Point de vue L’économie normande à l’épreuve du Brexit

Le Brexit est un sujet d’inquiétude en Normandie, autant pour l’économie que pour le tourisme. Et les rebondissements sur son rapport ne font rien pour calmer les interrogatoires…

Le nouveau Jour J de la Grande-Bretagne un sonné. Au 31 octobre 2019, les Britanniques ne font plus partie de l’Europe (la date du Brexit a été rapportée au 31 janvier 2020). Un comble si l’on se rappelle, qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans son discours du 19 décembre 1946 à Zurich, Winston Churchill plaide pour de futurs États-Unis d’Europe, avec l’ambition de « reconstituer la famille européenne et de lui » fournir une structure qui lui permet de vivre et de croire en paix, en sécurité et en liberté ».

75 ans après avoir débarqué sur nos côtes normandes pour libérer la France, les Britanniques pourraient bien rembarquer du continent pour aller s’isoler de l’autre côté de la Manche ! Surtout si l’actuel Premier ministre Boris Johnson réussit à faire entrer par le Parlement anglais un Brexit dur, sans accord.

Dans les rangs normands, l’inquiétude est de mise. D’abord d’un point de vue touristique : les voyages réguliers de Britanniques, que ce soit par la mer ou par le ciel, constituant un atout primordial pour l’économie régionale touristique. Et même si des dispositions ont été prises, investissements lourds à la clé, éviter pour les emballages dans les ports normands, à noter déjà une « légère érosion des touristes britanniques sur notre territoire », comme le président de Normandie Tourisme Michael Dodds.

Enfin, d’un point de vue purement économique et stratégique : si les grandes entreprises, habituées à commercer avec les pays tiers, hors Union Européenne, ne seront pas déroutées par une sortie « dure » de la Grande-Bretagne, il sera moins facile pour les PME de s’adapter aux nouvelles formalités administratives à remplir pour les importations et les exportations. Erreurs et cafouillages pourraient bien se multiplier sur l’activité locale lors des premiers mois… Un conseil : ne pas hésiter à se faire assister par les chambres de commerces ou des réseaux de chefs d’entreprise tels que le Medef ou la CPME. Le site web de la Direction générale des entreprises est aussi très utile pour éviter de commettre des impairs.

Ce billet a été publié dans le Journal des Entreprises Normandie no 386, octobre 2019.

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