m dical.

Deux races sont en cause: le Burkholderia cepacia et Pseudomonas oryzihabitans, prise Anios. Elles se trouvent dans leau et les sols. LANSM (agence nationale de s curit du m dicament et des produits de sant ) a t inform e et suit la situation de pr s. Lorigine de la contamination serait li e au R eau de de lusine , indique lagence.

Les bact ries sont susceptibles de provoquer une infection chez les personnes immunod prim es.

Selon lANSM, les deux bactéries sont susceptibles de provoquer une infection chez les personnes immunodéprimées. Le risque est en revanche faible pour la population g n rale .

Ce jeudi , par pr caution, Anios a d cid de proc der au rappel des lots vendus depuis deux ans aupr s de ses clients un peu partout dans le monde. La s curit des patients est notre priorité . Lusine de Sainghin-en-M lantois fait quant elle lobjet dune d contamination, en particulier de ses circuits de deau.

De plus, Anios m ne des tests microbiologiques sur lensemble de ses produits, qui comprennent le gel nettoyant pour les mains.

Les premiers résultats sur des lots dune vingtaine de produits n’ont pas mis en évidence la présence de bactéries , pr cise lANSM.

Pour autant, ces analyses vont encore prendre du temps. Il y a beaucoup de travail , indique Anios. Aucune date de reprise de lactivit de lusine nid pour linstant avanc e. Un marrage rouge ne pourra être envisagé quapr s v rification de la r solution du problème me , souligne lANSM. Quelque 220 personnes sont employées sur le site de Sainghin-en-m lantois. Dapr s la société , elles ne sont pas au ch mage technique. Reste voir aussi, si la suspension de lactivit perdure, les contre quences pour la suppression des h pitaux.

Dans un communiqué ce jeudi soir, lANSM (agence nationale de s curit du m dicament et des produits de sant ) a lanc des mises en garde sur certains produits dAnios.

Tout dabord, elle lire on appelle

ne plus utiliser

lOpaster Anios et le Surfasafe Premium ainsi que ses d clinaisons, les deux produits s’inquiètent par la d’une couverture des bactéries.

LANSM a largi ses recommandations aux autres produits Anios ayant le statut de dispositifs m dicaux :

Pour les populations à risque, il est demande de privilège gier lusage de produits alternatifs

.

Les produits dAnios, on sy frotte quand on pénètre dans une chambre dhôpital et quil faut se nettoyer les mains. Ce sont aussi des flacons dont use le personnel chargé du nettoyage des blocs opératoires, en guerre contre les maladies nosocomiales. Anios, cest une lutte contre les microbes qui sengage à Lille à la fin du 19e siècle, il y a 121 ans. Un combat contre les miasmes, virus et autres bactéries né de la volonté dun homme, Fernand Collet Delval, de trouver un produit pour désinfecter les cuves des brasseries qui soit moins corrosif que le chlore et le formol. Lentreprise a connu les vicissitudes des guerres mondiales, a manqué de se faire dépouiller, a déménagé plusieurs fois, entre Lille, Saint-André-lez-Lille, Roubaix, Mouvaux, pour finalement sétendre aujourdhui sur trois sites en France, Hellemmes et Sainghin-en-Mélantois dans le Nord, Aubagne dans le sud de la France. La société emploie 750 salariés. Anios, dont les produits sont distribués dans plus de 80 pays, qui a repris plusieurs sociétés à létranger, affichait en 2017, des ventes de près de 230 millions deuros. Cest cette année-là que la société de la famille Letartre a été rachetée pour 750 millions deuros par le groupe américain Ecolab, leader mondial des technologies et services de leau, de lhygiène et de lénergie, qui affichait alors de grandes ambitions pour Anios.

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